Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)

Chapitre 24 : une histoire de patronus.

Le mois de janvier était passé à une vitesse folle. Lise s'était plutôt bien intégrée à leur groupe et les rejoignait souvent à la bibliothèque. Parfois, elle venait même se glisser à leur table pour le déjeuner. Jane passait son temps à se rebeller contre la volonté du professeur Lupin qui lui rabâchait de raccourcir sa jupe, pour mieux le retrouver le vendredi soir. Maintenant qu'il enseignait à Harry le sort du patronus, ils se voyaient beaucoup moins. Le vendredi était leur seul rendez-vous régulier. Parfois ils se croisaient au détour d'un couloir, et s'il n'y avait personne Jane l'embarquait dans un placard à balais ou une salle vide afin de l'embrasser fougueusement. Ce jeu les amusait assez. Le samedi 15 janvier avait eu lieu le match de Quidditch qui avait opposé Serpentard à Serdaigle. Les Serpentards avaient remporté la victoire de justesse, plus par chance que par savoir-faire. Depuis ce temps, Lise ne cessait de narguer Rosie avec cela, ce qui avait lancé entre elles une sorte de jeu de séduction.

La pleine lune avait lieu le samedi 29 janvier, et Jane avait été plus qu'heureuse et satisfaite de retrouver son beau professeur la veille au soir. Il n'avait pas su attendre de gravir les quelques marches qui montaient à son bureau, si bien qu'il l'avait prise, sans même qu'ils ne se déshabillent, contre son pupitre alors qu'elle s'était penchée afin de ramasser son sac et de l'aguicher. Ensuite, il lui avait fait le plus puissant cunnilingus de sa vie sur les marches de l'escalier. Puis enfin, lorsqu'ils étaient arrivés dans son bureau, il lui avait refait l'amour. Deux fois. L'heure de la retenue avait largement été dépassée, mais Jane ne s'en était pas souciée. Elle avait dit à ses amis qu'elle avait été prendre l'air afin de profiter de sa liberté retrouvée après sa retenue. Personne n'avait bronché, trop occupé à réviser.

Arriva alors le samedi 5 février. Ce jour-là, il faisait beau. Le ciel était bleu, et une légère brise soufflait. C'était un jour parfait pour un match de Quidditch. Match qui, en l'occurrence, opposait la maison de Serdaigle à la maison de Gryffondor.

— On va vous exploser, lança Fred.

— J'aimerais bien voir ça, répondit Jane.

— Oh mais ouvre bien les yeux, et observe, dit George en suivant son frère vers la sortie du château.

Jane ricana et finit son petit-déjeuner rapidement : elle ne voulait rien louper du spectacle. Le jeu serait tendu, elle le savait. Elle supporterait son équipe, mais la moitié des Gryffondors étaient ses amis et elle ne leur en voudrait pas s'ils gagnaient. Après tout, ils s'entraînaient durement et Dubois n'était pas tendre avec eux.

— Allez, dépêchez-vous !

— Pour une fois que t'as fini de manger avant nous, tu vas te calmer, lâcha Jean. Le match est dans trois-quarts d'heure, on a largement le temps.

— Mais je veux une bonne place !

— Mais tu peux attendre cinq minutes, non ? On passe notre vie à t'attendre : quand tu manges, quand tu es collée, quand tu parles !

— Jean !

— Jane !

Jane leva les yeux au ciel et se rassit lourdement sur sa chaise tandis que Jean finissait son thé et son porridge. Rosie avait assisté à leur échange sans rien dire, trop habituée à leurs excentricités. Lorsqu'ils eurent tous fini de manger, ils s'enroulèrent dans leurs vêtements d'hiver et se dirigèrent vers le stade de Quidditch. Ils arrivèrent juste à temps pour trouver des places au bord des gradins, sur les balcons. Lorsque les joueurs sortirent des vestiaires et prirent place sur leurs balais, l'ambiance était électrique, d'autant plus que Harry avait pu récupérer son éclair de feu. Madame Bibine lança le coup d'envoi, et tous les joueurs filèrent comme le vent, faisant voler le souafle et marquant des buts, tout en évitant de justesse les cognards qui sifflaient à leurs oreilles. En plein milieu du match, on vit de grandes silhouette s'approcher du terrain. De loin, elles ressemblaient à des détraqueurs, mais rien n'avait changé. Toute la chaleur du monde n'avait pas disparu.