7: l'amour fait mal (partie 1).

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"C'est que...il y a déjà quelqu'un..."

Je repensais encore et encore à ces mots, prononcés par une seule personne, mais qui ont agis comme une bombe atomique. Cette phrase tournait dans mon esprit alors que, sous l'eau d'une bonne douche, j'essayais de me vider l'esprit. Les larmes n'avaient pas tout à fait séchées malgré les gouttes qui tombaient de la pomme de douche. Selon les dires de mon kwami, mes yeux étaient encore bouffis et rouges de tristesse. Je repoussa l'une des mèches de mes cheveux trempés qui tombait dans mon visage déconfit. J'avais refusé toute partielle du souper, pourtant habituellement adoré, que m'avait préparé ma mère avec amour.
Amour. Ah, l'amour. Ce n'est toujours que déception et tristesse. Ça finit toujours ainsi.
" Prête pour la patrouille de nuit ?"dit ma Tikki.
" Il n'est pas question que je sorte. Je ne suis vraiment pas d'humeur, et je n'ai pas la force de sortir. "
Elle se résigna, la tête basse.

Une semaine plus tard
Depuis le début de la semaine, c'est à peine si j'avais mangé. J'ai perdu énormément de poids, un vrai squelette comme disait Alya à la blague. Même si elle riait, ça sonnait jaune. Ça se sentait qu'elle s'en faisait pour moi. Je n'avais pas du tout ri, ou même souri. J'ai aussi manqué 3 jours d'école. Finalement, j'ai refusé catégoriquement de me transformer en Ladybug. C'était trop pour moi.
En général, dans mon lit, seule, je pleurais. Beaucoup. Je finissais parfois la nuit avec les yeux gonflés.
J'ai souvent repensé à cette journée, ce moment terrible, où il m'a renié, moi et mon amour pour lui. À chaque fois, une larme tombait, et mon âme s'asséchait un peu plus chaque fois.

1 mois plus tard
Cette fois, Alya avait raison. Je ressemblais réellement à un squelette, et ce n'était pas du sarcasme. Mon réveil sonna et je dus me lever difficilement, à cause du très petit nombre d'heures que j'avais dormi cette nuit-là. Des cernes mauves encerclaient mes pauvres yeux, et j'avais les cheveux complètement ébouriffés. Comme d'habitude, je marmonna un au revoir à mes parents et quitta, mon sac sur l'épaule.
Ça faisait longtemps que plus personne ne réussissait à me consoler mais, surtout, ce qui me brisait encore et encore, c'était l'absence de regard d'Adrien, mon amour perdu à jamais.
Je repensais à cette journée, ce moment précis où mon cœur s'est déchiré, et à celui qui a pris les ciseaux qui l'ont fendu. Le beau blond qui m'a pris ma joie et mon bonheur. Une telle pensée aurait fait remonter les larmes, mais mes réserves d'eau étaient épuisées.
Je me souviens encore de chaque bruit, chaque odeur qu'il y avait à ce moment-là. Ça sentait un peu la rose, et beaucoup l'amour. Il y avait des conversations, des rires, des petits cris, des chants d'oiseaux, le vrombissement des voitures dans la rue, et, surtout, mon cœur qui battait la chamade. J'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine. Je m'approchais doucement, sous les encouragements discrets d'Alya, la merveilleuse carte qui m'avait pris tant de temps à faire en main.
-" Eum...je..euh, Ienadr, euh, non...Adrien,je peux te demander un truc ?"
-" Bien sûr, quoi ?"
-" Je, euh...tu voudrais bien, euh, sortir avec moi ?"
-" Quoi ?"
-" Et bien, c'est la Saint-Valentin, et...je...tu voudrais bien être mon valentin ?"
-" Je suis désolé Marinette mais, c'est que...il y a déjà quelqu'un..."
C'est là que je l'ai entendu. Mon petit cœur fragile qu'on a fracassé avec un marteau. Voilà maintenant pourquoi je suis là. Que je suis blessé, meurtrie. Je n'en pouvais plus de toute cette douleur. Je n'en pouvais plus de croiser son regard fuyant chaque jour, lui qui ne semblait éprouver aucuns regrets, était-il si rancunier ? Je sentais les larmes revenir, encore. Des petites gouttes d'eau salées perlèrent aux coins de mes yeux. Oubliant mon sac d'école, je m'enfuyais dans une rue sombre, en gémissant ma douleur et mon désespoir.

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J'avais le coeur au bout des lèvres et la cage thoracique qui allait exploser, mais je n'arrêtais toujours pas. Je voulais courir jusqu'à l'autre bout du monde, pour oublier la souffrance d'un amour perdu. Je pris finalement une pause, ma respiration étant sifflante et déficiente. C'est à ce moment que Tikki sortit sa tête de ma sacoche.
-" Marinette, arrête ! L'amour fait parfois faire des choses stupides ! Tu le sais au..."
-"Tais-toi ! J'ai déjà assez souffert !"
J'arracha mes boucles d'oreilles, ce qui la fit taire une bonne fois. J'avais perdu ma dernière amie à mes yeux... Des perles transparentes roulèrent le long de mes joues. J'étais perdue, au sens propre comme au figuré. J'avais l'esprit embrouillé, plongé dans une brume éternelle qui jamais n'allait s'estomper.
C'était fini. Enfin.

Mes petits OS de Miraculous Ladybug Où les histoires vivent. Découvrez maintenant