La larme

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- À quoi tu penses mon amour ? demanda-t-elle en passant tendrement ses mains dans la chevelure brune de son amant, dont la tête était nonchalamment posée sur ses genoux.

     Il dormait presque, emporté par le flot de douceur qu'elle lui offrait d'un simple geste. Son cœur se serrait d'affection pour celle qui savait l'aimer. Si il avait ouvert les yeux à cet instant, il aurait vu combien son regard était empreint d'amour.

- Je me dis que je pourrais subir toutes les horreurs du mondes pour quelques secondes de toi et moi.

       Elle effleura sa pommette du pouce en grimaçant pour retenir les larmes de plaisir qui la menaçaient. La chaleur de ses mains faisait fondre le froid des tracas et il se laissa aller à elle comme un nourrisson à sa mère, confiant et dors et déjà éperdu d'amour.

- La raison pour laquelle je suis toujours là malgré tout, c'est ça, ce sont ces moments-là qui me font aimer la vie.

Il tourna sa tête vers le ventre de celle à qui il donnerait n'importe quoi et enroula ses longs et puissants bras autour de sa taille en enfouissant son visage dans la chaleur du creux de son corps. Elle fut surprise mais se laissa aller à cet élan de douceur si caractéristique de leurs retombées amoureuses. Alors sans crier gare elle fit rouler une larme sur sa joue qui goutta jusqu'à lui et glissa à son tour sur sa joue.

- Tes larmes sont les miennes, souligna-t-il, alors que, du pouce, elle effaçait ce petit diamant et le sillon qu'il avait tracé sur sa peau.

MOTS POUR MAUXWhere stories live. Discover now