Chapitre 46 : les ravages de la guerre.

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— Il a fait quoi, s'exclama Lise.

— Et tu as refusé, s'étonna Rosie.

— Bien sûr que j'ai refusé. Ça fait des semaines qu'il passe son temps avec une greluche et que je passe au second plan. Je ne suis pas là pour être au second plan. S'il veut m'épouser, il faut qu'il revoit ses priorités.

— Mais c'est qui cette fille ?

— Une... Une cousine par alliance, mentit Jane.


Il ne fallait pas que ses amies apprenne quoi que ce soit pour l'Ordre.


— Une cousine ?

— Il n'a pas de lien de sang avec elle. Quoi qu'il en soit, elle lui fait du rentre dedans ouvertement et il ne dit rien. Franchement, je crois qu'il n'a rien vu. Et c'est encore plus frustrant.

— T'es bizarre, intervint Lise. Ça veut juste dire qu'il est tellement amoureux de toi qu'il ne fait pas attention aux autres filles. Je crois que tu ne pourrais pas rêver mieux.


Jane se tut quelques secondes.


— Je trouve tout de même bizarre qu'il n'ait rien fait, s'obstina-t-elle. On peut être naïf, mais il n'est pas con. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure qu'elle le veut ! Qu'est-ce que ça lui coûtait de lui dire d'arrêter de se trémousser à chaque fois qu'il changeait de place, hein ?


Lise haussa les épaules et se dirigea vers la cuisine afin d'aller faire chauffer du thé.


— Je n'arrive pas à croire qu'il t'ait demandé en mariage alors qu'il avait peur de votre différence d'âge. C'est un signe de son amour, non ?

— Je ne dis pas qu'il ne m'aime pas, Rosie. Je dis seulement qu'il m'a blessé et que j'aurais aimé qu'il prenne les devants plus tôt.

— Je comprends, mais garde à l'esprit ce que Lise t'a dit, elle n'a pas vraiment tort.


Jane soupira.


— Je peux rester ici quelques jours ? J'ai besoin de prendre du recul sur tout ça, loin de la maison.

— Bien sûr, Jeannot. Reste autant que tu veux.

— Merci.

— De rien, répondit Rosie en prenant Jane dans ses bras.


Les trois amies burent le thé ensemble en parlant d'autre chose afin d'aider Jane à se changer les idées. Elles se mirent même à trois sur les devoirs de runes de Jane afin de l'aider à rattraper son retard. Jane les remercia chaleureusement, puis elles passèrent en cuisine afin de préparer le dîner. Jane fut heureuse d'avaler de la vraie nourriture, plus consistante que le chocolat et les bonbons, aussi réconfortants qu'ils soient. Elles passèrent le reste de la soirée à papoter, puis Rosie et Lise rejoignirent leur chambre, laissant Jane seule dans le salon. Elle donna un coup de baguette au canapé qui se déplia tout seul. Une couette ainsi qu'un oreiller apparurent également, et elle se glissa dedans, fatiguée. Cette journée l'avait vidée de toute son énergie, et elle était heureuse de pouvoir dormir chez ses amies. Elle ne cessait de penser à Lise, et elle ne trouvait aucune solution à son problème. Elle ne pouvait décemment pas la faire boire une seconde fois, elle n'en apprendrais certainement pas plus. Et elle ne pouvait pas non plus fouiller chez elles : Lise était intelligente, et elle ne gardait sans doute rien chez elle qui la relie aux mangemorts. Elle réfléchit encore un moment avant de finalement s'endormir. Elle fut réveillée sous les coups de dix heures du matin par du bruit dans la cuisine ; Rosie et Lise étaient levées et prenaient leur petit déjeuner. Jane les rejoignit, enroulée dans la couette.

Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)Donde viven las historias. Descúbrelo ahora