Le soleil avait déjà disparu, attiré inexorablement par l'horizon. Le ciel restait cependant d'une couleur orangée, teinté ici et là de nuances mauves. Je pouvais sentir l'odeur du bitume chaud sous les pieds de milliers de travailleurs qui rentraient chez eux. Je pouvais entendre le bruit des voitures qui poursuivaient leur ballet incessant. Je pouvais sentir la chaleur m'envelopper en cette soirée d'été.
D'ici, je surplombais la ville, admirant les derniers rayons que diffusait le soleil disparu, auréoler les contours des buildings.
- Dis-moi ce que tu veux, murmura-t-il d'une voix gutturale qui avait le goût du mystère, le nez dans mes cheveux, tout ça est à toi, il te suffit d'un mot.
Il désigna d'un léger hochement de tête la ville, et même le monde s'il le pouvait.
Son odeur d'ambre et de musc titilla mes nerfs et il m'embrassa langoureusement. Son bras aux veines saillantes était plaqué autour de ma taille, sa large paume enveloppait ma hanche tandis qu'il frottait son nez sur la peau sensible de mon cou. Il me faisait comprendre que tout pourrait m'appartenir si moi je lui appartenais. Ce simple mouvement qui me liait à lui avait pour but de marquer sa domination.
Cependant, il savait aussi bien que moi que corps et âme, c'était à moi qu'il appartenait et que même sans rien dire j'avais déjà tout ce dont je pouvais rêver.
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MOTS POUR MAUX
PoetryJe dédie mes mots à tous ces maux qui nous font crier la nuit, nous font pleurer le jour. Je dédie mes mots à tous ces maux qui nous font regretter nos actes, nous laissent imaginer le pire. Je dédie mes mots à tous ces maux qui nous fo...
