« I need you ! » [terminé]

Chapitre 7

Le lendemain comme prévu, je me rends à l'hôpital. Ma mère n'est pas rentrée cette nuit. Elle a dû être appelée pour faire la garde de nuit. Du coup, je n'ai pas eu de nouvelle de Louis et ça m'inquiète. Cara et Kaya dormaient profondément l'une contre l'autre quand je suis parti. J'ai essayé de m’extirper de sous la couette sans les réveiller. Une fois sorti, je me suis habillé d'un survêtement et d'un t-shirt qui traînaient dans ma chambre. J'ai sauté dans le premier taxi et je m'en foutais de l'allure que j'avais avec ma dégaine, mes cheveux pas coiffés, mes grosses cernes sous les yeux et mon haleine de chacal. Je m'en foutais mais arrivé à l'hôpital j'avais honte. Merde, j'allais quand même voir Louis. J'aurais pu faire un effort. De quoi j'ai l'air. L'infirmière de l’accueil me dévisage. Elle me regarde de la tête au pied. Je suis sûr qu'elle croit que je suis un toxico qui vient demander sa dose de médicaments. Je m'approche vers elle mais j'ai peur de ce que je vais lui dire. Je ne peux pas lui demander où est la chambre de Louis. Je ne suis pas sa famille et comme dirait Zayn, je ne suis même pas son ami. Comment faire alors ? Puis au moment, où j'arrive à sa hauteur, une idée me vient.

« Bonjour, puis-je vous aider ? » crache froidement l'infirmière. Bonjour l'hospitalité.

« Bonjour, je viens voir ma mère, l'infirmière Anne Styles. Je suis son fils. » Je dis avec mon plus beau sourire hypocrite.

« Reste là je vais l'appeler. » Elle me répond toujours sur le même ton sans un sourire. Connasse.

J'attends debout dans le couloir. Je n'ai pas la force de m'asseoir et de regarder les gens qui attendent eux aussi des nouvelles de leurs proches le regard anxieux. Je crois que le sentiment d'incertitude est le pire. On n'est sur de rien. On ne sait pas ce qu'il peut se passer et ça c'est le pire. Ne pas savoir si votre fils, filles, époux, épouse.. va s'en sortir. C'est pour ça que je n'aime pas trop ces salles d'attentes. Je me sens toujours mal pour eux.

Ma mère ne tarde pas à arriver. Elle est fatiguée pourtant elle rayonne toujours avec sa tenu bleu claire. Elle a des grosses cernes sous les yeux mais elle garde le sourire. Quand elle me voit, elle sait pourquoi je suis ici. Sans un mot, elle m'emmène dans un couloir. Elle me prend dans ses bras pour me réconforter. Je ne m'étais même pas rendu compte que je pleurais. À croire que mes larmes coulent toute seule en ce moment. Je n'ai aucun contrôle. Je resserre mes bras autour de maman. Elle sait comment faire pour que je me calme. Une fois que c'est fait, elle me détache de son étreinte et me regarde dans les yeux.

« Je suis désolée mon chéri, je n'ai pas eu le temps de passer à la maison. Tu vas bien mon ange ? » me demande maman soucieuse.

« Je vais bien maman. Ce n'est pas pour ça que je suis venu. Je viens voir comment va Louis. Louis Tomlinson tu te rappels celui que j'ai amené hier ? » je débite.

« Ah oui, c'est vrai. Tomlinson. Tomlinson. Il est en salle de réveille. Son opération s'est bien passée. Mais je n'ai pas le droit de t'en dire plus. Secret médical mon fils. » répond maman dans le plus grand calme.

« Je comprends. Je peux le voir ? » je supplie. « C'est important pour moi. »

« Je vais voir ce que je peux faire. Attends-moi là. » elle dit avant de partir et de me laisser seul.

Je ne me sens pas à ma place dans ce couloir. Je gène et je ne le fais pas exprès. Les infirmières me connaissent depuis le temps alors elles me sourient. Anne est très appréciée de ses collègues. Je suis déjà venu plusieurs fois ici pour des bals qu'organise l'hôpital pour le personnel. Maman m'avait montré moi et ma sœur à tous le personnel comme étant ses plus belles fiertés. Et parfois, ça m'arrivait quand j'étais petit de me rendre à l'hôpital pour observer maman. En faite, c'est surtout qu'elle n'avait pas assez d'argent pour payer une baby-sitter en attendant que ma sœur rentre de l'école. Alors je les regardais faire leur boulot impressionné.