33. Casse-tête.

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PDV Nate.

Je me tiens devant mon ordi, à la recherche d'un emploi. Rien ne me plait, et presque tout ce que j'aime est déjà complet, ou pire, beaucoup trop mal payé.

Mon téléphone sonne alors, il s'agit d'un numéro inconnu.

_ Allô Nate ?

Je reconnaîtrais cette voix parmis des millards, même bourré.

_ Elena ? C'est toi ? Comment tu fais pour m'appeler ? Non laisse tomber je m'en fiche de comment tu as fait, ça me fait tellement de bien d'entendre ta voix.

_ Moi aussi ça me fait du bien d'entendre ta voix.

_ Tu as besoin de quelque chose ? Je peux passer tout de suite si tu veux., dis-je en fermant mon ordinateur.

_ Avec plaisir ! Et si tu pouvais passer par la pizzéria du coin je serais aux anges.

_ Il pleut des hallebardes dehors... mais je te promets de t'amener ça le plus vite possible.

Un instant passe avant qu'elle ne raccroche. Je l'aime à mourir et si ce qu'elle veut c'est de la pizza, elle en aura.

_ Où est ce que tu vas ?

Je me retourne vers Sarah, elle a une tasse fumante dans les mains, et elle est emmitouflée dans un gros pull qui je devine, doit être à moi.

_ À la prison, je dois aller voir Elena.

Je récupère la clé de ma moto sur la table basse du salon. Sarah soupire.

_ Elena par ci, Elena par là, tu n'en a pas un peu marre ? Non mais franchement, on dirait que tu es sa marionnette !

Mes muscles se tendent et j'essaye tant bien que mal de garder mon sang froid.

_ Elena m'aime. Et elle est dans une situation difficile. Je me dois de l'aider.

_ Elle t'aime ? Pitié ne me fait pas rire, qu'est ce qu'elle a fait pour te prouver son amour ?

Qu'est ce qu'elle a fait ? Elle allait quitter sa famille, ses amis, et plus encore, son entreprise, tout ça pour être avec moi. J'aurais voulu le dire à Sarah, mais à quoi bon ? Elle pense toujours qu'elle a raison et qu'elle doit avoir le dernier mot, elle pense toujours qu'elle est parfaite elle.

Je m'apprêtais à sortir en l'ignorant mais elle me retient.

_ Elle ne t'aime pas, mais moi si ! Et pour de vrai ! J'ai supporté toutes tes habitudes, je t'ai consolé quand ELLE t'a blessé, j'ai supporté que tu me parles à longueur de journée d'une autre femme. Ça c'est de l'amour, de l'authentique ! Du vrai ! Et pas les miettes que te donnent cette pauvre criminelle !

Son discours ne me fait ni chaud ni froid. Bien sûr que je me doutais que Sarah est amoureuse de moi, ce sont des choses qui ne passent pas inaperçu. Mais par contre qu'elle traite Elena de "pauvre criminelle" ça c'est une chose que je ne pourrais pas supporter.

Je l'attrape violemment par les épaules, elle est tellement petite et tellement légère que je pourrais la soulever aisément comme une poupée Skyler grandeur nature.

_ Plus jamais tu ne diras de mal d'Elena est ce que c'est clair ?

_ Sinon quoi tu vas me frapper ? Tu crois vraiment qu'une femme de la haute va s'intéresser à un livreur de pacotille ?

Là c'est trop, je lève la main, je m'apprêtais à le faire, quand ma main se stoppe à deux centimètres de sa joue. Frapper une femme, c'est mal. Et je suis beaucoup trop gentleman pour me rabaisser à ça. Sarah elle, n'a même pas bougé, elle me toise plutôt du regard.

_ Tu peux me frapper si tu veux. Mais une chose est sûre, pendant que tu te morfondais ici, Elena elle, s'envoyait en l'air avec son fiancé.

Pour que je ne la tue pas pour de bon, je décide de m'en aller.

_ Je veux trouver que tu as pris tes clics et tes clacs quand je rentrerais, dis-je en claquant la porte derrière moi.

Je me dirige vers ma moto et l'enjambe rapidement. Comment en sommes-nous arriver là ? J'aime Sarah comme j'aurais aimé ma petite sœur, et elle vient de tout foutre en l'air par... jalousie ?

Je conduis rapidement, tellement que je dépasse la pizzeria et suis obligé de faire demi tour. Je me gare et entre. Heureusement, il n'y a pas beaucoup de monde et je me dirige vers le comptoir.

_ Je voudrais une pizza fromage jambon à emporter s'il vous plaît.

Je ne sais pas si Elena aimera, mais je sais qu'elle est plutôt simple d'esprit et que ça devrait aller.

~ellipse de quelques instants~.

Je retourne chez moi, de plus bonne humeur. Ça me fait plaisir de voir que même là où elle est, Elena continue de se battre. Elle est comme ça ma femme, une battante.

Je marche vers mon appart et trouve une voiture de luxe garée devant chez moi. C'est le genre de voiture que conduirait Elena sûrement, et elle attire beaucoup de regard dans le quartier où je vis. À qui peut-elle bien être ?

De loin, je vois devant ma porte une jeune femme, elle doit avoir la vingtaine, elle porte une robe blanche dentelée et une paire de lunettes de soleil qui doit coûter la peau des fesses. Ses cheveux, blonds et bouclés retombent sur ses épaules et son dos avec beaucoup de coordination. Derrière elle se trouve deux hommes, avec plein de bidules que je ne saurais nommé.

Je m'approche d'eux et la jeune femme se retourne vers moi. Elle retire ses lunettes et je ne sais pas pourquoi mais elle me fait penser à Elena. C'est exactement le même genre de femme.

_ Bonjour, dit-elle avec un sourire, il est à vous cet appartement ?

_ Euh... oui.

_ Makeda Bills, dit-elle en me tendant sa main, Elena m'a donné votre adresse.

Je ne sais pas pourquoi mais à l'entende du nom d'Elena, je lui tend ma main. Sa poignée est ferme et assurée.

_ Ces hommes vont passés dans votre appartement un instant, juste pour en prélever l'odeur. Ne vous inquiétez pas, rien ne sera abîmé.

Prélever l'odeur de mon appartement ? Dans quel but ? Je ne le nettoie presque jamais et ça doit puer l'homme célibataire là dedans.

Sans chercher à comprendre davantage, je déverrouille ma porte et les deux messieurs pénètre dans mon appart avec leurs bidules et referme la porte derrière eux.

Je reste donc dehors avec mademoiselle Bills, le silence n'a pas l'air de la déranger mais moi si, je déteste le silence, surtout si il est pesant.

_ Alors... vous êtes une amie d'Elena ?

Elle rigole un instant, mais je ne comprends pas ce que j'ai dit de si drôle.

_ Amie est un mot drôlement exagéré pour décrire ma relation avec Elena. Disons qu'on est... de vieilles connaissances.

J'hoche la tête et la conversation s'arrête là, laissant à nouveau place à un silence gênant. Elle pianote machinalement sur son téléphone qui doit me coûter au moins deux mois de salaire.

La porte s'ouvre sur les deux messieurs avec leurs bidules en main. Il échange quelque mots avec Makeda puis elle se retourne.

_ Ce fut un plaisir de travailler avec vous, dit-elle en souriant.

Et ce fut un plaisir de vous avoir regardé en ne faisant rien du tout. Elle remonte dans sa voiture avec ses deux acolytes et démarre.

Je souffle et pénètre dans mon appartement, et effectivement rien n'a changé, et Sarah n'est plus là. La connaissant, elle a dû rentrer chez ses parents. Mais tant pis pour elle. Elle l'aura bien chercher.

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Salut ! Je suis vraiment très pressée de terminer ce livre. 😫. Pour pouvoir commencer le tome 2 et essayer de le finir avant la rentrée 😉

Qu'avez vous pensez de ce chapitre ?

Love you~ Mel.

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