21: comme une bombe (partie 3)

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Trois semaines et deux attaques d'akumas avaient passés. Mon état ne s'améliorait pas, mais, au moins, il ne se détériorait pas, comme disait le médecin. Cependant, à chaque fois que je me transformais, je sentais une légère impression de déjà vue, mais rien de plus. Bien entendu, je ne pouvais pas en parler au docteur, et encore moins à mes parents. Ça pouvait éveiller bien des soupçons sur ma double-identité.
À chaque fois que mon acolyte et moi nous nous rencontrions, il semblait perdu, le regard dans le vide. Une nuit, il m'a demandé s'il se souvenait de moi.
" Tu le sais bien, j'ai perdu la mémoire. "
Il ne m'avait toujours pas dit son nom.
Ce soir-là, le crépuscule tombait à peine que je décida d'aller faire un tour sur les toits de Paris. Et hop, la phrase magique et me voilà en tenue rouge à pois.
Je virevoltais et faisais des acrobaties dans les airs, comme à mon habitude, afin de me diriger vers mon lieu préféré habituel.
Accrochée à une poutre, je m'amusais à me tenir en équilibre lorsque j'entendis des pleurs résonner. Me glissant silencieusement à travers barreaux et clôtures, je m'approcha du lieu dit.
C'était encore lui, mon complice contre le Papillon. Assis en position fœtal, il déglutit et pleurait sans arrêt.
" Tu me manques tellement, Buginette..."
Buginette...
Buginette...
Buginette...
Ce mot retentit dans ma tête, quand, soudain...

Tout me revint. Tout. Le spectacle. La bombe. Mon rêve. Chat Noir...
Je me sentais flotter, tomber dans un abîme sans fond. Sans m'en rendre compte, je perdis l'équilibre et plongea dans le vide du ciel de Paris, me laissant dériver dans le vent violent de la chute. J'entendis Chat Noir me hurler quelque chose, mais c'était flou. Mes yeux se fermaient sans mon accord....
Et ce fut le trou noir.
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Rien, pas un rayon du soleil, ne passait à travers mes paupières closes. J'appréciais cette noirceur et ce calme. J'étais blottis contre quelqu'un, et cette sensation était chaleureuse, rassurante. Lorsque je me décida à enfin entrouvrir les yeux, je n'étais plus la grande Ladybug, mais la simple Marinette. J'étais couchée sur le torse d'un jeune garçon que je reconnu presque immédiatement.
Adrien...
Je me retenais de laisser défouler mes larmes. Son état était affreux; il était couvert de coupures, dont une plus profonde qui saignait abondamment. Une petite coulée de liquide poisseux se déversait sous sa bouche.
"Non ! Adrien !"
Il ne bougeait plus. Ne respirait plus.
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En hurlant, je sortis du monde des rêves, ou plutôt celui des cauchemars. J'étais en nage et tremblait de tout mon corps.
-" Hé, ça va aller, ma Lady... Tout va bien..."
Relevant la tête, je reconnus une personne qui m'était bien familière.
-" Chat...chat Noir ?"
-" Ladybug ? Tu...tu te rappelles de moi ?"
J'hocha la tête, un sourire aux lèvres. Il semblait aux anges.
-" Oui...oui, je me rappelle de tout !"
Éclatant d'un rire de joie, je me réfugiai dans les bras de mon acolyte. Sans même regarder, je devinai qu'il était rouge pivoine.
Nous passâmes la nuit à regarder les étoiles dorées dans le ciel, côte à côte, sans nous préoccuper du temps. Une bombe pouvait me faire perdre la mémoire, mais jamais les souvenirs ne s'effaceraient de mon cœur.

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Voilà, c'est fini ! Enfin ! J'espère que vous appréciez ! Le prochain chapitre est pour bientôt...enfin je crois...
:D

Mes petits OS de Miraculous Ladybug Où les histoires vivent. Découvrez maintenant