Épilogue

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Les applaudissements et les rires retentissent pendant que ma fille, Charlie, souffle difficilement sur la seule bougie de son gâteau d'anniversaire. Son père, de l'autre côté de la table immortalise le moment avec son téléphone. Même si j'étais plutôt réticente au départ, je ne pouvais pas le priver de ça. C'est quand même le premier anniversaire de sa fille.

En parlant de ça, je crois que je n'oublierais jamais le jour où j'ai mis au monde cette petite boule d'énergie. J'ai perdu les eaux au travail, au sein même de l'entreprise, car malgré les conseils de mes proches de rester à la maison car j'étais presque à terme, je ne pouvais tout simplement pas. J'ai crié le nom de Sybille juste après, elle a accouru et m'a aidé à prendre l'ascenseur pour descendre à l'accueil. Elle a ensuite appelé un taxi et durant le trajet pendant lequel je commençais à sentir les premières contractions, Sybille -aussi paniquée que moi- a vite appelé Manoah, puis Nate pour les prévenir de l'accouchement imminent.

Sybille m'a ensuite littéralement traîné à l'intérieur où j'ai été rapidement prise en charge et conduite dans une chambre. J'ai rapidement dû enlever mes vêtements pour enfiler ces horribles robes de chambre.
Un médecin et deux infirmières sont ensuite entrés et le travail à commencer.

À ma grande surprise, une cinquième personne a pénétré dans la salle, Nate. J'ai préféré ne rien dire, car je voulais économiser mes forces pour ce qui m'attendait.

Contrairement à certaines femmes, ce que je redoutais le plus en entendant le mot grossesse ce n'était pas les nausées, ce n'était pas les vomissements, ce n'était l'interdiction à l'alcool ou aux sushis, ce n'était même pas la prise de poids.

Tout ça c'était même du gâteau comparé au moment que je redoutais vraiment: l'accouchement. J'y pensais jour et nuit me posant une multitude de questions: et si c'était beaucoup trop douloureux ? Et si il y a avait des complications ? Et si... j'y laissais ma vie ?

Mais malgré mon anxiété, au moment où cette sage-femme m'a donné mon bébé entre les bras, tous mes doutes, mes incertitudes tout c'est effacé et à juste laisser place à une immense joie. Elle était si belle, si innocente, si pure... on aurait dit un ange.

La sage-femme, attendrie m'avait alors demandé quel était son prénom. J'échangeai avec Nate un bref un regard.

_ Charlie !

_ Charlotte !

Nous l'avons dit en même temps et je ne peux m'empêcher de lui lancer un regard étrange. Charlotte ? Sans blague ? Comme Charlotte aux fraises ?

Nous nous étions pourtant mis d'accord, il y a un mois pour l'appeler Charlie. Nous avons bataillé encore quelque instant avant que la sage-femme ne s'en aille.

Mais revenons à nos moutons ! Comme je le disais donc, aujourd'hui, Charlie a un an et pour l'occasion, une petite fête a été organisé à mon appartement par mes soins. Je suis tellement émue, j'ai l'impression que c'est hier que je l'ai tenue dans mes bras pour la première fois, alors que ça fait déjà un an.

J'observe Charlie jouant avec mon père, et même si au début il était plutôt réticent au sujet de ma grossesse, maintenant il est le plus comblé des grand-pères.

Je m'avance doucement vers Manoah et place ma main sur son épaule. Je me penche sur son porte-bébé et sourit à son fils, Andrew, à peine âgé de quinze mois. Il a la peau mate de sa mère mais les yeux cyan de son père ce qui offre pour le moins un contraste impressionnant. Je parie qu'il sera un tombeur plus tard.

J'observe ensuite mon amie, elle des cernes sous les yeux, signe de sa fatigue, mais a tout de même tenu à venir.

_ Ça va aller ?

SensationWhere stories live. Discover now