Chapitre 27 Amour secret

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Duncan


La mâchoire béante du Dreki fonçait droit sur moi et mes compagnons, nous étions à bout de force après un combat acharné contre un couple de Dreki qui avait ravagé plusieurs villages de Vanaheim. Avec l'aide de mes compagnons, je venais d'abattre le mâle en lui plantant la lame de mon épée en plein cœur. Mais suite à la mort de son époux, la femelle Dreki est entrée dans une fureur noire, fauchant mes compagnons par dizaines avec son feu ardent.

A présent, j'assistais impuissant à cette créature qui fonçait droit sur nous. C'était notre fin... Alors que les secondes s'écoulaient lentement et que je me préparais à affronter la mort, une ombre passa à toute vitesse à côté de moi et de mes hommes. Je la reconnus : c'était Sieglinde. Pourtant, elle était grièvement blessée à la suite à un coup de griffe du Dreki mâle, mais cela ne semblait pas avoir entamé sa combativité.

Le soulagement m'envahit à la vue de Sieglinde. Même dans son état affaibli, elle se dressait fièrement contre la menace imminente, prête à se battre jusqu'au bout. Son courage m'insuffla une nouvelle vague de détermination, me rappelant que tant que nous avions encore un souffle de vie, il y avait de l'espoir.

Ce qui se passa était absolument extraordinaire digne des plus grandes saga héroïques. Sieglinde se jeta tête baissée dans la gueule béante de la Dreki femelle. Sans la moindre hésitation, elle plongea courageusement dans la gueule béante de la créature, maniant sa lame draconique avec une habileté remarquable. Chaque mouvement était empreint d'une précision chirurgicale, comme si elle dansait avec la mort elle-même. D'un geste assuré, elle enfonça sa lame jusqu'à la garde, transperçant la chair et l'os avec une détermination sans faille, mettant fin à la vie de la bête sur le champ. Le choc de cette attaque audacieuse se répercuta à travers le champ de bataille, figeant tous les combattants dans un silence choqué.


Le corps massif de la créature tomba lourdement au sol, secouant le sol sous nos pieds. Sa gueule se referma violemment, mais Sieglinde était toujours à l'intérieur. Pendant un moment, une angoisse insoutenable s'empara de moi alors que je la voyais disparaître dans les ténèbres de la gueule du monstre.

Sans attendre, je me précipitai vers cette bouche remplie d'une rangée de dents tranchantes, utilisant toutes mes forces pour tenter de l'ouvrir.

- Allez, les tarlouzes, aidez le bordel ! hurla Heckel, qui m'avait rejoint peu après.

Avec le secours de mes compagnons, nous parvînmes à faire s'entrouvrir la gueule infecte de la créature. Je me baissai pour tenter d'apercevoir Sieglinde. Je vis alors sa main tendue vers moi. J'agrippai son poignet et la tirai de toutes mes forces hors de la gueule du Dreki. Une fois à l'air libre, Heckel et les compagnons lâchèrent prise, épuisés par l'effort. Ma main serra celle de ma douce Sieglinde.

-Elle ne respire plus, on dirait... Je suis volontaire pour du bouche à bouche ! déclara Heckel avec un rictus libidineux.

Je lui donnai un coup de coude dans le ventre pour le calmer, au même instant la main de Sieglinde se serra avec force autour de la mienne et elle se mit soudainement à tousser violemment, expulsant des morceaux de chair et de sang de sa bouche. Un soupir de soulagement parcourut le groupe alors que Sieglinde reprenait peu à peu son souffle, sa poitrine se soulevant avec force sous l'effort de sa respiration. se redressa lentement tout en continuant à lui tenir la main, elle nous scruta avec intensité moi et mes compagnons, son regard finissant par se poser sur le corps gisant du Dreki.

Les amants du ValhallaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant