Chapitre 10 : la menace plane.

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Le dimanche s'était écoulé rapidement : Jane avait passé la journée à dormir. Elle n'était sortie de son lit que pour se nourrir. Jean et Rosie ne lui avaient pas posé de questions : ils attendaient qu'elle soit reposée avant de s'aventurer en terrain dangereux. Ils avaient profité de son épuisement pour travailler calmement leurs révisions et leurs devoirs. Exceptionnellement, Socrate passa la journée avec elle. Elle ne le reverrait pas avant encore deux mois lorsqu'il déciderait de partir, c'était certain !

La semaine suivante, Jane avait retrouvé ses forces et faisait profiter ses amis de son énergie. Toutefois, elle n'avait pas oublié les paroles de son professeur, et elle se fit un devoir de l'ignorer. Elle ne regardait plus jamais à la table des professeurs et évitait de sortir dans les couloirs, seule, surtout la nuit. Elle avait toujours eu la fâcheuse tendance à le croiser lors de ses sorties nocturnes et elle voulait à tout prix l'éviter.

Elle appréhendait le cours de Défense Contre les Force du Mal du mercredi. Elle avait essayé de retarder ses amis sur le trajet en refaisant six fois ses lacets, si bien qu'ils arrivèrent juste à temps pour le début du cours. Ils prirent leurs places habituelles, sans que Jane ne daigne le regarder. Le plus difficile fut de ne pas l'observer pendant le cours : il était le professeur et ce qu'il disait était intéressant, il était normal qu'elle veuille lever la tête vers lui. Néanmoins, elle garda le nez planté sur ses parchemins et prit en notes tout ce qu'il disait, même ce qui était inutile, afin de ne pas se laisser déconcentrer. À la fin du cours, elle partit si vite que le professeur n'eut même pas le temps de la voir faire.


— Tu te comportes comme un bébé, dit Jean. Il a essayé de t'appeler après le cours mais tu t'es carrément enfuie. T'as couru ou quoi ?

— N'importe quoi, répondit Jane. Je n'ai pas envie de lui parler, c'est tout.

— Je suis sûr qu'il voulait s'excuser.

— C'est ça, moi je pense plutôt qu'il voulait me coller pour la longueur de ma jupe. De toute façon je n'ai aucune obligation envers lui, à par celle de me taire en cours et d'écouter. Profitez-en parce que vous ne me verrez jamais aussi sérieuse !


Le jeudi soir, les élèves avaient pu profiter de la pleine lune pendant leur cours d'astronomie, et Jane avait pu admirer l'astre à travers son télescope deux heures durant. À contrecœur elle avait rangé ses affaires en même temps que tout le monde : ses relations avec le professeur Lupin en ce moment ne lui permettaient pas de traîner un peu.

Le vendredi, Jane fut soulagée et heureuse de voir que le professeur Rogue remplaçait le professeur Lupin. Elle n'aurait pas à l'affronter encore une fois et à lutter contre la douleur des muscles de son cou qui voulaient toujours relever sa tête. Elle n'en resta pas moins concentrée : elle ne souhaitait pas non plus être de nouveau collée avec Rogue. Du moins, pas pour quelque chose d'aussi futile que du bavardage. Elle voulait une grande occasion.

Toute la semaine, le temps avait été terrible. Il avait tellement plu que Jane avait cru que le château finirait par être inondé. L'équipe de quidditch des Gryffondors n'avait pas cessé de s'en plaindre. Les entraînements étaient éprouvants avec ce temps. Le lendemain, le samedi 6 novembre, avait lieu le premier match de quidditch de la saison qui opposerait  Gryffondor et Poufsouffle. Les Gryffondors auraient normalement dû affronter les Serpentards, mais ces derniers s'étaient débinés à cause du mauvais temps. Jane avait décidé de soutenir ses amis Fred et George. Elle n'avait rien contre les Poufsouffles, mais elle avait des amis chez Gryffondor, et ça, ça compte. Rosie, Jean et Jane se couvrirent chaudement afin d'affronter la tempête extérieure.

Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)Where stories live. Discover now