13 : les vieilles blessures | Ladynoir

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Vous savez, ces vieilles blessures ? Celles qui peuvent se réouvrir dès qu'on ne fait pas attention ? Les plus douloureuses et cruelles ? Parfois, une seule et unique personne peut les panser et les guérir, tel un baume appaisant.
Cette personne, elle m'est tombée du ciel, littéralement, tel un ange. Un doux visage exprimant pourtant la détermination d'une super-héroïne, ma super-héroïne. Des yeux océans bleus comme les cieux, avec de magnifiques cheveux de jais rassemblés en deux petites couettes mignonnes. Lorsque j'entends sa voix, des papillons frétillent en moi.
Et pourtant...
Et pourtant, elle continue inlassablement à ignorer les blagues de mon côté charmeur, mon côté un peu rebel, de sauveur de la ville lumière. Peut-être, c'est vrai, je peux parfois être un peu lourdaud, mais, quand même pas au point de m'ignorer !
Ces derniers temps, ça a empiré. Elle me trouve de plus en plus agaçant, sans se priver de me dire à pleine voix. Chaque mot est comme un petit couteau qu'on enfonce en moi pour me faire souffrir un peu plus.
Et tous ces souvenirs.... on dirait que mon père me trouve de plus en plus inutile. Ai-je comme seule utilité dans ce monde qu'objet de photographies et de perfection ?
Ma mère...
Elle, elle me comprendrait. Me consolerait. Même le doux visage de Ladybug n'y arrive plus, ne me rappelant que des défauts en moi. J'aimerais tant aller la rejoindre, dans un monde de paix, sans soucis, sans guerre et surtout sans akumas, et pourtant, je sais que la ville a besoin de moi.
Il y avait une solide corde qui m'accrochait à la vie, auparavant; Paris, mes amis, et l'espoir qu'un jour on puisse m'aimer pour ce que je suis vraiment, pas pour ma perfection, ce que tout le monde voit de moi.
Mais tout ce qui reste de celle-ci est une fine cordelette que bien des gens ont contribué à user.
Et me voilà ainsi, sur un toit parisien, à refouler des larmes dévastatrices qui pourraient me tuer à petit feu. Fixant cette chose immonde qui se tenait devant moi de toute sa splendeur écœurante.
- JE TE DÉTESTE !
Je n'en pouvais plus. Invoquant mon cataclysme, je posa ma main, avec plus de force que voulu, sur l'énorme pancarte publicitaire qui me représentait, moi, avec une eau de parfum que je n'avais même jamais vu. Celle-ci, au contact de mon pouvoir, se détruisit en mille miettes, tout comme mon cœur ces derniers-temps. Il n'en restait que des miettes noircies, formant un petit tas.
Et là, je fus faible.
Je tomba à genoux, la tête dans les mains, ignorant le bruit strident de mon miraculous à laquelle de petits coussinets disparaissaient rapidement. Je laissa libre cours à mes larmes, qui tombèrent comme une pluie dérisoire sur le sol de gravier glacé.
Je n'entendis pas des pas approchés de plus en plus de moi, finissant par s'arrêter près de mon corps frêle accroupi. Je ne le réalisa seulement quand une main se posa sur mon épaule affaissée, me faisant sursauter. Relevant la tête je l'aperçus.
Ladybug.
Même si les larmes avaient cessées, mes joues étaient trempées. Je fixa son visage, une expression de tristesse, ou même...de pitié peut-être ?
Elle avait...pitié de moi ?
Mes yeux tremblaient, je sentais la souffrance se lire dans mon regard, mon cœur se déchirant doucement. Si on écoutait attentivement, on pouvait l'entendre se déchiqueter.
Une petite goutte tomba sur le sol, puis d'autres la rejoignirent. J'étais faible, et je le savais. J'étais honteux de cela, mais je m'en foutais.
Mais, alors, elle fit une chose que je n'aurais jamais imaginé. Au lieu de se moquer, ou bien de me faire la morale, elle s'accroupit à son tour, et m'enlaça.
Je ne réagis pas pendant plusieurs secondes, essayant de comprendre ce qui se passait. Alors...elle m'aimait ? Ou bien était-ce par apitoiement ? J'étais tout mélangé...
Lorsque nous nous lâchâmes, elle s'assit à côté de moi et commença à chantonner une berceuse que ma mère me faisait avant de m'endormir la nuit :

La nuit tombe
Sur la ville
Le ciel est sombre
Celui aux mille
Petites étoiles
Qui brillent
Alors tout le mal
S'envole
Dors, dors
Mon enfant
Dors paisiblement
Car je suis là,
Au près de toi
N'oublie jamais
Que je serai là
Pour toi.

Une larme glissa au souvenir de ma feue mère. Alors, essayant d'oublier, je me blottis contre ma Lady, et m'endormis ainsi, laissant mes problèmes loin derrière.
Une seule et unique personne peut les panser et les guérir...

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