Quatre heures trois

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La route a été longue et sans bruit,
J'ai roulé toute la nuit,
Tu n'as pas quitté mes pensées,
Alors j'ai conduis sans m'arrêter.

J'ai pris le premier vol aujourd'hui,
Le sel de ta peau me manquait,
J'ai attendu, j'ai fui,
Mais ce soir c'est toi que je viens chercher.

Mes priorités ont changé,
Mentir appartient au passé
Alors je te dis quand même
Que c'est à toi que je pense lorsque je dis « je t'aime ».

Regarde-moi comme tu sais le faire,
Vois-tu de quoi tu as l'air?
Dans mes yeux amoureux,
Sens-tu mon passé houleux ?

La route m'a semblé interminable,
Je ne suis pas stable
Lorsqu'il s'agit de toi,
Lorsqu'il s'agit de ce en quoi je crois.

J'ai survolé les continents
Pour quelques baisers et une nuit ensemble.
Je ne repousse plus mes sentiments,
Puisque tu trembles.

Je ne t'avais pas vu depuis des mois,
Ma retraite n'a rien changé,
Tu n'as pas cessé
D'être dans tout ce que je vois.

Tout ce temps, rien a changé.
Il est quatre heures trois et pourtant tu m'attendais.
Après tout ce temps
Tu te souviens de ce que je ressens.

J'ai eu mal lorsque tu t'es rhabillée,
Tu n'as fait qu'emporter
Un peu de moi avec toi,
Et je n'ai plus envi d'être courtois

Il est quatre heures trois
Et j'aime ce que je vois,
Tu es mon paradoxe parce que tu m'aimes
Et me blesses à la fois.
Et j'ai mal de me dire que je vais rattraper mes peines.

Me dire qu'il me faudra encore des mois
Avant de revoir tes cheveux en batailles,
Je n'ai plus de courage en moi,
Mes promesses n'ont plus rien qui vaillent.

Mais, bébé, tu sais que je suis enragé.
Tu le savais quand tu m'as rencontré,
Tu as toujours su qui j'étais
Et ce à quoi j'aspirais.

Alors il est déjà quatre heures trois,
Dansons jusqu'à tomber,
Je ne vois
Plus que tes lèvres sucrées.

Nous n'avons plus rien à nous dire,
C'est difficile de te quitter mais,
Je sais que tu comprends chérie,
Tu sais que les minutes sont comptées.

Ces instants parfaits
Restes gravés, je te le promet.
Tu es la seule raison que j'ai
De me battre pour un cœur volé, celle qui me fait douter.

Mais je suis déjà reparti,
Il n'est plus quatre heures trois, c'est fini.
Le nuit s'est déjà enfuit,
Emportant avec elle nos envies.

Je pense à toi,
Même quand je l'embrasse fiévreusement.
Il est déjà quatre heures quatre, je n'y crois pas,
Je suis déjà loin, malheureusement.

MOTS POUR MAUXDove le storie prendono vita. Scoprilo ora