Sledgehammer

Chapitre 20

03/22, 12:47 pm Mashantucket - Connecticut.

Je ne cesse de penser à la scène des toilettes, au vide et à la tristesse que j'ai ressentie quand je l'ai laisser seule dans cette cabine. Ce jeu que j'ai entreprit commence à se retourner contre moi-même, je pensais pouvoir gérer, mais j'ai été beaucoup trop naïve encore une fois. Je le suis souvent quand il s'agit de Lauren...

Pendant quelques secondes j'étais prête à laisser ses mains sur mon corps qui ne réclamait que ça, j'étais prête à laisser mes lèvres se poser sur les siennes parce qu'elles ne demande que ça, mais si je le fais je ne suis pas sûr de pouvoir y renoncer et je lui ai dit que je ne voulais rien entre nous pour l'instant.

Honnêtement je ne suis pas sûr de pourquoi je lui ai dit cela. Au début je pensais que c'était parce que je voulais jouer un petit peu avec elle, mais sans la blesser pour autant. Puis aujourd'hui je me rend compte que c'est justement cela, depuis le début je voulais la blesser comme elle l'a fait avec moi.

Je commence à regretter mon attitude, en la blessant je me blesse moi-même.
Je me sens égoïste de penser à la douleur que j'ai ressentie ces derniers jours alors que ça ne devait pas être facile pour elle non plus.

Être rongé par la peur tout en me repoussant alors que ses sentiments sont réciproques. Elle a peut-être encore plus souffert que moi en fin de compte. Je me sens bête et égoïste.

"Les filles... J'ai une mauvaise nouvelle." Nous dit notre manager en s'approchant de nous.

On n'arrête nos répétitions et nous dirige vers lui, l'inquiétude s'insinuant en nous.

"Lauren ne se sent pas très bien, elle est clouée au lit je ne sais pas trop si elle pourra monter sur scène ce soir." Il nous informe.

Mon cœur se met à battre un peu trop rapidement à mon goût, il nous demande de reprendre où on en était, mais c'est tout bonnement impossible pour ma part. Je suis bien trop inquiète pour Lauren, être loin d'elle en sachant qu'elle est malade et seule ne me rassure pas tellement. J'ai besoin d'être prêt d'elle.

Je m'avance jusqu'à notre manager qui est concentré sur son smartphone et lui tapote l'épaule pour attirer son attention. Quand son regard se pose sur moi, les traits de son visage s'adoucissent et il me fait un sourire chaleureux qui me donne espoir.

"Je sais déjà ce que tu vas me dire... Tu peux lâcher les répét' et t'occuper de Lauren."

Un énorme sourire prend place sur mon visage comme si que j'avais cinq ans et que mon père m'avait dit oui pour m'acheter une glace. Je ne me fais pas prier et rassemble mes affaires puis je cours presque jusqu'à la sortie avant que la voix de mon manager m'arrête.

"Camila!"

"Oui?" Je me tourne vers lui.

"Je sais que c'est grâce à toi qu'on a retrouvée notre Lolo, je ne suis pas trop sur de comment tu en es parvenue, mais ne t'arrêtes pas." Il me confit en se concentrant par la suite sur son téléphone.

Je reste bloquée face à ses mots, est-ce une manière détournée pour me dire qu'il sait pour notre peut-être future relation et qu'il n'a rien contre? Je me tourne vers les filles pour savoir si elles ont entendues et si elles ont compris la même chose que moi.

Normani me fait un immense sourire puis lève ses deux pouces en l'air et me fait signe de m'en aller. Je fais un énorme sourire et je me retiens de sauter sur notre manager, je rejoins le bus en ayant l'impression d'être toute légère.

Une fois dans celui-ci je pose ma bouteille d'eau et échange mon short avec mon jogging. Je souris à la vue que j'ai. Lauren est allongée sur un des canapés avec une couverture sur elle.

Bien qu'elle soit toute pâle et qu'elle à l'air assez mal, ça me rend heureuse de voir qu'elle a un de mes sweat sur le dos et qu'elle dort avec mon t-shirt qui me sert de pyjama contre elle.

Je pose mes lèvres sur son front, mais quelque chose me perturbe. Je pose ma main sur celui-ci, je grimace en me rendant compte qu'elle est brûlante.

Je vais attraper une petite serviette pour le visage et l'imbibe d'eau froide puis je retourne auprès de Lauren et la pose sur son front pour faire baisser la température.

Je suis soulagée en voyant que cela ne l'a réveille pas. Je m'active ensuite dans le plus grand des silences pour lui préparer une soupe comme faisait ma mère quand j'étais malade et je sors aussi un comprimé de Doliprane.

Au bout de trente minutes tout est enfin près, je m'assis au bord du canapé et lui caresse les cheveux.

"Lauren... Réveille toi ma belle..." Je murmure des voix la plus douce.

Elle s'agite légèrement puis elle grogne Ce que je trouve super mignon au passage, puis elle ouvre ses yeux verts et la douleur que j'y vois me fend le cœur.

"Tiens, bois ça..." Je lui donne le bol une fois qu'elle s'est mise en position assise.

Je lui tend aussi un petit verre d'eau avec le Doliprane.

"Merci..." Elle murmure une fois le bol vide et revenu en ma possession.

"Chuuut."

J'embrasse son front et lui dit de se recoucher puis je remet la couverture correctement sur son corps.

"Tu ne devrais pas être là..." Elle me dit, son bras devant ses yeux.

"Si justement, je dois être là et pas autre part. Rendors-toi maintenant."

Je continue de caresser ses cheveux et garde un regard bienveillant sur elle. Je remouille la serviette et tapote doucement son front avec.

"Dors avec moi s'il te plait." Elle chuchote en passant ses bras autour de mon bassin et en posant sa tête sur mes genoux.

Je rigole en la voyant faire, elle frotte presque son nez contre mon estomac et son air grognon me fait penser à un enfant.

Je l'a repousse gentiment et m'allonge à ses côtés. Le manque de place me force à me coller à elle, mais ça ne devient plus un problème quand elle s'allonge presque sur moi, enfouissant sa tête dans mon cou où elle me fait un petit bisou de remerciement puis elle s'endort immédiatement après cela.

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Chapitre assez court je le sais, mais je n'ai pas pu faire autrement.

Ça fait quelques jours que je n'ai pas postée, mais je n'avais aucun moyen de le faire. La Bonne Nouvelle est que j'ai écris à peu près trois chapitres du coup je compte mettre un extrait du prochain chapitre à partir de maintenant, dite-moi si vous voulez que je continue.

Pensez à me laisser un petit commentaire ;)

Prochainement dans Sledgehammer:

""Va te faire foutre, Lauren." S'exclame Camila.

Maintenant je suis sûr que les personnes dans les premières rangées en face de nous l'ont entendue, ce qui accentue mon agacement.

"Pourquoi tu t'obstines à toujours compliquer les choses?!""