Chapitre 42 : l'Ordre du Phénix.

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À la mi-juillet, Jane, Jean et Rosie se retrouvèrent tous dans la nouvelle maison de Jane afin de fêter l'anniversaire de Rosie. Lise était partie en vacances avec sa famille, tout comme Marguerite, et ils se retrouvèrent donc tous les trois. Cela leur convenait très bien ; voilà longtemps qu'ils n'avaient plus profité d'un moment seuls à seuls. Remus n'était pas là ; il n'était pas rentré la nuit précédente et Jane s'inquiétait. Il lui avait fait parvenir un hibou tôt ce matin-là afin de la rassurer, mais le savoir qui découchait ne l'aidait pas à se calmer. Alors elle avait décidé de s'occuper pleinement avec ses amis. Mais la conversation finissait toujours par tourner autour des actualités.


— Comment va Marguerite, demanda Rosie à Jean. Je l'ai souvent vu parler avec Cédric.

— C'est un coup dur pour elle. Ils se connaissaient plutôt bien, en fait. Elle a encore du mal à encaisser le choc. J'espère que ces vacances en famille vont l'aider à aller de l'avant.

— J'espère aussi.

— Et cette Gazette qui n'arrête pas de tourner Dumbledore en ridicule, c'est vraiment rageant, pesta Jean. Je ne comprends pas que Fudge puisse fermer les yeux à ce point. Il est vraiment inconscient.

— Il a peur, dit Jane. Il a peur que son pire cauchemar de ne se soit produit, alors il se protège.

— Son rôle n'est pas de se protéger, mais de protéger la population, s'indigna Jean.

— Je le sais bien, mais il reste un simple homme soumis à ses émotions et à ses peurs. Et la panique nous fait souvent faire des choses sans queue ni tête, et nous empêche de réfléchir.


Jean grogna et avala une gorgée de son thé glacé. Le soleil tapait fort, et les trois compères s'étaient réfugiés à l'ombre d'un cerisier avec des boissons fraîches.


— Comment va Remus ?

— Il est fatigué. Il est toujours en réunion, ou je ne sais quoi, avec...

— Avec qui ?

— Je crois que je vais devoir vous raconter quelque chose dont vous n'êtes pas au courant, et qui va vous trouer le cul.

— Oh.


Jane se lança alors dans le récit de la libération de Sirius qui avait eu lieu un été plus tôt. Elle ne leur avait jamais parlé de cela, estimant que moins il étaient nombreux à connaître la vérité, et mieux cela valait. Mais la guerre était désormais déclarée, bien que le Ministère et la Gazette du Sorcier s'évertuent à faire croire le contraire, et ses amis avaient le droit d'être au courant. Et puis, elle avait besoin de se confier. Elle leur raconta donc tout ce qui s'était passé durant leur dernière année, la véritable identité de Gros-Chien, ce que Sirius était venu leur raconter la nuit même de la mort de Cédric, et ce qu'il se passait à présent.


— Remus ne veut pas m'en parler. Il me dit que moins j'en sais, mieux ça vaut, pour ma sécurité comme pour la sienne. Mais je ne suis pas débile ; il a participé à la première guerre, et je pense qu'ils sont en train d'organiser quelque chose en rapport avec la guerre qui s'annonce contre Vous-Savez-Qui. Et ça m'inquiète. Il passe ses journées avec Sirius et Dumbledore. J'imagine qu'il y en a d'autres, mais impossible de savoir combien ils sont, ni leurs noms.

— Mon pauvre Jeannot, dit Rosie tandis que Jean tirait Jane par la taille et qu'elle posait sa tête sur son épaule.

— Alors ça s'annonce vraiment mal, beaucoup plus que ce qu'on nous laisse croire.

Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant