Summer Camp

44- Good Bye

Driiiiiiing...

Je me réveillai en sursaut tandis que Connor se redressait pour éteindre le réveil dont le cadran affichait 6h.
Nous l'avions programmé la vieille pour être sûres de pas nous réveiller tard et que je puisse ainsi rejoindre mon cabanon sans qu'on me surprenne dans celui de Connor.

Je me laissais retomber sur les draps en soufflant.

Bon sang.

Je sentais sur ma poitrine un poids... Non, c'était plutôt une boule que j'avais dans le ventre... À moins que ce ne soit mes intestins qui se retournaient sur eux-mêmes et faisaient des noeuds.... Je ne savais pas trop.

La seule chose que je retenais était que je quittais le camp dans 5 heures.

Je sentais le poids du regard de Connor. Je me tournai vers lui et je le vis me regarder. Aucun de nous deux n'osaient dire un mot. Je lui souris tristement en passant mes doigts le long de son visage. Il ne réagit pas, se contentant seulement de me fixer sans bouger.
Je me redressai, enjambai le corps de mon petit copain, ramassai mes affaires que j'avais négligemment posé dans un coin et entrepris de m'habiller. Connor me regardait faire.

Au moment d'enlever son tee-shirt que j'avais mis en guise de pyjama, je m'abstins et me contentai de le rentrer dans mon short.

J'haussai un sourcil dans sa direction et il hocha la tête, trouvant sûrement une bonne idée que je garde quelque chose de lui.

J'ouvris la porte de la salle de bain et me postai devant le miroir pour me recoiffer rapidement.

Je lui jetai de nouveau un bref coup d'œil, et d'un sourire espiègle, je pris de nouveau son parfum et m'en aspergeai rapidement.
Il rit doucement.

- À ce rythme là, je ne vais plus en avoir !

- Tu crois ?

Je m'approchai de lui et m'assis par terre pour être à sa hauteur.

- Tu vas me manquer, lui dis-je en posant ma tête contre son torse.

Il passa ses mains dans mes cheveux, sans me quitter du regard.

- Est-il nécessaire que je te sorte un « moi aussi » ?

- Quelqu'un de normalement constitué ne se serait même pas posé la question.

- Je ne suis pas normalement constitué.

- Ah, je me disais aussi !

Pour ma réplique, j'eus le droit à une pichenette sur la joue qui me fit grimacer.

- Toi aussi, tu vas me manquer, Clémence, finit-il par déclarer.

Il continua de passer machinalement ses doigts dans mes cheveux, s'amusant à enrouler ses doigts autour de quelques mèches avant de les laisser doucement retomber.

- Merci.

Je me redressai et approchai mon visage du sien.

- Pourquoi ?, demandais-je, un sourire flottant sur mes lèvres.

- D'avoir fait en sorte que cet été soit différent.