Chapitre 2 Le serment

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J'ouvris les yeux et me redressai immédiatement, scrutant les alentours avec une certaine confusion. Je me trouvais sur un lit d'apparence rustique, mais étrangement confortable. La pièce était empreinte d'une atmosphère apaisante, accentuée par une légère lueur provenant d'une bougie à la teinte douce, ainsi que la petite fenêtre qui laissait passer un mince liséré de lumière extérieure. Sur une chaise, une femme semblait m'avoir veillé. Elle me laissait une drôle d'impression comme si je l'avais déjà rencontrer en tout cas elle était vraiment belle, si ma femme avait été là, elle m'aurait fait de gros yeux en me voyant l'observer aussi longuement. Pris d'une gêne en pensant justement à ma femme, je détournai mon regard de cette mystérieuse femme.

- Bienvenue, Einheri*, dit-elle en inclinant respectueusement la tête.

Encore perplexe, je dévisageai encore une fois la femme, ses trait était unique seule les ancienne statue grecques pouvait se vanter d'en avoir de comparable. Mais je ne devais pas me laisser distraire par la beauté de cette femme, mes souvenirs étaient encore en désordre, mais je me rappelais clairement d'avoir été touché par l'ennemi.

- Où suis-je ? demandai-je d'une voix un peu enrouée, cherchant à comprendre ma situation tout en espérant qu'elle puisse me répondre.

- Vous êtes à présent dans le royaume d'Asgard**, le domaine des Aesirs. Vous avez été choisi, Einherjar, pour un destin qui dépasse le monde des mortels. Laissez-moi me présenter, je me nomme Sieglinde. Je suis celle qui vous a amené en ces lieux.

Je fixai Sieglinde avec une expression mêlée de scepticisme et d'incompréhension tout en laissant involontairement ma bouche ouverte. Je m'attendais a tout sauf à une telle réponse, elle se foutait de moi?

- Moi c'est Duncan, Duncan MacReady... Euh, OK... c'est une mauvaise plaisanterie? Je suis resté combien de temps dans le coma à cause de cette balle ? Et mes hommes, ils s'en sont tirés ? Demandai-je me rappelant que mes compagnons était toujours au prise avec nos assaillant lorsque j'étais au sol.

Sieglinde inclina légèrement la tête, compatissante.

- Désolée de vous dire ça, mais si vous êtes à Asgard, c'est que vous êtes mort. Le destin de vos compagnons de Midgard m'est malheureusement inconnu.

Je fronçai les sourcils, ses histoires grotesque commençait sérieusement a m'irrité.

- Mais qu'est-ce que vous racontez, bordel ? Je me souviens parfaitement avoir pris une balle, et ensuite j'ai l'image d'Hendricks qui tente de stopper mon hémorragie et... et ensuite... j'ai... je vous ai vue sur un cheval volant, insensible aux balles, et qui porte un homme comme si c'était une plume... dis-je, la mémoire me revenant soudainement. Sieglinde était bien la même femme qui avait débarqué de nulle part sur son cheval blanc. Bien que Sieglinde me semblait dire la vérité, une lueur d'incrédulité persistait dans mes yeux.

- Je... je suis mort ? C'est pas possible... et ma femme, elle était enceinte. Dans un mois, elle devait donner naissance à... déclarai-je, chamboulé. Perdant peu à peu le contrôle de mes émotions, je me levai de mon lit et fis les cent pas dans ma chambre avant de réaliser que j'étais totalement nu. Cependant, cela ne sembla pas provoquer de gêne chez Sieglinde, qui me suggéra malgré tout d'enfiler la tenue qu'elle avait préparée pour moi. La situation était gênante, très gênante. Ces étranges vêtements n'étaient pas à mon goût, mais je préférais encore ça que de me balader les fesses à l'air devant cette folle.

- C'est difficile à accepter, je peux le comprendre. Mais désormais, votre vie sur Midgard est révolue. Je suis désolée, mais votre femme et votre enfant à naître devront vivre sans vous...

Les amants du ValhallaWhere stories live. Discover now