Chapitre 22 : la caresse d'une plume.

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— Putain mais t'as une vraie tête de troll, s'exclama Lise en voyant Jane arriver au déjeuner le vendredi midi.

— J'ai eu une nuit, disons... agitée.

— Clairement, ouais ! Du jus de citrouille ?

— Oui, je veux bien, merci. Je suis au bout de ma vie, après le repas je vais directement me recoucher.

— Vaudrait mieux pour tes cernes, en effet. Ce serait dommage d'être fatiguée pour la rentrée, surtout si tu as des plans à mettre en place.

— Ouais. Tu peux me donner le... Oh merde !


Jane était si fatiguée, ses bras lui semblaient si lourds, qu'elle avait renversé son verre de jus de citrouille sur elle. Elle sursauta en arrière et tomba de sa chaise, assise sur le sol de pierre froide. Elle soupira et se laissa tomber en arrière. Les jumeaux riaient et les professeurs ne savaient pas s'il fallait en rire ou en pleurer. Ils lui jetaient tous des regards intrigués.


— Allez, fais un effort et lève-toi, lança Lise de l'autre côté de la table.


De loin, elle lui lança un sort de Recurvit afin d'enlever le jus de citrouille de ses vêtements. Jane soupira encore, trop flemmarde pour envisager de se lever. Soudain, elle sentit des bras la tirer : c'était Fred et George qui l'avaient saisie chacun d'un côté.


— Bah alors Jeannot, t'as plus les yeux en face des trous, la taquina Fred.

— Oh la ferme, ronchonna-t-elle pendant qu'il riait de plus belle.


Lise avait rempli son assiette, ce qui lui évitait de renverser tout sur son passage en prenant les plats à bout de bras. Jane avala rapidement le contenu de son assiette, pris une bouchée du dessert de George et sortit de table. Elle ne souhaitait qu'un chose : dormir. Elle ne prit pas la peine de monter jusqu'à son lit et s'affala sur l'un des canapé de la salle commune, proche de la cheminée. Elle ôta ses chaussures par-dessus l'accoudoir du canapé et s'endormit presque aussitôt. Lorsqu'elle se réveilla, il faisait nuit. Elle jeta un œil à sa montre : il était vingt-trois heures. Elle avait loupé le dîner, mais peu lui importait. Elle n'eut pas la force de bouger de sa couche improvisée, se déshabilla maladroitement à moitié endormie, et utilisa sa baguette afin d'appeler sa couverture, puis se rendormit presque instantanément.


— Ne me dis pas que tu te lèves seulement ?

— Si, répondit Jane à Lise en s'installant pour le déjeuner le samedi midi. Je me suis endormie dans la salle commune, et je me suis réveillée il y a une heure.

— Par les talons d'Achille ! Je pense que tu devais être un chat dans un vie antérieure : tu passes ton temps à dormir et à manger. Je ne vois d'autre explication.


Jane se garda bien de lui répondre qu'elle passait aussi la plupart de son temps à crier le nom de son professeur qui se donnait pour mission de la faire jouir dès qu'il en avait l'occasion et avala une bouchée de patates sautées.


— J'ai hâte que tout le monde revienne, j'espère vraiment que Rosie et Jean pourront m'aider dans mes révisions.

— Mais bien sûr, dit Jane. Ce sont des as, ils vont être heureux de pouvoir aider quelqu'un qui s'en soucie vraiment, crois-moi.


Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant