Chapitre 51 : le récit d'une dangereuse aventure.

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 Sa main, faible, virevolta dans les airs à la recherche de contact, et Jane tendit sa main afin d'entremêler leurs doigts. Il esquissa un faible sourire.


— Je suis désolé, murmura-t-il.

— J'étais si inquiète, Remus.


Jane éclata en sanglots. L'entendre parler était un soulagement sans nom, et une torture. Elle ne l'avait jamais vu si faible, même après une pleine lune particulièrement difficile. Elle tenta de sécher ses larmes à plusieurs reprises : elle ne pouvait pas craquer de la sorte alors que c'était lui qui avait frôlé la mort.


— Est-ce que tu veux boire quelque chose, demanda-t-elle en reniflant.


Il acquiesça, et Jane se leva pour aller chercher de l'eau à la cuisine. Elle aurait tout aussi bien pu utiliser sa baguette, mais elle voulait en profiter pour se redonner bonne figure : Remus devait pouvoir compter sur elle sans qu'elle se mette à pleurer toutes les trois secondes. Lorsqu'elle remonta, elle l'aida à se redresser en posant des coussins dans son dos. Elle l'aida à boire également.


— Qu'est-ce qui t'es arrivé, chuchota-t-elle en caressant son front.

— Les meutes... ne sont pas très sociables. Tout se résout dans la violence. C'est la seule chose qu'ils connaissent.


Il voulut reprendre son verre mais une violente douleur l'arrêta dans son geste.


— Tu as au moins une côte cassée, expliqua Jane. Vas-y doucement.


Elle lui tendit à nouveau son verre.


— Mange ça. J'en ai acheté des tonnes pour quand tu reviendrais.


Jane sortit de la table de nuit une tablette de chocolat dont elle cassa un carré afin de le donner à Remus. Le goût du cacao et du sucre le détendit tout de suite. C'était la plus douce des sensations, et d'un réconfort incroyable.


— J'espère vraiment que tu en as pris des tonnes, parce qu'il va m'en falloir pas mal.

— Ne t'inquiète pas, les placards débordent, répondit-elle en souriant.


Il lui sourit à son tour. Il n'avait jamais été aussi heureux de revoir le visage de Jane, de sentir ses doigts entre les siens. Jamais il n'avait trouvé son lit plus confortable, ni sa maison aussi accueillante. Mais il était fatigué, si fatigué. Ses yeux papillonnèrent quelques secondes avant de se fermer. Jane lui caressa la joue et laissa le chocolat et son verre d'eau sur la table de nuit. Elle le regarda dormir quelques minutes et profita de son sommeil pour écrire à Jean et Rosie, les prévenir que Remus était rentré. Elle hésita longuement à écrire à Dumbledore. Savait-il que Remus était là ? Le croyait-il encore dans les Balkans ? Après l'avoir maudit de tous les noms et s'être répétée une centaine de fois qu'il ne méritait pas qu'elle lui écrive, elle le fit tout de même. Elle savait que c'est ce que Remus aurait voulu, et elle voulait lui prouver qu'elle n'était pas comme lui.


M. le Directeur,

Remus est rentré cette nuit. Il est blessé et a besoin de repos. Il vous écrira lorsqu'il en aura la force, d'ici là j'aimerais que personne ne vienne nous voir.

Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant