Chapitre trente-six

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L'eau coule le long de mon corps nu, les goûtes tombent lourdement sur mon visage maigre. Je caresse mes courbes bien moins marqué que par le passé avec mes mains couvertes de gel douche. Une odeur fruitée me parvient, puis je me rince avant que mes jambes ne me lâchent d'un coup, ma tête heurte violemment le sol carrelé et je pers connaissance.

Point de vue JungKook.

« Tu l'as sauté ? »

« Ouais, c'était un putain de bon coup j'te jure. J'passe chez toi ce soir au fait ? »

« Euh nan, j'suis pas là. »

« Ah, la petite blonde de la dernière fois c'est ça ? »

« Non, une connerie de... repas de famille. »

« Tu y échappes à chaque fois d'habitude. »

« Ouais, bah pas cette fois-ci. »

Un bruit sourd me provient, je raccroche au nez de Suga avant de me diriger vers la salle de bain. Je frappe à la porte, mais personne ne me répond, j'entends juste l'eau couler.

« TaeHyung ! »

Merde, il ne répond pas. J'exerce une pression sur la poignée mais celle-ci est bloquée, je prends mon élan sans réfléchir et je me jette contre la porte dans l'espoir qu'elle cède. Cette dernière est ancienne et abîmé, comme le reste du loft, et elle ne se fait pas prier. La chevelure de TaeHyung traîne au sol, je le rappelle avant de me précipiter vers lui puisqu'il ne me répond pas. Je m'accroupis vers son corps, son pouls était faible et il venait de perdre connaissance en s'ouvrant légèrement le crâne. Je coupe l'eau avant de scruter son frêle corps gisant sur le carrelage recouvert d'eau. Ses cheveux châtains étaient trempés et son visage inconscient, ses côtes sont marquées sous sa peau pâle, luisant sous la petite lumière éclairant la douche. Sa cuisse gauche recouvre son intimité, je pose rapidement une grande serviette de bain noire sur elle avant de passer mes mains sous son dos, continuant de l'enrouler entièrement, je le soulève, il est léger. Comme une fragile plume blanche. L'eau de ses cheveux s'égouttent sur le plancher pendant que je l'emmène dans sa chambre avant de le poser sur son lit recouvert de fringue que je dégage rapidement.

« TaeHyung réveille-toi, merde ! »

Je le secoue délicatement, entre-autre, cet dernier rechigne et entre-ouvre un peu plus les lèvres.

« Je... ème... »

On ne comprend rien, évidemment. Je commence à paniquer et compose un numéro, celui que je connais par cœur.

« Allô ? »

« JiMin, j'suis avec un... une meuf et elle est tombée, elle est inconsciente, j'fais quoi ?! »

« Oh, calme mec. Prends une vidéo, que je me fende la gueule. »

« Nan mais j'suis sérieux, j'déconne même pas. J'appelle les urgences ou pas ? »

« C'est pas la peine, laisse la dormir, elle va se réveiller et tu pourras reprendre ta partie de baise. Mais de toute manière, l'hospice fera rien de plus que toi. T'es chez toi là ? »

« Nan, j'suis chez elle. Bon j'te laisse. »

Je coupe la communication en roulant des yeux sous la remémoration des paroles de JiMin – quel couillon.

Je m'assois au bord du lit en attrapant la main traînante de TaeHyung. Étrangement, j'allais laisser le garçon dans son appartement, car au fond, mon ami avait raison, je décide juste d'aller panser la blessure de l'inconscient. Le bandage rougi directement au contact du sang mais cela ne laisse qu'une petite tache rougeâtre. Il est beau. Si beau. Je me penche vers son visage avant de laisser un prompt baiser sur sa joue blanche, sa serviette se dénoue et glisse sur le côté, montrant une partie de son corps dénudé. Je rougi, et ça c'est vraiment bizarre, pourtant j'en ai vu des poitrines, des ventres, des cuisses de femmes, j'en ai caressé, embrassé, complimenté, apprécié – mais là, c'est différent ? C'est TaeHyung, c'est un garçon. Tout comme moi, il a un pénis. Putain, c'est TaeHyung, et jamais je n'aurais dû le voir nu. J'attrape l'ourlet de la serviette en le reposant sur mon colocataire, puis je me dirige vers son armoire pour lui choisir des vêtements propres. J'ouvre les tiroirs un par un pour trouver ce que je cherche avant de tomber sur un vieux haut promouvant un festival, ainsi qu'un bas de jogging troué au fond du meuble. Ça fera l'affaire.

Cross my heart and hope to die.Where stories live. Discover now