Chapitre dix-neuf

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Ses cheveux étaient humides, mais prenait déjà du volume, il avait laissé sa raie au milieu laissant sa mèche se scinder en deux et se placer de parts et d'autres de son front. Il n'était vêtu que d'une serviette blanche autour de sa taille, peut-être avait-il un caleçon, mais je ne le voyais pas. Il se tourna dos à moi et enleva le barrage entre lui et sa nudité, avant de le faire tomber à ces pieds. Il avait donc un caleçon, noir, moulant ces traits. Je ne m'imaginais pas ces fesses aussi rebondit, canon pour tout dire. Il avait de longues et fines jambes, que j'aurais très bien pu jalouser si je n'étais pas moi-même, si mince. Il avait aussi de grands pieds, et un large mais fin dos. Un dos parfait. Ses clavicules ressortaient, mais juste à la perfection. Il se retourne, et je ferme rapidement les yeux avant de l'entendre s'approcher de moi. Je suis persuadé que son visage est à quelques centimètres du mien, son souffle chaud s'écrasait sur mon nez et mes lèvres, je hume son parfum, qui lui allait si bien.

« Tu dors ? »

Même son haleine est irrésistible. Mais qui s'en doutait ?

Je grogne quelque chose d'incompréhensible, avant de bouger un peu le bras, faisait semblant de lui répondre dans un rêve.

« Je sais que tu es en train de me mater Tae. »

Puis il répartit plus loin, dans un petit rire. J'entre-ouvre un œil, curieux, et Jungkook reprend la parole.

« Je te vois. »

Et merde ! Je ne suis vraiment pas discret ! Bon, trouve une excuse maintenant...

« JungKook... j'ai peur tout seul... »

Et ce n'était pas un mensonge, même si je passais pour un mec fragile. Je n'arrivais pas à dormir, je revoyais le visage des deux violeurs à chaque fois que je fermais les yeux. Le jeune homme me regarde doucement, et tristement avant de monter sur le lit, se mettre à ma gauche, dans mon dos. Il passe ses jambes sous la couette, toujours en caleçon, et se colle à moi. Ses pieds étaient froid et ses longues jambes s'entremêlaient avec les miennes, il passe son bras droit au-dessus de mon ventre, et le laisse, avant de me faire rapprocher de son corps. Je me retourne, et l'enlace, cachant mes nouvelles larmes dans son cou.

Il avait réussi au fond, j'étais dans son lit. Mais personne ne pensais que ça se passerais comme ça. Personne, pas même moi, pensais que je pourrais me trouver ici, à cet instant même, dans le lit de JungKook, malgré mes sentiments haineux envers lui, parce que j'avais failli me faire violer dans une grange en banlieue de Séoul.

Ses douces mains caressaient mon dos avant que ses yeux ne se ferme, il me fait un baiser sur le front et, le reste, je ne m'en souviens plus, je m'étais endormi dans ses bras, laissant de côté mes petits désagréments au niveau de mon entre-jambe.

J'ouvre les yeux, lentement. Il faisait noir et il faisait assez froid, mais la couverture qui était enroulé autour de mon corps, ce qui gênait mes mouvements. Je m'en dégage et cherche la lampe de chevet, n'étant pas un habitué des lieux. La lumière s'allume et me brûle instantanément les yeux, je les referme précipitamment avant de m'habituer à la source de lumière. Je m'assoie dans le lit et détaille une nouvelle fois la pièce, rien n'avais changé, à part que quelques fringues jonchaient le parquait, le sac de JungKook n'est plus là et une petite note était scotché sur la porte. Je me lève et m'y approche pour la lire.

Une belle écriture avait noté : « Je suis parti en cours, je t'ai préparé un petit déjeuner en bas, dans la cuisine. Si tu as faim, il reste les pizzas d'hier dans le frigo. Et ma mère ne rentre pas avant vingt heures.

PS : Si tu veux venir au lycée, tu ne peux venir qu'à pieds. Mais bon, il y a de la marche, donc au pire, ne viens pas. Je rentre à seize heures trente. À ce soir.

Cross my heart and hope to die.Where stories live. Discover now