Chapitre sept

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« Bonjour madame, je viens donner mon mot d'absence. »

Je me courbe poliment en tendant mon carnet.

« Bonjour Taehyung, merci. »

La secrétaire prend un classeur bleu et note mon retour sur celui-ci. Elle me dit que je peux partir donc je dispose et m'en vais à mon casier.

Je m'étais enfin décider à revenir en cour, nous étions lundi. Cela fait une semaine que Jin et Jungkook m'ont pourri mon exposé, une semaine et pourtant, tout le monde s'en souvenait. Je pars chercher un cahier, faisant toujours attention à mon oreille. Elle allait mieux, elle cicatrisait bien et j'avais pu enlever le bandage qui l'entourait. L'un des seuls soucis c'est que l'hôpital avait été non-remboursable, la sécurité sociale - qui est de base, assez moyenne en Corée - ne m'as rien payé, et tout est au frais de mes parents. J'espère juste qu'ils ne me poseront pas de question sinon je devrais leur mentir, comme je le fais souvent lorsque ma mère m'appelle et demande de mes nouvelles, et si je me plais ici, à Séoul. Je longe un couloir et va jusqu'à un petit local rouge orné d'un ancien tag, ma foi assez joli, bien qu'illisible.

«Y a un carnaval ici ? Regarde comment la pédale est fringuée encore!»

Lance un seconde, marchant au côté d'une petite grosse, Becky, une américaine transférée.

J'ai hésité à rire, réellement, car nous étions tous en uniforme alors pour le coup, nous étions tous habillés de manières semblables. La seule exception était que ma cravate était correctement faite et ma chemise était repassée au mien que je le pouvais.

« Il est tout de même très laid, avec son visage d'enfant. Et ses manières, mon dieu !»

Je ne réplique pas mais en reste choqué. Comment une personne ayant une acné sévère peut-elle m'insulter sur mon visage qui n'a pas une seule imperfection. De base, je n'ai rien contre elle, mais comment elle peut m'insulter sur mon visage, et mes manières qui sont normales, aucunement exagérées, comparée à elle qui fait sa pouf à chaque instant. Et me traiter de pédale, et j'en passe, alors que je n'ai jamais avoué mon homosexualité dans ce lycée et que je ne montre aucunement cette partie de moi.

Ils s'en vont, je contiens ma colère et attrape mon cahier avant que quelqu'un n'apparaisse à mes côtés, s'appuyant contre les casiers voisins, ils étaient bleus. Je ne prends pas la peine de regarder qui c'est, je range un peu mon endroit personnelle et le referme sèchement, remettant le cadenas froid.

« Kimi ? »

Je me tourne et reconnaît sa voix.

« Suga, qu'est-ce que tu veux?! »

- M'excuser.

- Bah... euh...

Je ne sais quoi dire car Suga, s'excuser, c'est impossible, donc je me contente d'agiter la tête.

- Pardonne moi Kimi, j'suis désolé mais comprends-moi, je ne pouvais faire que ça pour que tu dégages un peu, et que tu nous laisses un peu en vacances, au moins, durant une semaine mon mal d'yeux et les picotements qui me picotait le nez lorsque je sentais ton infâme puanteur, c'était arrêté. Alors comme elles reviennent, j'me tire.

Sur ce, il me pousse contre les casiers, ma tête tape violemment le fer. J'ai mal.

« Bouffon. »

- Qu'ilcrève.

- J'suis sûr que la semaine dernière, il faisait les trottoirs à sucer des queues, c'est pour ça qu'il n'est pas venu.

- Je l'ai vu.

- Nam-Kyu, t'es tellement désespéré que tu passes aux putes, et des putes mecs en plus. T'es pédé ?

Cross my heart and hope to die.Where stories live. Discover now