Chapitre 10 : Combat dans l'arène

583 57 80
                                    

PDV d'Astrid

Qu'est-ce qu'elle voulait dire par « d'autres personnes sacrifiables » ? Je savais exactement ce que cela signifiait mais je niais l'évidence. Elle n'allait pas tuer l'un d'entre nous, si ? Qu'est-ce que j'avais fait ?

Hel eut un sourire sadique avant de claquer des doigts. Des gardes apparurent immédiatement.

-Je crois qu'on va avoir droit à un beau combat dans l'arène, dit-elle.

Les gardes semblèrent comprendre l'ordre dissimulé et se dirigèrent ensuite vers nous. Les gardes nous détachèrent des poteaux avant de nous relier de nouveau les poignets, sans jamais nous lâcher.

Entre temps, Hel avait disparu, entraînant Harold avec elle. Les gardes qui nous maintenaient nous conduisirent vers une arène ressemblant beaucoup à celle de Beurk. Arrivé là, le garde (les deux gardes) qui maintenait Stoïk changea de direction, sans explication.

-Eh ! m'exclamais-je.

Je voulus me débattre mais rien à faire, le garde était plus fort que moi et avait lié mes poignets trop serré pour que je puisse m'en défaire de toute façon.

Ce n'est pas bon. Ce n'est pas bon du tout. Etre séparé ici était la dernière chose à faire.

-Elle va le tuer, soufflais-je.

Tout était de ma faute. Si je n'avais pas provoqué Hel, jamais nous n'en serions arrivés là. Mais qu'est-ce qu'il m'était passé par la tête ?! Pourquoi avoir voulu tenir tête à Hel ?! J'étais persuadé qu'Harold ne me ferait jamais de mal, même contrôlé, mais à cause de cette certitude fausse, tout ce que j'avais récolté, c'était une blessure et la mort de l'un d'entre nous.

-Rectification, je ne vais pas le tuer, dit soudain une voix à côté de moi.

Je relevais la tête. Hel était apparu soudain et marchait près de moi comme si nous étions deux amies qui passaient du temps ensemble.

-Harold va le tuer, corrigea-t-elle en insistant bien sur le prénom du brun.

J'écarquillais les yeux. C'était encore pire. Hel avait chargé Harold de tuer Stoïk. Elle l'avait chargé de tuer son propre père ! Je baissais la tête vers l'arène que nous contournions présentement en passant sur une passerelle de bois entourant et surplombant le cercle de sable. Elle n'avait pas menti. Un Foudroyant orangé se tenait au milieu de l'arène, immobile et patient.

-Tout compte fait, je me demande si je ne vais pas le faire combattre sous forme Viking, dit Hel comme si elle parlait de quel vêtement elle allait mettre le lendemain. Je voulais une effusion de feu et de sang mais avec Harold en Viking, la dernière chose que verra votre chef avant de mourir sera le visage de son fils. Ouais, je vais faire ça.

A peine avait-elle terminé sa phrase qu'Harold reprenait sa forme humaine.

Les gardes se stoppèrent soudain. Apparemment, nous étions arrivés à notre « point d'observation ». Hel s'installa confortablement dans un siège en pierre, l'air très intéressée. Un seconde plus tard, Stoïk était poussé dans l'arène. On lui avait délié les mains et après avoir fermé la grille, je vis l'un des gardes lui lancer une dague. Stoïk la ramassa et se retourna pour évaluer son adversaire. Il s'attendait à voir un dragon en furie ou quelques-uns des gardes d'Hel mais en voyant de qui il s'agissait, il se figea.

-C'est un combat à mort, annonça fièrement Hel. Voyons voir qui du père ou du fils est le plus fort.

Je voulais crier et hurler mais rien ne sortait de ma bouche. Je voulais courir vers Harold et le secouer pour le ramener parmi nous. Je voulais frapper Hel pour tant de cruauté. Mais tout ce que je pouvais faire, c'était me taire et regarder.

Je serai là pour toi (tome 3)Onde histórias criam vida. Descubra agora