Chapitre 18

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03/21, 12:08am Clifton Park - New York.

"Pourtant c'est ce que tu as fait avec moi Lauren..." Elle me murmure avec tristesse.

J'avale difficilement et la boule que j'ai dans la gorge me fait de plus en plus mal.

"Je sais..." Ma voix est petite et enrouée je me sens comme une petite fille face à Camila.

"Alors je n'interprétais pas mal tes gestes?" Elle me demande après quelques minutes de réflection.

"Non..." Je chuchote, honteuse.

"Et tout est réciproque?"

"Oui..." Je suis bonne qu'à répondre par oui ou par non.

"Pendant des jours tu m'as fait passée pour la fille qui te harcelais..."

"Je sais... Excuse-moi."

"Arrête de t'excuser." Elle répond durement. "Je sais que tu es désolée je l'ai compris et maintenant ce qui est fait est fait."

"Tu me pardonnes?" Je n'ai jamais été aussi vulnérable qu'à cet instant.

Alors que nos lèvres ne sont qu'à quelques centimètres, Camila s'avance lentement mais s'arrête avant que nos lèvres ne se touchent.

"Je te pardonne parce qu'on a tous peur de quelque chose et je ne peux pas te blâmer pour ça. Par contre, il n'y aura rien entre nous... Pour l'instant." À chaque mots qu'elle prononce nos lèvres se frôlent ce qui me consume peu à peu.

Il suffirait juste d'un petit geste pour combler le peu d'espace qu'il y a entre nous mais ses paroles me retiennent de le faire pourtant c'est difficile de comprendre ce qu'elle me dit en étant aussi proche.

Mais je retiens parfaitement son message accompagné de son geste, j'ai jouée avec elle et ses sentiments maintenant c'est à son tour de le faire...

Je ne m'attarde pas plus longtemps sur le sujet, je ne prend même pas la peine de lui répondre puisque je sais que pour Camila la discussion est terminé. Tout ce que je peux faire est de fermer les yeux et attendre que le sommeil pointe le bout de son nez ce qui ne tarde pas à se faire.

Quand je me réveille, je papillonne quelques minutes des yeux avant que les événements de la veilles me reviennent en mémoire comme une douce berceuse. Mon regard se porte alors sur la brune à  mes côtés. Je sens que nos jambes sont entremêlaient et je vois que la couverture ne recouvre plus que ses jambes, ma main est posée sur son ventre dénudé puisque son haut et légèrement relevé.

Je commence donc à laisser courir le bout de mes doigts sur son estomac afin de la réveiller et très rapidement des frissons qui parcours son corps font leur apparition ce qui me vaut un sourire.

"Arrête." Elle grommelle, les yeux toujours fermés. "Tu me chatouilles."

Ce n'est qu'une fois ces mots sortis d'entre ses lèvres que je remarque qu'elle a un petit sourire en coin et qu'elle se mord la lèvre inférieure, sûrement pour retenir ses rires.

Mon sourire s'agrandit à cette vue, révélant mes dents blanches et parfaitement alignées. Je passe une jambe au-dessus des siennes pour la bloquer et l'empêcher de bouger. Ma main se fait plus insistante et bientôt je la laisse courir le long de son bassin ce qui l'a fait se tordre de rire.

"Stop..." Elle souffle entre deux rires.

Des larmes se forment au coin de ses yeux tandis que son rire résonne dans le bus. Je n'ai jamais été aussi heureuse que maintenant. Je retrouve les moments sans prise de tête qu'on avait, ça m'avait manqué.

SledgehammerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant