Chapitre 19 Valkyrie contre Einheri

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Duncan


Sieglinde et moi venions de quitter la forge de Bargrim, incapables de nous empêcher de contempler la beauté de ses légendaires lames qui scintillait telle la mer qui reflète le soleil.

- Vous vous battiez avec une lance jusqu'à présent, passer à une épée risque de vous perturber un peu, non ? Savez-vous même dans quel sens la tenir Dame Sieglinde? lui lançais-je taquin.

Sieglinde me regarda en plissant les yeux d'un air consterné avant de me donner une petite tape sur l'arrière de la tête.

- Eh bien, que diriez-vous de m'affronter dans un petit duel, Duncan ? Comme ça, vous pourrez me montrer comment on s'en sert, répondit-elle, un sourire espiègle dans les yeux.

Je restais muet quelques instants, ma surprise dans les yeux finit par faire esquisser un sourire sur le visage de Sieglinde. Normalement, une valkyrie ne s'entraîne jamais avec l'un de ses Einherjar, bien qu'aucune des lois d'Asgard ne l'interdise formellement. Les Valkyries se devaient de maintenir une distance avec leur troupe. Cependant, notre relation était depuis longtemps plus celle de deux amis que celle d'un supérieur avec l'un de ses subordonnés.

Je finis par accepter, à la fois parce que j'étais ravi de pouvoir passer un peu plus de temps avec elle et aussi par curiosité, car je n'avais jamais croisé le fer avec elle. La perspective de connaître l'étendue de son niveau et de sa force attisait fortement ma curiosité.

Sieglinde ouvrit le chemin et me conduisit au sein de l'aile du Valhalla normalement réservée aux Valkyries. J'étais assez nerveux et inquiet, car là aussi, aucune loi n'interdisait à un Einherjar de s'y rendre, mais aucun de mes collègues ne l'avait jamais fait en plusieurs milliers d'années. Qu'allais-je faire si l'une des aînées nous voyait ? Sieglinde risquait-elle une punition ?

Finalement, Sieglinde m'amena devant une imposante porte qu'elle ouvrit avec assurance, révélant une vaste salle qui semblait être la propre salle d'entraînement des Valkyries. Un soupir de soulagement s'échappa intérieurement en constatant que la salle était vide. Nous n'allions pas devoir subir les remontrances des neuf pestes, du moins pour l'instant. C'était déjà un soulagement en soi.

Je m'approchais du présentoir des armes d'entraînement, prêt à récupérer l'une des épées.

-Duncan, vous voulez vraiment utiliser ces jouets ? me demanda Sieglinde, qui avait déjà dégainé sa lame draconique.

-Vous voulez utiliser nos nouvelles armes ? Ça... ça me gêne. Si par mégarde je vous...

-Ah, parce que vous pensez que vous allez prendre le dessus ? répondit-elle, une main sur la hanche, prenant une mine faussement indignée.

-Et pourquoi pas ? répliquai-je avec vantardise tout en dégainant mon épée. "J'ai tué un descendant de Fenrir, et plusieurs Jötnar, après tout."

- Et moi, j'ai tenu tête à un Dreki... donc ne criez pas victoire trop vite, Duncan. Finit elle en pointa son épée vers moi.

Je me rapprochais d'elle, lui fis un signe de tête, et le duel commença. Sieglinde disparut de mon champ de vision, mais je percevais son aura juste derrière moi, me permettant de bloquer de justesse son attaque. Elle était rapide et dotée d'une force incroyable ; après tout, elle était la fille du Père de Tout.

Elle et moi nous lancions dans une série d'attaques et de parades, où chaque mouvement faisait appel à la moindre parcelle des techniques enseignées par mon mentor, Aetius. À chaque échange, je découvrais avec émerveillement à quel point une Valkyrie était redoutable. Sa force, sa vitesse et sa dextérité dépassent largement les normes humaines. En tant que simple Einheri, je devais faire preuve d'une concentration extrême et d'un esprit d'analyse affûté à chaque seconde pour espérer rivaliser avec Sieglinde dans l'espoir de trouver une ouverture dans sa défense impeccable.

Les amants du ValhallaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant