Sledgehammer

Chapitre 17

03/21, 11:54pm Clifton Park - New York.

Dire que je suis stressée est un euphémisme, plus le temps passe et plus mon esprit est torturé par Camila, par mes sentiments, par les paroles d'Ally. La menace de ses paroles sont tenus au-dessus de ma tête, prêts à tomber et m'assommer au moindre faux pas que je pourrais faire. D'ailleurs en y réfléchissant je ne peux que lui donner raison. Je suis qu'une lâche, je suis rongée par la peur depuis le début, mais il est temps que je mette fin à tout cela.

Il m'a fallut deux minutes pour écrire un message à Camz et toute une journée pour rassembler un semblant de courage, maintenant je ne peux plus me défiler. Je suis partagée entre le sentiment de peur et la hâte d'enfin tout lui dévoiler et me débarrasser du poids que j'ai sur les épaules.

J'ai pris quelques minutes pour rassembler mes pensées et mettre de l'ordre dans mes idées après le départ d'Allyson suite à notre discussion puis j'ai envoyé un message à Camila pour lui demander de me rejoindre dans mon lit cette nuit une fois les filles endormies, elle n'a pas acceptée tout de suite évidemment, mais j'ai su la faire flancher.

Ally ne m'a pas adressée la parole de la journée, elle n'a même pas lancée un regard en ma direction et Dinah et Normani ont tout simplement ignorées les événements de la veille et fait en sorte qu'il n'y ait aucun moment gênant entre nous.

Je pense les avoir mis dans une mauvaise situation depuis un bon bout de temps alors que je n'aurais jamais du les lier à mes problèmes. Je dois régler tout cela avant qu'il ne soit trop tard. Je n'aime vraiment pas l'ambiance qui trône dans le bus depuis quelques semaines déjà.

Je suis allongée dans mon lit, les mains croisées derrière ma nuque depuis une vingtaine de minutes déjà, honnêtement je ne les ai pas vues passées étant trop absorbée par mes pensées. Le léger ronflement de Normani me parvient aux oreilles me signalant qu'elle dort paisiblement, je ne sais pas trop ce qu'il en est pour Dinah et Ally mais je suppose que Camila est plus confiante que moi puisque j'entends son matelas au-dessus de moi bouger plus qu'il ne le devrait et quelques instant après le rideau de ma couchette est tiré pour révéler son doux visage qui fait accélérer les battements de mon cœur à chaque fois qu'il sourit.

Je n'ose pas parler ou même la regarder dans les yeux, tout ce que je peux faire est me décaler afin de lui laisser de la place pour qu'elle puisse s'allonger à mes côtés. Je tire les couvertures vers le bas afin qu'elle puisse se glisser dedans et les remonte sur son corps pris par de léger tremblements sûrement à cause du froid. J'en profite pour me pencher légèrement au-dessus d'elle et fermer le rideau qui nous donnera un semblant d'intimité.

Je me laisse tomber sur le matelas et mon bras retombe mollement sur Camila, entourant sa taille. Allongée sur mon flanc gauche, je prend le temps de scruter chaque traits de son visage, ses yeux d'un brun charbonneux et profond son rivés sur la planche de bois qui maintient son matelas, ses lèvres sont collées, aucun mots n'en n'est sortis depuis qu'elle m'a rejoint. Le bout de son nez est légèrement rouge dû à la froideur du mois et la froideur de ses pieds qui frôlent les miens ne font que confirmer mon idée qu'elle doit avoir terriblement froid.

Je n'ose pas me rapprocher et lui offrir mes bras pour la réchauffer, ce n'est pas la meilleure chose à faire en ces circonstances, je continue d'étudier son visage mais brusquement elle tourne la tête vers moi.

Mon regard quitte immédiatement ses fines lèvres pour remonter à son regard plein de questions, instinctivement ma main monte doucement pour s'arrêter à son cou dénudé qui m'interpelle. Au touché, sa peau est douce comme celle d'un bébé et je ne peux m'empêcher de laisser mon pouce la caressait, la tentation est trop forte. Le geste de recul qu'elle fait et le regard froid qu'elle me lance me dissuade de continuer et j'enlève ma main pour laisser mon bras le long de mon corps comme il devrait l'être.

Pendant quelques minutes j'ai oubliée qu'elle est moi sommes en froid et qu'elle n'a aucune idée de pourquoi.

Le temps des explications arrive et je ne sais pas par quoi commencer, tout est confus dans ma tête, les mots s'emmêlent.

Dans un premier temps je décide d'éteindre le néon collé contre le bois derrière nos têtes qui diffusent une faible lumière jaunâtre. Immédiatement je me sens plus en sécurité, le visage dur de Camila est moins visible ainsi que son regard qui ne me quitte plus. Je me sens plus apte à parler en ne l'a voyant plus, c'est plus rassurant et je me sens tout de suite plus courageuse.

Je me racle la gorge deux trois fois et mes doigts tiennent un fil de ma couverture avec lequel je joue pour m'occuper l'esprit et ne pas l'embrouiller plus qu'il ne l'est déjà.

"Tout le monde s'en va un jour Camz... Je n'ai pas perdue beaucoup de gens dans ma vie, que ce soit des amitiés brisées, des amourettes qui ont mal tournées ou tout simplement la mort, mais je le sais. Tout le monde part. J'avais ces voisins, j'allais ces eux tous les mercredis après-midi on faisait des biscuits puis on les manger devant la télé. C'était un jeune couple d'à peu près trente ans, j'ai compris quelques années plus tard qu'ils ne pouvaient pas avoir d'enfant, mais ce n'est pas le plus important dans mon histoire. Le mari était dans l'armée de Terre, un jour une bombe à été lâché au-dessus de son campement par erreur. Sa femme était dévastée, quand j'ai été la voir le mercredi sa maison était un dépotoir et elle, c'était un gâchis. Elle était ravagée par la tristesse." Je ne comprend pas trop pourquoi je lui raconte cette histoire, les mots quittent mes lèvres avant même que j'y pense.

Je n'y avait jamais repensé à ce petit passage de ma vie, j'étais encore plutôt jeune je devais avoir entre dix et douze ans mais pourtant il semblerait que ce soit toujours enfouit au fond de mon esprit.

"Ça m'a dégoûtée, pas de la vie, mais de l'amour. Parce que c'est l'amour pour son mari qui l'a rendu aussi triste et à partir de ce moment là j'ai eu peur de cela. Peur de tomber amoureuse et d'être abandonnée, me retrouver comme cette jeune femme qui n'avait rien demandée. C'est peut-être stupide de penser comme je le fais, mais je me suis dit que si j'éviter tout sentiment amoureux, jamais je me retrouverais comme elle. Alors quand j'ai commencée à sortir avec ce garçon à la fin du collège et que j'ai commencée à développer des sentiments j'ai été embrasser son meilleur ami devant ses yeux pour qu'il me quitte, ce qu'il a fait immédiatement. Je fuis l'amour Camila, je te fuis toi Parce que tu es la propriétaire de tout cette amour dont j'ai peur depuis de nombreuses années. J'ai peur de toi et de ce que tu pourrais me faire si je te laisse m'approcher et pourtant la tentation est de plus en plus forte chaque jours. J'ai envie d'ouvrir la petite cage où je renferme me sentiments pour toi..."ma voix n'est qu'un murmure mais ça ne fait que rendre la conversation plus intime, elle n'appartient qu'à nous comme un jardin secret où je m'aventure en lui tenant la main derrière moi.

Je relève la mai jusqu'à son cou et approche mon visage jusqu'à que nos front se touchent, je ferme les yeux, appréciant pleinement sa respiration caressait ma peau comme un filet d'eau entre les doigts. Je me sens si proche d'elle et si... Bien. Je ne me suis jamais sentie aussi bien, aussi calme, aussi libre. Son corps contre le mien me procure une chaleur agréable et une sensation de picotements comme une douce caresse. Ça m'a fait un bien fou de tout lui dire, j'ai comme l'impression de mieux respirer, mais j'ai encore besoin de dire une derrière chose avant d'être pleinement détendue et sereine.

"Je t'aime Camila et ça me fait peur." Ma voix n'a jamais étais aussi vulnérable, mais en sachant que c'est Camila l'a personne contre moi je ne peux que me sentir soulager. Je veux qu'elle me protège de ma peur, je veux lui laisser ma confiance entre ses mains et c'est ce que je fais en ce moment même.

"Je t'en supplie ne me brise pas le cœur..." Je l'a supplie d'une petite voix.

Hola les papaguenas! Le moment que vous attendez tous est enfin arrivé! Vous savez tout à propos de Lauren maintenant, ça vaut un petit avis, non? :p

Ça fait presque une semaine que je n'ai pas posté, mais je pensais avoir le temps d'écrire un chapitre dans la semaine, mais en fait non et je suis partie en vacance samedi sans internet! Heureusement j'ai ma 3G. Du coup je ne sais pas quand est-ce que le prochain sera posté, mais vous n'aurez pas à attendre que je rentre je pense :D

Désolé pour les fautes :/ et n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire ;)