Chapitre 8 : Pourquoi cela n'arrive qu'à moi

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Comme je me suis levée d'excellente humeur, je rapporte au bureau du F.B.I des donuts pleins de beurres qui me valent un succès fou.

Malik, un collègue, me voue pour la journée un culte, il a deux interventions de prévues et apparemment j'illumine sa journée.

— June !

Sidney m'interpelle de son bureau.

— Je te transfère un appel sur la ligne de Jake. C'est Mac Coy.

Mince, qu'est-ce que j'ai encore fais ? Décrocher me semble en tout cas le meilleur moyen de savoir.

— Bonjour June.

Sa voix me rend toute chose, j'adore sa douceur et sa profondeur. Il a un léger accent que je n'arrive pas à identifier. Il n'a pas l'aura d'un bad boy, mais plus d'un gentil, la figure du héros dans une série judiciaire...
Ouh lala il faut que je me calme, je me pince et sans doute trop fort car je me fais mal.

— Aie !

— Vous allez bien ?

— Oui, oui monsieur le procureur adjoint. Un problème avec le dossier Peterson ?

— Et bien ... June ... disons qu'heureusement que je n'ai imprimé que la première page.

Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il raconte ... je farfouille dans mon attaché case et attrape le document, lentement, comme pressentant la catastrophe, je le retourne et manque de défaillir. C'est ma « liste de courses » des métiers et hommes à tester.

— Merde !

Il éclate d'un grand rire franc alors que tout le sang a quitté mon visage, je suis livide devant tant de stupidité.

— Écoutez, c'est la fille d'un ami et mon père, ils ont cru que c'était un brouillon... Bon, je vais mourir de honte, je vous jure que je suis normalement très professionnelle.

— June, me coupe-t'il d'un ton sans appel. Ce n'est pas grave. Vous avez illuminé ma journée c'est tout.

— Vous êtes le deuxième homme à me dire cela aujourd'hui... et pour des raisons tout aussi futiles.

— Qu'avez-vous fait au premier ? ... non rien, je n'ai pas très envie de connaître des détails croustillants à vrai dire ...

— Quoi ? Mais non, rien de salace, j'ai offert des donuts aux collègues. Cette conversation devient de plus en plus embarrassante pour moi... Je peux raccrocher et faire comme si rien tout cela n'avait jamais eu lieu ?

Mon ton de supplique n'a pas l'air de faire effet car il est toujours au bout du fil.

— Ça n'a aucune importance June, je vous assure.

La voix de ce type va me faire défaillir, je me ressaisir alors que je suis à la limite de baver sur mon téléphone. L'attaque reste toujours la meilleure défense. Et tant pis si cela ne veut rien dire.

— Si ce n'est pas grave, c'est très sadique à vous de relever ma bévue.

— Je n'y crois pas, cela va être de ma faute ? Vous êtes vraiment spéciale agent Smith.

— Je ne suis pas un agent.

— C'était un jeu de mot ... lâche-t-il dépité que sa blague ne prenne pas.

Je réfléchis ... agent - spéciale ... Oh !

— Ah,
si c'est hilarant !

— N'en faites pas des tonnes June, si on revenait à une certaine liste de nom où je figure ?

Ps : je rentre bientôt (Terminé)Where stories live. Discover now