Mes chaînes

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Et mes maux et mes peines
Disparurent sans gêne
Lorsqu'il posa sur moi
Son regard empreint de désarroi.

Sa souffrance évidente m'obligeait à évincer
Tout forme d'égoïsme et,
Oubliant mes chaînes,
J'ai tenter de le défaire des siennes.

Puisqu'on ne parviendra jamais
À être assez solide pour s'aimer,
Puisqu'on est brisé, puisqu'on est bafoué,
Puisqu'ils sont si parfaits.

J'ai su trop tôt qu'on était damné,
L'abandon m'a gagné
Avant que je me batte contre lui.
Et tu es arrivé alors j'ai su que c'en était fini.

Il était déjà trop tard,
Lorsque tes beaux yeux noirs
M'ont apporté
Ce que je redoutais.

À trop vouloir te sauver
Je me suis noyée.
À trop vouloir nous aimer
Nous nous sommes condamnés.

MOTS POUR MAUXWhere stories live. Discover now