Chapitre 25

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Je séchais mes cheveux et remettais ma montre avant d'entendre une détonation, je sursautais, et appelais Elijah, aucune réponse, je courrais vers le hall d'entrée, lorsque je vis Eli au sol baignant dans une marre de sang, j'hurlais avant d'appeler les secours, Elijah avait perdu connaissance, je sanglotais et le suppliais de tenir bon, qui avait bien pu lui tirer dessus... Les secours arrivèrent et embarquèrent Elijah, la police arrivait elle aussi, Raymond était revenu et la mère d'Elijah était déjà en route pour l' hôpital, je montais à bord de l'ambulance et restais avec Elijah, les secouristes essayaient de maintenir son pouls stable.

- On est en train de le perdre ! Défibrillateur ! Ordonnait un secouriste en haussant le ton.

- Elijah ne me laisse pas ! Sanglotais-je.

Une première décharge, toujours ce bruit continu, une seconde décharge rien ne changeait, à la troisième décharge, son coeur battait à nouveau, le trajet avait été court, mais pour moi il avait duré une éternité. Les urgentistes et médecins prenaient en charge Elijah, et la police venait m'interroger.

- Agent Walt, j'ai des questions à vous poser. Me salua l'agent en me montrant sa plaque.

Je le suivais dans un endroit calme et à l'abri des regards, je prenais place et l'agent lui sortait son bloc-notes.

- Bien, étiez vous avec la victime ce soir ? Demandait l'agent.

- Oui, nous sommes assez proches, je terminais de prendre ma douche lorsqu'il s'est fait... tiré dessus... Disais-je avec du mal.

- Quelle est la nature de votre relation ? Continuait l'agent.

- Je... nous... nous sommes amis. Mentais-je.

- Des amis qui fêtent la St Valentin ensemble ? Me demandait l'agent suspicieux.

- C'est privé ça ! Protestais-je.

- Monsieur Wood, je dois avoir votre témoignage mais je veux aussi la vérité, nous n'excluons pas la possibilité d'une St Valentin qui a mal tournée entre vous ! Me disait l'agent fermement.

- Attendez, vous n'êtes pas en train de penser que j'aurais pu tirer sur mon petit ami ?! Disais-je en sentant une colère sombre en moi monter.

- Nous n'excluons pas cette hypothèse... Est-ce que votre... petit ami ou vous, avez des ennemis, des gens susceptibles de lui faire du mal ? Me demandait l'agent.

Je pensais à Léon, mais il avait quitté la ville, il y a forcément quelqu'un qui a voulu la mort d'Eli, et si ...

- Pas à ma connaissance non. Mentais-je.

- Je vois, je vais vous demander de ne pas quitter la ville pendant que l'enquête est en cours ! Je serai amené à vous recontacter, si jamais vous avez quoi que ce soit à me dire, passez au poste ou contactez moi ! Disait-il en me tendant sa carte.

Il sortait et je retournais dans le couloir, la mère d'Eli était là et pleurait, j'allais la voir.

- Je suis content que tu sois sain et sauf, qui a pu faire ça à mon fils, c'est un garçon tellement gentil ! Me disait sa mère en sanglotant.

Je la prenais dans mes bras et sanglotais aussi, je devais voir mon petit ami, mais il était au bloc opératoire, je ressentais quelque chose brûler en moi, je m'excusais et sortais de l'hôpital je partais vers les bois une nouvelle fois et laissais ma rage sortir, je lançais malgré moi un sort qui explosa un gros rocher, je tombais au sol et pleurais. Je devais retrouver son agresseur, j'allais lui faire payer. Je sortais mon téléphone et composait un numéro.

- Bonsoir John c'est Caleb, est-ce que vous pourriez m'envoyer les vidéos des caméras de surveillance du manoir, celles qui sont cachées à l'entrée s'il vous plait, juste l'enregistrement de ce soir ! Demandais-je froidement.

- Bien reçu monsieur Caleb ! Répondait l'homme.

Dix minutes plus tard, mon téléphone vibrait, j'allais enfin découvrir la vérité.

***

Où étais-je ? Dans un endroit avec du brouillard et rien à l'horizon, pas de traces de Caleb, ni de Pierrick, ni de ma mère. Je marchais et appelais au secours. Il y avait des écrans qui apparaissaient dans le ciel au fur et à mesure et qui montraient des souvenirs, il y avait le jour de ma rencontre avec Pierrick, ma rencontre avec Caleb, notre premier baiser, nos révisions ensemble, le soir où je lui avais sauvé la vie, et notre première St Valentin qui avait viré au drame...

Je continuais de marcher dans cet endroit vide et froid, j'avais l'impression de me sentir de plus en plus léger. J'avais aussi l'impression de tourner en rond, sur l'écran il y avait mon père, ses paroles, entendre le son de sa voix me provoquait un pincement au coeur, je courrais pour m'en éloigner. Je voyais une silhouette de dos, j'avançais et l'appelais mais pas de réponse, je lui fis face et il me souriait avant de me parler :

- Elijah, je suis ravi de te rencontrer. Me disait-il en souriant.

- Vous êtes ? Demandais-je désorienté.

- Ton destin. Crois moi tu as des choses à apprendre... Suis moi !

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