Le temps qui court

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Le futur n'a qu'au présent que ce que la mort a à la vie : il permet d'effacer.
Nous promettons que nous ne l'oublierons jamais, que cette histoire restera gravée dans notre mémoire à jamais. Pourtant quand ils partent la douleur paraît insurmontable. Le barrage de nos sentiments cède et nos émotions se déversent en nous : incontrôlables, déchaînées, meurtrières. Le futur nous paraît alors si loin, si inaccessible que la peur nous submerge et nous nous disons que nous n'aurons pas d'autre choix que de tenir parole.
Puis vient le temps où on apprend à vivre avec, on avance. Malgré la difficulté qu'est d'oublier, le temps qui passe nous conduit vers cette inexorable fin. Il refoule dans nos souvenirs douloureux cette personne qui comptait plus que tout et petit à petit nous réapprenons à sourire puis à rire.
    Le temps panse et a raison de tout.
Se dire que tout est voué à l'oublie fait peur, je sais. Pourtant cela me soulage. Se dire que rien n'est gravé, rien n'est irréparable apaise.
Grâce au temps et à l'oublie on peut faire des erreurs, on peut apprendre, on peut se tromper de chemin et recommencer encore et encore.
Parce que rien est écrit et que tout est effaçable le temps nous apaise et panse nos plaies.

MOTS POUR MAUXWhere stories live. Discover now