Zéphyr

61 11 14
                                    

     Les nuages balayaient le ciel dans un bruissement d'aile. Ils suivaient les cormorans et cherchaient une place où s'évanouir un instant, emportés par le mistral qui semblait intransigeant.
      Et moi, les cheveux dans le vent, l'air me léchant le visage brusquement, l'odeur de la mer s'engouffrant avec une telle hâte en moi, je laissais l'alizé emporter un peu de mon cœur avec lui. Parce que, voyant ces morceaux brûlés s'envoler aussi haut dans les airs et rejoindre les nuages cotonneux ainsi que les oiseaux téméraires, je n'ai jamais trouvé la douleur aussi belle.

MOTS POUR MAUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant