Chapitre 34 Ionn

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Duncan


A peine de retour au fort, Sieglinde, ne prenant aucun gant, menaça Araphalon avec la pointe de son épée. Aussitôt, les quelques gardes restants nous menacèrent à leur tour avec leurs propres armes. Sieglinde resta imperturbable, gardant la pointe de son arme dirigée vers le visage d'Araphalon.

-Araphalon Malekith, moi Sieglinde Odinsdottir, en ma qualité de Valkyrie d'Asgard, je vous retire votre titre et vos prérogatives, déclara-t-elle d'une voix ferme, ne laissant aucune place à la discussion.

-Comment osez-vous me menacer ainsi ? Vous n'avez aucun droit sur mes terres, répliqua Araphalon avec une rage palpable.

-Voulez-vous que nous en discutions devant la reine ou même mon père ? Êtes-vous certain que le viol soit une pratique conforme aux valeurs d'Asgard ? continua Sieglinde, son regard perçant transperçant les mensonges d'Araphalon.

-Le viol ? Mais de quoi m'accusez-vous ? cracha Araphalon, essayant désespérément de dissimuler sa culpabilité.

-Nous revenons des terres au-delà du seuil et nous avons eu vent de vos exactions...Vous êtes allés bien au-delà de vos fonctions de seigneur protecteur des territoires du Nord ! déclara Sieglinde, son visage affichant du dégoût pour son semblable.

Araphalon poussa un petit ricanement, la toisant du regard. L'envie de lui foutre une raclée me démangeait sérieusement.

-Vous vous préoccupez du sort des Dokkalfar ? Ce sont des bêtes sauvages, la façon dont je gère le problème Dokkalfar ne vous regarde pas, répliqua-t-il avec un mépris flagrant.

Sieglinde rangea son épée, me lançant un regard significatif pour que je fasse de même, puis elle porta son regard sur les quelques gardes présents.

-Ma mère était une Alfe, tout comme vous. Je ne veux pas faire couler votre sang. Je vous demande humblement de m'écouter. Mettez ce monstre sous les verrous, il n'est plus votre seigneur ! déclara-t-elle avec fermeté.

Les gardes se dévisagèrent, hésitant, mais finalement, ils ne voulaient pas tenter le diable en nous affrontant, elle et moi. Araphalon, totalement enragé, menaça ses anciens gardes, qui l'emmenèrent sans attendre au sein d'une des cellules du fort.


-Duncan!

-Oui, Dame Sieglinde?

-Il nous reste peu de temps avant le début de la nuit. Nous devons tout préparer en vue du retour de Grendel.

J'acquiesçai et mis immédiatement en place le plan que Sieglinde et moi avions imaginé pour neutraliser Grendel. Avec l'aide de la garde du fort, nous fîmes en sorte que Grendel trouve naturellement son chemin vers le grand hall, tous les autres corridors étant bouchés par nos soins. Le plan était simple : coincer Grendel dans ce lieu et une fois acculé, Sieglinde, moi-même et les gardes du fort devrions tout faire pour l'étrangler sans le tuer avec une chaîne en fer. Comme nous avait informé Vaelen, Grendel ne pouvait mourir que si ça mort se produisait sans faire couler son propre sang... mais Sieglinde ne voulait pas tuer Grendel, elle espérait sincèrement que ce conflit se règles sans faire d'autre victime. Moi-même je voulais y croire mais quelque chose au fond de moi me disait que du sang et des larmes étaient encore à prévoir.

Une fois que tout fut prêt, je retirai intégralement mon armure, ne me laissant pour seul habit qu'un simple kyrtill*. Cette décision faisait suite aux recommandations de Vaelen, qui affirmait que les armures étaient totalement inutiles face au monstre et qu'il valait mieux favorisé la mobilité plutôt que la protection. Les joues de Sieglinde s'empourprèrent en me voyant, une partie de mon torse étant visible. Il faut dire que les occasions de me voir ainsi étaient rares, et cela ne la laissait pas indifférente. Sans la présence de la garde du fort, je n'aurais pas manqué une occasion de lui voler quelques baisers et de lui donner une accolade chaleureuse.

Les amants du ValhallaWhere stories live. Discover now