Chapitre 11

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L'attente était insupportable, les trois complices parlaient de leurs futures vies de milliardaires, mais moi j'émettais un doute, mes parents n'allaient jamais payer pour un gamin raté, ils n'avaient jamais fait preuve du moindre geste d'affection, ils attendaient seulement que mon pouvoir s'éveille et que je décroche mon diplôme de magie avec la mention très bien. A leurs yeux je n'étais qu'une énorme déception, combien de fois mon père m'avait réprimandé en me disant que ce n'est pas en restant assis à ne rien faire que mon pouvoir s'éveillerait, il avait honte moi.

- Tu as faim ? Me demanda la femme en me tendant un sandwich ?

J'acceptai le sandwich et elle me laissa seul, je réfléchissais à un moyen de partir, je ne savais même pas où je me trouvais, ils m'avaient peut-être téléporté au bout du pays... Non impossible, le sort de téléportation marche dans une zone de 50 kilomètres... Je réfléchissais quand tout à coup le beffroi de la ville retentit, je reconnaissais cette mélodie qu'il jouait tous les jours à 20 heures. J'étais encore en ville, pas loin du lycée et du centre ville, probablement dans la zone des usines abandonnées qui allaient être détruite pour construire un centre commercial. Si je parvenais à m'enfuir en courant vers le centre de la ville je serai sauvé par les passants, j'essayais de me défaire de cette chaine, mais elle était solidement attachée. Je tirais mais une boule de feu venait s'écraser sur le mur à quelques centimètres de moi.

- Tu n'arriveras jamais à retirer cette chaine, j'ai utilisé un sort pour la fixer, puis si tu tentes quoi que ce soit, on sera obligé de te tuer ! Mais tu es un garçon intelligent Caleb, je pense que tu vas faire le bon choix et attendre que tes parents payent gentiment ta rançon. Me menaçait la femme.

- Pourquoi en être arrivé là, pourquoi ne pas avoir simplement travaillé pour gagner de l'argent comme tout le monde ? Demandais-je en m'adossant contre le mur.

- Ah, la question du petit gosse de riches, né avec une cuillère en argent dans la bouche ! Dans la vie on est pas tous égaux, peut-être que toi tu te sens populaire et privilégié par ta fortune mais ce n'est pas notre cas, j'ai été virée de mon travail car l'entreprise a fait faillite, et il est hors de question d'abandonner mon fils, donc j'ai pris cette décision, crois moi j'ai des remords de menacer un gamin, mais je n'ai pas le choix ! Disait la femme en allumant une nouvelle cigarette.

- Vous savez, ce n'est pas parce que je suis un "gosse de riches" que je suis un mec populaire, au contraire, si je suis parti du lycée ce matin c'est parce que ce lieu est un enfer pour moi, tout le monde m'appelle le sorcier raté car je ne sais pas lancer de sorts, je me fais humilier, insulter et même parfois frapper... Vous avez raison on est pas tous égaux dans la vie, mais ce n'est pas une raison pour faire du mal aux autres... Disais-je en jouant avec mes doigts.

- Je suis désolée pour toi, mais je ne te ferai pas de mal, tes parents vont payer la caution et demain matin tu seras libre. Je te laisse, et ne tente rien d'idiot s'il te plait... Disait la femme en sortant de la pièce et en refermant la porte.

Je restais allongé sur ce vieux matelas crasseux, je priais pour que mes parents ne me laissent pas tomber, qui ferait ça à son propre enfant ? Je ressentais un courant d'air et me retournais, je n'arrivais pas à croire ce que je venais de voir.

***

Raymond avait appelé la police qui se rendait au manoir, il devait à présent appeler son patron, le pauvre homme se faisait un sang d'encre pour Caleb... Je regardais la photo, Caleb était allongé sur le sol avec ses affaires de cours posées au sol, je remarquais mon stylo plume, il avait du le prendre par mégarde. J'avais une idée de génie.

*quelques heures plus tôt*

- Aujourd'hui avec les objets nous allons apprendre à utiliser la magie pour les retrouver, il vous suffit de prendre un objet, ou de penser à l'objet que vous avez égarés, attention il faut cependant l'avoir touché pour que le sortilège marche, vous prenez un bout de papier et prononcez la formule suivante : Ritrovatis. Nous expliquait Mademoiselle Tichaud en faisant une démonstration avec une bague.

; retour à l'instant présent;

Je m'éloignais de Raymond, si il me voyait faire ça il m'en empêcherait... Ritrovatis... Sur le papier, la position de mon stylo plume s'inscrivait, il se trouvait dans un hangar à 10 minutes à pied d'ici, je devais me dépêcher pour aller sauver Caleb, avant ça je laissais le papier prêt du manoir pour que la police le découvre, j'allais partir à la rescousse de Caleb...

TELEPORTATIS !

Je me retrouvais dans une pièce sombre juste à côté d'un sac à dos, celui de Caleb, il se retournait et me regardait avec des yeux écarquillés, je me dirigeais vers lui, et il me prit dans ses bras, je remarquais la chaine, j'utilisais ma magie pour le détacher, je le prenais par la main et voulait utiliser le sort de téléportation, mais je fut propulsé contre le mur par un sort, une femme se tenait devant la porte le regard sombre, j'allais devoir me battre.

Magic LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant