Forever Love - Tome 2 [h.s] [Réécriture]

Chapitre 33 : La vérité éclate toujours

Je regarde Maurine, qui est dans l'incompréhension totale comme moi. Comment des papiers, avec ma propre signature a pu se retrouver à Londres. Et là, j'ai l'impression que tout s'éclaire dans ma tête. Qui a accès à mon bureau vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Julie. Elle a accès à mon bureau, connaît ma signature. 

Je me lève en furie. La colère m'a enflammée d'un coup. Je sens mes joues chauffer. Je sors de la pièce pour me précipiter vers le bureau de mon assistante, qui est près de la porte du mien. Vu qu'il est vide, j'entre dans mon bureau en claquant la porte. Tout le monde me regarde avec surprise. Avec le téléphone, je lui envoie un message :

De moi : 
À Julie : Dans mon bureau, tout de suite!

Un message sec pour qu'elle sache ce qu'il l'attend. Je n'en reviens pas qu'elle est fait ça. Ça ne peut être qu'elle. Il n'y a qu'elle qui a accès à toutes mes affaires. Au bout de dix bonnes minutes, elle toque enfin à la porte de mon bureau. Je respire profondément en essayant de me calmer. La colère ne va pas m'aider, d'autant plus que je suis enceinte. J'enveloppe mon ventre de mes mains.

Moi : Entre! dis-je avec colère.

Julie entre, visiblement très calme, ce qui n'est pas mon cas. La colère, ainsi que la déception s'empare encore plus de mon corps devant son ton calme et innocent. Elle s'assoit en face de moi, sans un mot, voyant mon expression du visage.

Julie : Que se passe-t-il? demande-t-elle l'air innocente.

Moi : Tu te fous de moi, Julie? cinglais-je l'air.

Elle me regarde avec interrogation, comme si elle ne comprenait pas pourquoi je lui hurle après. Je reprends d'un ton maîtrisé, le mieux que je peux.

Moi : Danielle, la responsable du magasin de Londres, m'a appelé en urgence, parce qu'elle a reçu une lettre inquiétante, commençais-je à expliquer. Ne comprenant pas ce qu'il se passait, j'y suis allée, elle me regarde fixement, sans rien dire. Une lettre est arrivée au magasin, disant que la direction avait approuvé la liquidation et la fermeture du magasin. Des hommes sont arrivés pour vider le magasin, je les ai rapidement renvoyés. Je suis revenue ici pour régler cette affaire avec ma sœur. Je pensais que c'était elle, vu qu'il n'y a qu'elle et moi, à la tête de cette entreprise. Alors imagine ma stupeur quand elle m'a dit que ce n'était pas elle. Et puis, ensuite, je me suis rappelée que quand je n'étais pas là, il n'y a qu'une autre personne qui a accès à mes papiers et à mon ordinateur. Toi.

Elle baisse la tête, se sentant peut-être coupable. Elle relève les yeux vers moi avec colère. Je reste indifférente à son expression.

Julie : J'ai fait ça pour toi, balance-t-elle soudain, après plusieurs minutes de silence.

Moi : Pour moi? Fermer une de mes boutiques, c'est m'aider? ma voix se lève de plus en plus.

Julie : Tu t'es faite agresser! hurle-t-elle dans mon bureau. Il a perdu de gros bénéfices, et en plus, il n'est pas sûr. Tu pourrais te refaire agressée. C'est mieux de le fermer.

Moi : Ce n'est pas à toi de prendre ce genre de décision, m'énervais-je. Mon agression est MON problème, Julie! Ça ne te regarde pas!

Julie : Je te suis depuis le début, Coralie. Et je n'ai jamais évolué, enchaîne-t-elle sur un autre sujet.

Moi : Comment veux-tu évoluer? Tu es mon assistante. Tu ne peux pas évoluer plus que ça. Je ne vais pas te nommer au sommet de l'entreprise. Et ne change pas de sujet! Tu n'avais pas à te faire passer pour moi!

Julie : Je me crève chaque jour pour faire avancer ton entreprise. C'est comme ça que tu me remercies?

Moi : Non, mais tu rigoles là, j'espère? hurlais-je. Cette fois, elle pousse vraiment trop loin. J'ai monté cette entreprise, seule, alors que je n'avais que dix-huit ans. Je n'ai besoin de personne pour la diriger. Tu ne vas pas m'apprendre à gérer mon entreprise! Et comme tu l'as dit, c'est MON entreprise, pas la tienne. Tu n'as donc rien à dire! Le problème, c'est que tu as utilisé ma confiance pour ton propre profit! Tu croyais vraiment que je n'allais pas m'en rendre compte?