XLIV🌓

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Je me sentis posée délicatement sur un espèce de nuage moelleux.

J'ouvris doucement les yeux et je tombai sur la plus belle chose au monde : le visage de l'Alpha penché vers moi.

Je réalisai qu'il venait de me déposer dans mon lit. Je m'étais donc endormie dans son bureau et il m'avait ramenée dans ma chambre. Mon cœur explosa de joie.

- Désolée, je me suis endormie. Vous avez dû me porter.

- Léandros : Ce n'est rien, je n'allais pas vous laisser dormir dans le bureau, me dit-il en se levant et en se grattant la tête.

- Léandros : Êtes-vous dans votre période fertile ?

Sa question me prit de court, vraiment de très court, sans parler de son regard qui était devenu à nouveau très dur.

- Pardon ?

- Léandros : Vous m'avez bien entendue. Bref, ce n'est pas important. Je vous ferai parvenir demain des... comprimés. Suivez les recommandations et ne soyez pas négligente.

J'eus l'impression que le ciel me tombait sur la tête.

- Êtes-vous en train de me demander de prendre la pilule ? dis-je me redressant.

- Léandros : Pourquoi semblez-vous si choquée ? C'est exactement ce que j'ai dit, en effet.

Le sang cessa de circuler dans mes veines.

- Je... je ne veux pas.

Il fronça les sourcils et croisa ses bras sur sa poitrine.

- Léandros : Répétez ça pour voir ?

- Je ne veux pas prendre la pilule.

- Léandros : Je ne vous laisse pas le choix.

- Mais ça n'a aucun sens, nous sommes mariés, nous avons été intimes, quel est le problème d'avoir un enfant ?

Je vis ses narines se dilater, ça y est, il était en colère. Il s'approcha de moi et je m'enfonçai encore plus dans le lit.

- Léandros : Écoutez-moi très bien, je ne souhaite aucunement un enfant. Alors vous allez prendre ces pilules et ce n'est pas négociable , dit-il d'une voix dure.

Il tourna les talons et quitta ma chambre, me laissant complètement décontenancée. Je ne comprenais vraiment pas cet homme. À chaque fois que je pense qu'on a fait un pas en avant, la minute d'après, je me rends compte qu'on en a refait deux autres pas en arrière. À chaque fois que je pense qu'on vient d'évoluer dans notre couple, l'instant d'après, je me rends compte qu'on stagne et que rien n'a bougé.

Le mot "couple" me fit rire jaune. On était tout sauf un couple. Après tout ce qui s'est passé entre nous, je ne sais même pas comment nous qualifier. Avant qu'il y ait ce volet sexuel entre nous, on pouvait dire qu'on était des partenaires d'affaires et de travail, mais là, je ne savais même pas quelle relation on entretenait et quel était mon statut auprès de cet homme.

La vie est souvent si ironique. Je suis la maîtresse de mon mari. C'est quand même drôle et pathétique. C'est moi l'épouse légale, mais c'est en même temps moi qui me sens comme une concubine. Dans mon propre mariage , je suis celle qui est cachée et qui a droit qu'aux miettes d'attention.

La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant