Chapitre 17 : le temps d'une chanson.

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Le dimanche matin en se réveillant, Jane pensait encore au rêve qu'elle avait fait dans la nuit. Elle ferma les yeux un instant, se rappelant la douce et étrange sensation des mains de Lupin sur son corps. Rien de tout cela n'avait eu lieu, mais elle avait l'impression du contraire. Elle inspira, puis sortit de son lit. Rosie était en train de mettre ses dernières affaires dans sa valise ; Jane en profita pour aller se doucher rapidement. Elle accompagnerait Jean et Rosie au portail de Poudlard, comme tous les ans. Ensuite, elle regarderait les calèches les emmener à la gare. Lorsqu'elle sortit de la salle de bain, Rosie était dans la salle commune avec Jean. Jane enfila sa cape d'hiver et enfonça un bonnet jaune moutarde sur sa tête, après s'être enroulée dans une écharpe de la même couleur. Elle glissa ses mains dans des gants assortis, mit sa baguette dans sa poche et descendit rejoindre ses amis qui l'attendaient debout, près de leurs valises.


— Prêts pour le grand départ, demanda Jane.

— Prêts, assénèrent Jean et Rosie en chœur.


Ils prirent leurs valises et Jane les suivit à travers le château. Il était dix heures du matin : dehors, le sol était encore gelé. Tous les trois firent attention à ne pas glisser sur les plaques de verglas qui se cachaient un peu partout sur le chemin, et atteignirent les portes de l'enceinte une vingtaine de minutes plus tard. Jane embrassa Rosie et Jean. Ils la serrèrent tous les deux dans leurs bras.


— Ta dose de câlins pour les vacances, chuchota Jean en entourant Jane de ses grands bras.

— Merci. J'espère que vous passerez de bons moments, n'oubliez pas de m'écrire.

— Et n'oublie pas de nous répondre, tonna Rosie en la regardant de travers.

— Oui, oui, promis !


Ils montèrent tous les deux dans une calèche, et Jane resta là jusqu'à ce qu'elle ne les voit plus. Puis elle tourna les talons et reprit le chemin vers le château. Elle ne rentra pas directement : elle se balada dans le parc du château, profitant de la beauté du paysage gelé. Une légère couche de gel s'était formée à la surface du lac, et elle pensa au calamar.


— J'espère que tu te pèles les couilles, mon gros ! Chacun sa merde, après tout !


Elle s'assit sur un banc et observa les élèves retardataires courir pour attraper une calèche, traînant derrière eux leurs énormes malles. Lorsqu'elle commença à avoir froid, elle se leva et marcha le long des serres dont se dégageait une forte odeur d'humidité, puis s'arrêta près du saule cogneur. Les environs étaient déserts. Elle n'entendait rien de plus que sa respiration. Elle pensa à ce silence qui avait envahi son esprit, cette nuit. Elle n'avait entendu que sa propre respiration, que son cœur battant à tout rompre. Comme maintenant, sous l'effort de la marche dans le froid.


— Par les couilles de Merlin, je ne vais pas pouvoir résister à ça toutes les nuits, ce n'est pas possible ! Si seulement... Ah !


Elle émit un bruit entre le grognement et le hurlement, frustrée. Elle s'assit sur une grosse pierre, puis elle entendit de petits pas dans l'herbe gelée. Elle tourna la tête et vit Gros-Chien.


— Salut toi, lança-t-elle joyeusement en grattant le sommet de son crâne. Comment ça va ? Oh, moi ça va. C'est les vacances, les examens sont passés. Je vais pouvoir me reposer pour de vrai ! Ce matin je me suis levée pour raccompagner Jean et Rosie à la gare, mais crois-moi, à partir de demain je ne me lèverai plus avant au moins onze heures du matin ! Parole de femme !

Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)Where stories live. Discover now