Cross my heart and hope to die.

Chapitre trente-cinq

Point de vue TaeHyung.

« J'ai grave besoin de toi. »

Je repose mon livre sur la petite table devant moi, mon ventre se crispe et je regarde JungKook qui cuisinait dans la pièce réservée à cela. Je me lève en me tenant aux fauteuils se trouvant sur mon passage, j'étais vraiment trop faible. Une odeur de viande embaumait mon loft.

« Tu veux quoi ? »

- Éteins le four et sors le gâteau, avant qu'il ne crame, s'il-te-plait.

Je me baisse et coupe la machine avant de tirer sur la poignée. Une grande bouffée de fumée chaude enfouie mon visage, je me relève et respire un grand coup, puis je prends un torchon posé sur ma table de cuisine pour pouvoir sortir le gâteau au chocolat. Une fois cela fait, je pose se dernier sur le plan de travail pendant que mon –ancien- ennemi nous prépare de la viande de bœuf si je ne me trompe pas, mélangé avec des herbes et des oignons.

« Tu utilises de ta nourriture ? »

- T'inquiète pas, je prépare la bouffe pour nous deux, j'suis pas un salaud.

Il rigole pendant que jette le torchon chiffonné sur le dossier d'un tabouret. JungKook qui se contredit de ne pas être un salaud, on aura tout vu.

« T'es pas obli... »

- Tu mangeras ça, surtout que ta partie du frigo est assez... inutile en fait. Tu ne peux pas te nourrir correctement avec un citron, deux surimis, une vieille gelée verte, un reste de kimchi, un pack de lait bien entamé et trois fraises abandonnées.

- Je n'ai pas eu le temps d'aller faire les courses à cause de mon petit boulot, mais je fais mon dernier jour lundi. Après, je bosserai que la soirée un certain moment, donc ça ira mieux, j'aurais un peu plus de temps pour moi. Puis de toute façon, je n'ai pas vraiment d'appétit en ce moment.

JungKook baisse les yeux sur mon corps vêtu en fronçant les sourcils. Je me sens gêné et je tente de cacher la maigreur de mes cuisses par mes mains.

« Tu dois manger, TaeHyung. »

- Je vais bien, t'inquiète.

- Assis-toi.

Il s'arme d'une cuillère en bois qu'il avait ramené de chez lui, puis il brasse quelques instants les bouts de bœuf dans la poêle tout en attrapant le dossier du tabouret à l'aveuglette en le tirant vers lui pour le poser à côté du plan de travail. Il avait du payer la viande chère. Il tapote l'assise d'un geste doux, je m'avance et me pose dessus, en essayant de cacher mon mal de jambe. J'étais vraiment très affaibli. Mon ventre gargouille bruyamment et JungKook ose pouffer de rire en éteignant le gaz.

« J'espère que tu aimes le bœuf. »

- Oui, ne t'en fais pas, j'aime une majorité de chose.

- D'accord.

- Tu aimes vraiment ça, je me trompe ?

- De quoi ?

Il me regarde, confus, ce demandant de quoi est-ce que je parle. Il cherche dans les placards où se trouve les assiettes, je lui indique avant de reprendre mon interrogation.