Mes petits OS de Miraculous Ladybug

22: l'amour chassé-croisé, c'est trop compliqué

Un vent glacial régnait en maître sur Paris, signe que l'hiver approchait à grands pas. Quelques flocons avaient déjà faits leur apparition dans le ciel grisâtre et moutonneux. Je courrais dans les rues vides de Paris, à la recherche d'un abris ou d'une cachette pour me dé-transformer tranquillement. Ayant finalement trouvé, mon kwami sortit de mes boucles d'oreilles. Tikki attrapa le petit biscuit que je lui tendais, et le dégusta sans attendre pendant que nous discutions de la dernière attaque du Papillon. Elle avait été plutôt facile à battre, cette dernière akumatisée et, grâce à mon lucky charm, j'avais rapidement pu purifier le petit papillon maléfique.
Soudain, j'entendis un craquement derrière moi. Ordonnant à Tikki de se cacher, je me retournai, sur mes gardes.
Je me retint de pousser un cri de surprise lorsque je découvris un Adrien aux yeux écarquillés.
Je manquai de tomber à la renverse. Est-ce qu'il m'avait vu me dé-transformer ? Oh, nonononon....
À son visage se rajouta un sourire, un grand sourire, qui lui allait presque jusqu'aux oreilles.
-" Tu...tu...tu es Ladybug ! J'arrive pas à la croire !"
Nonononononononononon.........
-" Pendant tout ce temps où je te courais après, je n'ai jamais su que tu étais si proche ! Tout s'accorde alors ! Tu aimes, et j'aime Ladybug !"
-" Adrien..."
-" Oh, Ladybug ! Nous allons pouvoir être heureux !"
Je baissai la tête.
-" Mais, Ladybug, ce n'est pas ce que tu voulais ?"
Non ! Non, ce n'est pas ce que je voulais !
Sans même que je le désire, des petites larmes se dessinèrent aux coins de mes yeux.
-"Ladybug, ça ne va pas !"
-" Arrête de m'appeler comme ça ! Tu ne m'aimes pas...car tu aimes Ladybug ! Je suis Marinette, la maladroite et timide Marinette, alors que mon alter-ego est tout mon contraire. Alors, non je ne serai pas, heureuse, tant que ne m'aimeras qu'en tant que super-héroïne !!"
Sans m'en apercevoir, je m'étais mise à lui crier dessus, et il semblait...apeuré.
M'excusant pitoyablement, je pris la fuite afin de m'éloigner le plus de lui. Moi qui avais toujours cherché à me rapprocher, me voilà à m'enfuir de son doux visage.

Comment avais-je pu être si bête ?

Jamais un garçon comme Adrien Agreste, le Adrien Agreste, ne pourrait aimer une pauvre fille comme moi, un boulet, comme dirait Chloé.
Personne n'avait brisé mon cœur ; je m'en étais chargée moi-même, en abandonnant à son sort mon ex-amoureux.

~ ; ~

J'avais à peine dormi la nuit précédente. Le stress me tourmentait comme un démon.
Maintenant qu'Adrien connait mon identité, et s'il en parlait ? Ou, pire, si quelqu'un nous avaient entendu discuter ?
J'avais peur, aussi. Peur de retourner à l'école. Peur de la réaction d'Adrien. Et s'il me détestait ?
La sonnerie de mon téléphone finit par me sortir de cette nuit de cauchemars. Pour une fois, je ne serais pas en retard.
Routine habituelle; douche, déjeuner, départ.
Cependant, une surprise m'attendait devant le collège. Il était encore très tôt, si tôt qu'il n'y avait presque personne dans l'entrée de l'école. Seule une silhouette se dessinait dans l'établissement. Une silhouette que je ne connaissais que trop bien...
Adrien.
Lorsqu'il me vit, il m'envoya un tendre sourire qui aurait pu en faire fondre plus d'une, mais qui, bizarrement, ne me fit rien. On aurait dit que notre rencontre avait été un souffle glacial qui éteint la flamme brûlante en moi. Comme à notre première rencontre, je détournai les yeux, malaisée.
Il s'approcha de moi, lentement mais sûrement, et me prit le menton pour diriger mon visage vers le sien.
-" Tu sais, Marinette... Il n'y en a qu'une que j'aime."
Je soupirai d'exaspération. Je sentais que cette histoire ne se terminerait pas de si tôt.
-" Gentille, courageuse, déterminée, belle, que dis-je, magnifique, gracieuse..."commença-t-il ,
-" Mais...qu'est-ce que tu fais ?"
-" J'énumère tout ce que j'aime chez toi. Et, bien sûr, il m'en manque tant, mais je pense que ça prendrait trop de temps..."dit-il en riant.
Je marmonnai quelque chose en guise de réponse.
-" Marinette Dupain-Cheng, regarde moi. Avec ou sans le masque, tu restes la même merveilleuse personne que j'ai rencontrée. Je t'aime, et rien ne changera ça. "