Chapitre 29 : soupçon de gêne

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La volonté de Zora seule n'a pas suffit pas à juguler la presse, les suppositions sont allées bon train sur les blogs et les réseaux sociaux. En revanche, l'article de Charlize nous a donné un peu de répit et permis à Abernaty de ne pas remettre en cause le travail de Sam.

Je l'abandonne à sa famille dysfonctionnelle le temps d'une "chasse" à l'autre bout du pays - c'est à dire  trois malheureux jours. Cela me laisse plein de temps pour réfléchir, fuir les médias et mes problèmes.

Dans l'avion du retour j'ai tout le loisir de penser à ce dernier mois fort en émotions. Aux évolutions dans ma vie, de nouveaux colocataires, un passé qui se dessine petit à petit mais surtout un petit ami... ou un mari, je ne sais pas trop comment le considérer à vrai dire.

Comme le dirait Charlize "finalement l'histoire de Samuel et Abigail s'écrit aujourd'hui au présent. C'est l'histoire d'un couple qui se réinvente après les affres du temps et de la souffrance. Une chance de tout recommencer, d'oublier ce qui les a déchiré. Sauront-ils la saisir ? Je veux croire que oui en les regardant."

Et évidemment, l'article est bien plus dense mais j'aime particulièrement ce passage.

— Madame ? Tous les passagers sont descendus...

Je redresse la tête en direction l'hôtesse qui n'attend plus que moi. Honteuse, je me dépêche d'aller chercher mes bagages et me précipite vers la sortie. J'évite de justesse une femme qui me dévisage, elle ressemble à la femme bohème que j'aperçois depuis quelques temps devant la maison. Le temps que je jette à la poubelle les étiquettes de mes bagages, elle a de nouveau disparue. Et je dois dire que je suis bien trop excitée pour penser à autre chose qu'à Sam. Les textos que nous avons échangés étaient bien plus excitants. Mon regard balaye rapidement la foule compacte.

Il est là.

Désinvolte et charmant, il se tient debout, les mains dans les poches, parmi les autres familles et amis attendant leurs proches. Il demeure insensible au brouhaha de l'aéroport et à l'agitation ambiante, le regard rivé dans le mien. Et moi, je ne vois que lui.

Survoltée, je me précipite pour lui sauter dans les bras. Son accueil est à la fois surpris et enthousiaste, car même s'il ne s'attendait pas à cela, il m'enlace et me maintient contre lui pour m'embrasser passionnément.

— On va chez toi ?

Je chuchote contre son cou, son soupir est plutôt éloquent mais il cache autre chose.

— Si seulement ! Il y encore ma famille.

— Les emmerdeurs ?

Il hoche la tête, un brin amusé par mon franc parlé, Je recule légèrement et lui dis d'un ton coquin.

— Sinon... Il y a d'autres options. Les voitures, de nos jours, sont très confortables, il paraît.

Approuvant la proposition, il me conduit vers la sienne tout en m'embrassant, me titillant... une fois arrivés, nous prenons soin de l'éloigner un peu des regards indiscrets et alors que je commence à enlever le haut sous ses caresses, un bruit nous fait sursauter.

Quelqu'un se tient à la vitre. Un homme de la sécurité. Son air peu avenant me fait sentir comme une gamine prise en faute.

— Vous savez qu'il y a des caméras ici ?

Sam me serre contre lui pour masquer ma semi-nudité. Ses épaules tremblent, il réprime à grande peine le fou-rire qui le gagne petit à petit.

Ps : je rentre bientôt (Terminé)जहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें