Chapitre 30 Appel à l'aide

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Sieglinde


Ma tante, Duncan et moi-même étions sur la petite terrasse, faisant face au jardin de la maison, tous les trois affairés à éplucher les légumes que nous avions cueillis plus tôt en vue du déjeuner. Je tentais tant bien que mal de me concentrer sur ma tâche, mais les échanges de regards entre Duncan et moi rendaient la tâche difficile. Je m'entaillai une nouvelle fois le pouce suite à un autre de ces échanges avec Duncan.

-Ma petite Sieglinde, qu'est-ce qu'il t'arrive aujourd'hui ? me demanda ma tante.

Je cherchais une excuse, balbutiant : "Je... je crois que c'est un peu de la fatigue... j'ai eu du mal à trouver le sommeil cette nuit."

À peine eus-je fini ma phrase que Duncan pouffa de rire. Je le fusillai du regard, espérant que ma tante ne remarquerait pas sa réaction. Si j'étais si distraite, c'était en partie de sa faute... et de la mienne. Depuis trois nuits maintenant, nous nous donnions rendez-vous dans sa chambre pour échanger des baisers et des câlins, qui à chaque nuit étaient de plus en plus torrides.


Duncan brûlait d'un désir ardent à mon égard, explorant mon corps avec une passion dévorante, ses mains et sa bouche parcourant chaque parcelle de ma peau. La nuit dernière, il avait osé franchir les limites de l'intimité, ses doigts caressant avec une habileté troublante les zones les plus sensibles qui se trouver entre mes cuisses, éveillant en moi des sensations que je n'avais jamais osé imaginer auparavant. De mon côté, je désirais ardemment lui procurer autant de plaisir qu'il m'en donnait. Après m'avoir fait fondre avec ses caresses, j'ai pour la première fois osé lui offrir des caresses sur son membre durcit par le désir.

Plus tôt dans la journée, j'avais secrètement exploré les pages d'un livre appartenant à mon oncle, détaillant les moyens par lesquels un couple pouvait se satisfaire. Bien que je n'étais pas encore totalement à l'aise, Duncan a été comblé d'extase par mes caresses. Chaque jour, notre désir mutuel nous poussait à repousser les limites, désirant nous connaître toujours plus intimement. Pourtant, l'inquiètude m'envahissait, non pas à cause de Duncan, que je savais doux et aimant, mais face à l'inconnu que représente l'acte sexuel.

-Je te préparerai une bonne tisane après le dîner, ma chère Sieglinde, proposa ma tante.

Duncan réprima un rire, et pour me venger, je lui lançai une épluchure au visage pendant que ma tante avait le dos tourné.


***


Le bruit distinctif de sabots détourna l'attention de Duncan et la mienne. Je vis alors une dizaine de cavaliers drapés de capes dorées approcher. Aussitôt, je compris qu'il s'agissait des gardes royaux de la souveraine d'Alfheim : la reine Aeliana.

Les gardes royaux s'arrêtèrent devant la maison de mon oncle. L'officier du groupe descendit de son cheval et s'avança vers nous. Après avoir brièvement salué ma tante et Duncan, il s'inclina respectueusement devant moi.

-Dame Sieglinde, commença-t-il, "je viens vous transmettre une requête de la reine Aeliana. Elle souhaiterait que vous veniez immédiatement la voir..."

-Puis-je connaître la raison ? demandai-je, troublée.

L'officier jeta un bref regard à Duncan, et dans ses yeux, je discernai qu'il préférait ne pas discuter de la question en sa présence.

Les amants du ValhallaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant