Je serai là pour toi (tome 3)

Chapitre 7 : Départ

PDV général

Harold avait beaucoup réfléchi et après deux jours, il avait quelque chose à proposer à son père. Il n'était pas 100% sûr que Stoïk allait accepter ce qu'il avait imaginé, mais si son plan était bien mené, il pouvait réussir.

Il était présentement dans la Grande Salle, devant le conseil. Il commença à expliquer son idée.

-Tu veux y aller sans dragons ?! s'exclama Varek.

Harold n'avait pas eu le temps d'informer les dragonniers de son plan, ayant convoqué le conseil dès qu'il avait mis en place un plan qui tenait la route. Harold soupira. Il savait qu'il allait devoir argumenter mais cela le fatiguait d'avance.

-Oui, confirma-t-il. Je pense que la meilleure façon de réussir à finalement gagner cette guerre interminable est de prôner la discrétion et pas de foncer dans le tas comme on fait d'habitude.

-Quoi ?! protesta Rustik. Mais à chaque fois que j'ai proposé de foncer dans le tas, tu refusais ! On a jamais foncé dans le tas !

-J'entendais par là s'exposer, expliqua Harold. À chaque fois, nous attaquions de front.

-Pas quand on a infiltré le bateau d'Aldarik, releva Astrid.

-On l'a infiltré pour pouvoir attaquer de front ensuite, contra Harold. Je pense que cette fois, nous devrions utiliser une technique plus discrète. Laisser les dragons derrière et détruire cette organisation petit à petit, sans se faire attraper. Vous comprenez ?

-Je vois ce que tu veux dire, affirma Astrid. Mais c'est très risqué. Beaucoup trop.

-On a toujours fait dans le risqué, rappela Harold.

-Mais là c'est trop risqué, intervint Stoïk qui n'avait pas parlé jusque-là. C'est hors de question que les dragons ne viennent pas avec nous.

-Mais-

-Stoïk a raison, l'interrompit Gueulfor. Les dragons vous seront d'une grande aide.

-Ton plan n'est pas forcément idiot, commenta Sven.

Harold eut le mince espoir qu'au moins une personne partagerait son avis. Espoir qui fut écrasé par ce qui suivit.

-Mais avec les dragons, termina Sven.

Les épaules d'Harold s'affaissèrent. Personne n'arrivait à voir les choses de son point de vue. Il ne savait pas pourquoi mais il était intimement convaincu qu'amener les dragons avec eux n'était pas une bonne idée. Il n'avait aucune idée d'où cette intuition venait mais il le sentait, c'est tout. Il avait l'étrange impression que c'était lié avec ce qu'il avait ressenti sur l'île des Parenvrilles. Cet endroit était marqué d'une empreinte forte. Il ne savait pas ce que c'était ni ce que cela signifiait mais le fait était que cela avait dérangé son côté dragon, ainsi que Krokmou et les autres. Ce pauvre Terreur Terrible était même revenu complètement en transe de l'île. Il avait eu une drôle impression de déjà-vu quand il avait vu la réaction de Krokmou par rapport à ce qu'émanait l'île mais il n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce que c'était. C'était la combinaison de tous ces facteurs qui l'avait poussé à n'inclure les dragons dans son plan qu'en cas d'urgence majeur.

-Harold, je suis d'accord avec ton plan, dit Stoïk. Mais les dragons viennent avec nous.

Après tout, c'était peut-être mieux comme ça. Son père avait raison. Les dragons étaient ce qu'ils leur permettraient de gagner ce combat.

-D'accord, finit-il par dire en relevant la tête. Les dragons viennent avec nous. Johann nous a donné un point de départ où commencer les recherches. On a plus qu'à.