Chapitre seize

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« Je peux le voir ? »

- Oui, bien sûr, mais je doute qu'il soit réveillé. Mais il va falloir qu'il rentre chez lui...

- Que lui est-il arrivé au juste ?

- Il est tombé dans les escaliers principaux et s'est évanoui, au dire de JungKook.

- Vous voulez que je la ramène chez lui ? Je suis un ami, et vous voulez sûrement rentrer chez vous.

- Oh, ça ne poserait pas de problème ?

- Je suis en voiture, ça sera bon.

- Merci beaucoup alors, il est dans la pièce d'à côté.

Jin rentra dans la pièce minuscule et examina le jeune garçon. Sa peau était pâle, ses lèvres blanches et gercées, ses yeux étaient clos, et ses cheveux châtains entouraient son visage incroyablement terne. On aurait pu le croire mort. Mais il était tellement beau, mais faisait tellement pitié. Tout ça était de leurs fautes, et ils s'en foutaient tellement.

Que faisais Jin ici ? Il n'avait pas pris conscience de ces actes, il était là à cause de Nam Jun. « Raccompagne-le chez lui, qu'il ne cafte pas. Et qu'on ne se fasse pas virer, mec. ». Bien entendu, pour quel autres raisons aurait-il proposé de la raccompagner chez lui ? Intérêts.

Ces cinq garçons s'étaient bien trouvé, tous les cinq étaient beaux, aimés, populaires, méchants, manipulateurs, stratèges, malins, mais avant tous, égoïstes. Et ils détestaient Kim TaeHyung. Si on pouvait le nommer comme point commun, puisque cette haine venait du meneur, JungKook. Il était peut-être le maknae de la bande, mais il n'en restait pas moins le plus influent.

L'être vivant est tellement égoïste, fait tellement de mal aux autres consciemment, et ce n'est pas pour ça qu'il viendra en leur aide, puisque ce mal, il le fait volontairement. Régner en écrasant les autres, un par un, jusqu'à ce qu'une personne ne puisse pas se relever de ces blessures. Toutes les nuits, un jeune homme pleure en se mutilant, mais la personne qui lui cause tant de peine, s'en fout, et s'en foutra jusqu'au bout, jusqu'au jour de l'enterrement du gamin, qui se serra suicidé.

Une vie de brisée, à cause de quelques insultes dévastatrices, ridicule n'est-ce pas ?

Et pourtant, bien trop réel et habituel. Un « ça va ? » n'est pas une question à poser à une personne, sa réponse sera toujours oui, alors qu'elle ne pense qu'à partir loin de ces montres. Avant de juger une personne, il faut apprendre à la connaître, mais les gens n'ont plus le temps, et se contente de coller une étiquette.

Jin prend le coréen dans ses bras, et l'emmène dans sa voiture, lorsqu'il claque sa portière, par chance il ouvre les yeux, avec beaucoup de difficultés.

« Superbe timing la pédale, c'quoi ton adresse ? »

- Hein ? ... Quoi ?

- Putain, t'as du mal à immerger toi là avec tes ' Hein ? Quoi ? ' ridicules.

Point de vue TaeHyung.

J'ouvre les yeux, et me retrouve dans un véhicule, un 4x4 vu la hauteur du transport. Une voix d'homme me parvint, lointaine, très lointaine, à des milliers de kilomètres de moi. Qu'est-ce qu'il se passe ? Ah oui, ils m'avaient drogué, c'est ça...

« Vous êtes... des connards. »

Ils m'avaient drogué, et j'avais adoré ça. J'adorais ça. L'ecstasy de plus, était dans mon top cinq. Et le souci, c'est que j'en voulais d'autre, tout de suite.

Mes mains commencèrent à trembler, j'étais en manque ? Déjà. J'avais mis tellement de temps à m'arrêter, ça avait été si dur, et y goûter de nouveau ne m'avait donné qu'une envie : en reprendre, encore et encore.

Cross my heart and hope to die.Where stories live. Discover now