Sledgehammer

Chapitre 27

J'ai besoin de me rafraîchir avant de retourner dans la chambre sinon mes tentatives pour tomber dans les bras de Morphée vont être aussi inutile qu'au début de la nuit.

Je crois même que j'ai encore plus besoin de me rafraîchir qu'il y a quelques minutes quand je suis sortie de la chambre. Une fois que je me suis aspergée le visage d'eau gelée durant cinq bonnes minutes. Je refais le chemin jusqu'à la porte de la chambre que je partage avec Normani.

Je reste bloquée devant celle-ci, ayant la mauvaise impression qu'il me manque quelque chose.

"Merde!" Je m'exclame dans un souffle.

Je n'ai pas la carte magnétique pour ouvrir la porte, comment j'ai pu l'oublier? Mes pensées sont tellement troublée que maintenant je suis à la porte. Puis Normani s'est endormie avec ses écouteurs dans les oreilles j'aurais beau avoir toquée durant des heures elle ne se réveillera jamais.

Sur le coup de la colère je donne un coup de pied dans la porte ce qui me fait lâcher un juron à cause de la douleur dans ma cheville.

J'essaye de poser mon pied au sol, mais je sens une vive douleur toujours dans la cheville qui me fait sautiller sur place. Encore sur le coup de l'énervement de m'avoir fait mal aussi bêtement et me sentant très stupide, je redonne un coup dans la porte sans penser aux conséquences.

Maintenant je me retrouve en dehors de ma chambre avec une cheville qui double de volume.

La seule solution qui s'offre à moi me donne envie de m'acharner de nouveau contre la porte mais cette fois-ci je me retiens.

"Tu es vraiment stupide!" Je me dis à moi-même.

Je boîte jusqu'à la porte près de la notre et toque trois coups en me tenant contre le mur pour ne pas m'appuyer sur la cheville.

"J'ai oubliée ma carte pour ouvrir la porte et Normani dort trop profondément pour m'ouvrir, j'ai atrocement mal à la cheville et tu es la seule qui est réveillée... On peux partager la chambre?" Je débite dès que la porte s'ouvre.

Le regard de Camila baisse jusqu'à ma cheville et remonte sur mon visage qui affiche une grimace de douleur et où quelques gouttes de sueurs font leur apparition.

"Entre." Elle m'ordonne en se poussant de l'entrée.

Je fais ce qu'elle me dit, mais avec une très grande difficulté. Je m'appuie contre le mur puis contre les meubles disposés autour de la pièce. Ne pouvant pas restée accroché de cette manière au décor de la chambre, je rejoins le lit à cloche pied, mais une fois arrivé devant lui je glisse sur un vêtement et emporte quelque chose avec moi que j'ai attrapé pour me retenir. Ou plutôt quelqu'un. Je me retrouve allongée sur le dos avec le corps de Camila appuyé contre le mien, ma main tenant toujours son avant-bras.

Elle a les yeux fermés, sûrement pour ne pas voir comment et contre quoi elle allait tombée. Une mèche traverse son visage, me coupant la vue de celui-ci.

"Excuse-moi, j'ai glissée et tu étais là alors..." Je chuchote en ne pouvant m'empêcher de mettre la mèche derrière son oreille.

Je frisonne à ce contact, me procurant une sensation électrifiante, mais agréable. Nos regards se croisent, mais ce fut de courte durée puisqu'elle se relève en regardant autour d'elle, évitant totalement mes yeux.

Elle lisse son pantalon de pyjama que je trouve atrocement mignon avec ce noeud papillon et ces bananes, puis se baisse pour ramasser ce qui semblerait être une veste, sûrement sur quoi j'ai glissée.

Elle la pose négligemment sur une chaise et va dans la salle de bain. Je ne peux m'empêcher de me relever sur mes coudes et fixer son fessier. Le fait est qu'en plus de mes sentiments je commence à développer une très forte attirance pour Camila.