Chapitre 8

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- Andy ça va ? S'inquiéta Harry en prenant mon visage entre ses mains et je secouai la tête.
 
Non, je n'allais pas bien. Je ne pouvais pas croire que cela puisse être ma mère, mais la ressemblance était vraiment frappante. Comment pourrais-je un jour oublier ses magnifiques yeux chocolats qui me regardaient avec tant d'amour ? Comment pourrais-je oublier ce sourire radieux qui illuminait son visage à chaque fois qu'elle me voyait ? Non je ne pouvais pas me tromper, c'était bien elle sur cette photo. Avec quelques années de plus, mais c'était bien elle. Je l'aurais reconnu entre mille.
 
Je savais maintenant ce que Simon avait en tête. Il essayait de m'atteindre en ce rapprochant de ma mère. C'était tellement son genre de faire un coup aussi bas. Mais des tas de questions trottaient toujours dans ma tête. Comment avait-elle survécu à son accident de voiture ? Est-ce que mon père était au courant ? Et surtout pourquoi personne ne m'avait jamais rien dit ? J'espérai que mon père n'avait jamais eu vent du fait que ma mère avait survécu, mais je savais tout au fond de moi qu'il le savait. C'était sûrement lui qui l'avait mise en sécurité et n'avait rien dit à personne. Je me sentais trahit d'avoir été mise à l'écart et je lui en voulais énormément de m'avoir caché pendant toutes ces années que ma mère était vivante.
 
Je comprenais maintenant pourquoi dans ses lettres il me demandait de ne pas trop lui en vouloir, mais comment pouvais-je passer au dessus de ça ? Je savais très bien qu'il l'avait fait pour nous et surtout pour elle, mais j'étais bien trop en colère pour penser à ça. Pour le moment je lui en voulais de m'avoir trahit.
 
Je relevai les yeux vers le regard inquiet d'Harry et lui montrait la photo, devant laquelle il eut un haussement de sourcils avant de pâlir. Il avait sûrement du la reconnaître, il leva sur moi un regard livide et je passai mes deux mains dans mes cheveux. Rachel qui était près de lui, prit la photo des mains et écarquilla les yeux avant de se mettre à pleurer. Moi je ne pouvais pas, j'étais encore sous le choc et beaucoup trop remonté contre mon père pour ça. Les garçons se firent tous passer la photo et même s'ils ne connaissaient pas ma mère, ils n'avaient pas besoin que je leurs dise pour comprendre. Mais je me sentis obligée de le dire à voix haute.
 
- C'est ma mère...
- Tu en ai vraiment sûre ? Me demanda Liam et je hochai la tête.
Por todos os santos ! Jura Aaron en voyant la photo.
- Comment c'est possible ? Sanglota Rachel et Louis la prit dans ses bras.
- J'en sais rien... Mais je suis certaine que mon père au courant. Putain mais comment il a put me cacher une chose pareille !!? M'énervai-je en commençant à faire les cents pas. C'est ma mère j'avais le droit de savoir.
- Il devait sûrement avoir ses raisons Andréa.
- Mais même, il avait pas le droit de me le cacher à moi. Mais merde il m'a vu pleurer un tas de fois devant lui parce qu'elle me manquait, pendant des années j'ai pas pu jouer une seule note de piano parce qu'il me rappelait ma mère !
- Andréa. Fit Aaron d'une voix dure et je me retournai vers lui. Tu devrais lire ça.
 
Il me tendit le papier qui enveloppait la photo en fusillant Harry du regard, ce que je ne compris pas trop. Je fronçai les sourcils en regardant à tour de rôle Aaron et Harry, et je remarquai qu'Harry n'avait pas dit un mot depuis qu'il avait vu la photo, ce qui me sembla bizarre. Je pris le mot et croisai le regard d'Harry, il avait une expression indéchiffrable sur le visage et je déglutis nerveusement. Il baissa la tête lorsque j'ouvris le papier, et lorsque je lus le message laissé par Simon, je me sentis de nouveau trembler.
 
« Regarde qui j'ai retrouvé ma jolie, elle ne te rappelle pas quelqu'un ?
Surprise hein ? C'est vraiment dommage que tu ne sois entourée que l'hypocrite, tu aurais pu retrouvé ta mère bien plutôt si ton cher petit copain t'avait mise au courant...
On se revoit bientôt ma belle - S »
 
Je serrai le papier entre mes doigts et relevai les yeux vers Harry.
 
- Non pas toi, il raconte n'importe quoi pas vrai ? Tu n'aurais pas pu me cacher quelque chose comme ça pas vrai ? Il ne répondit pas et je sentis mon cœur se briser. Noon Harry dis-moi que tu n'as pas pu me cacher ça.
 
Je passai mes deux mains dans mes cheveux et tirai fortement sur les racines, puis je me mise de nouveau à trembler de colère et cette fois les larmes perlèrent au coin de mes yeux. Comment lui, le seul homme en qui j'avais une confiance aveugle avait put me faire une chose pareille ? C'était le dernier qui je pensais, pouvait me trahir comme ça. Je pensais que c'était aussi impossible que le fait que ma mère soit en vie. Et pourtant les deux m'arrivaient. Ma mère était vraiment en vie et je ne venais de me faire trahir par l'homme que j'aimais plus que tout au monde.
 
Je cachai mon visage dans mes mains et commençai à rigoler nerveusement, puis je me retournai brusquement et regardai Harry droit dans les yeux. Je devais avoir une telle haine dans le regard que, comme par instinct, tous reculèrent d'un pas pour me laisser le passage. Même si cela se voyait qu'il avait du mal, Harry soutint mon regard et se redressa près à accueillir toute ma haine. Si seulement il savait que je ressentais plus que la haine en ce moment.
 
- T'es un brave salaud quand même.
- Andy écoute...
- Non ! Le coupai-je en hurlant. Je t'interdis de dire quoi que ce soit et de m'appeler encore par mon surnom ! Je me plantai devant lui. Comment est-ce que tu as pu me regarder dans les yeux pendant tout ce temps ? Comment tu as pu me regarder pleurer toutes les larmes de mon corps devant la soit disant tombe de ma mère ? Je le poussai fortement à l'arrière.Comment est-ce que tu as pus me faire ça à moi !? Il fit un pas en avant.
- Bébé écoute-moi.
 
Je pris tout l'élan dont je pouvais et écrasai de toutes mes forces ma main sur sa joue, ce qui lui fit retomber la tête sur le côté. Je reculai de deux pas les joues baignées de larmes, je le regardai qui relevait doucement la tête et passa une main sur la joue que je venais de claquer. Il braqua un regard peiné et pleins de remords sur moi, mais j'étais beaucoup trop déçu et en colère pour regretter de l'avoir giflé. À ce moment je le détestai de tout mon être, je n'arrivais pas à le regarder sans ressentir de la haine envers lui. S'il m'avait seulement dis que ma mère était en vie, nous aurions pu la retrouver bien avant et Simon ne serait pas en ce moment même en sa compagnie. Non, ma mère serait avec nous aujourd'hui.
 
Il allait faire un pas vers moi mais Liam le retint en posant un main sur son torse. Harry soupira et se passa une main dans les cheveux, avant de tenter une nouvelle approche et cette fois c'est moi qui reculait, lui montrant clairement que je ne voulais pas qu'il m'approche. Je savais que si il s'approchait malgré tout, j'allais sûrement lui arracher la tête tant j'étais en colère.
 
- Ne t'approche plus de moi. Lui dis-je durement pour le dissuadé de vouloir venir vers moi.
- Laisse-moi t'expliquer s'il-te-plaît Andréa.
- Y'à rien à expliquer ! Tu savais que ma mère était vivante et tu ne m'as rien dis. Tu m'as écouter raconter à quel point elle pouvait me manquer, tu m'as vu pleurer et tu ne m'as jamais rien dis. Je secouai la tête alors qu'il restait silencieux. Mon père avait raison, c'est toujours les personnes que tu aimes le plus qui te trahissent en premier. Il me regarda. Je ne veux plus jamais te revoir, c'est fini.
 
Je me frayai un chemin à travers mes amis et montai directement dans ma chambre. Je ne pris même pas la peine de fermer la porte derrière moi, je fonçai directement vers le placard et en sortis une valise où j'entassai aussi vite que je pus mes affaires. Du moins ce que j'avais le plus besoin, je demanderai à Rachel de récupérer le reste. Je sursautai en voyant Rachel et Danielle dans l'encadrement de la porte. Je les regardai quelques secondes et ne voulant pas parler maintenant, je continuai de rassembler mes affaires. Elles s'approchèrent et Rachel m'aida, pendant que Danielle attrapa un petit sac et partit dans la salle de bain pour prendre mes produits.
 
Je récupérai tout ce que je pus et quand ma valise fut pleine à craquer, je la fermai avec l'aide de Rachel. Nous la mîmes par terre et Danielle revint en me tendant le sac qu'elle était allée remplir. Je la remerciai d'un sourire crispé et elle me prit dans ses bras où je m'effondrai directement. Elle caressa mes cheveux et nous fit asseoir sur le lit alors que Rachel s'installa derrière moi et me serra aussi contre elle. Elle me laissa pleurer sur son épaule cinq bonnes minutes avant que je ne décide que cela suffisait. Je me redressai et essuyai mes larmes en essayant de rester forte, même si je venais de perdre celui que j'aimais plus que tout au monde.
 
Un raclement de gorge nous fit tourner la tête et je vis Aaron sur le seuil de la porte avec ses valises. Je l'avais presque oublié et j'étais contente qu'il me suive, de toute façon il n'avait pas le choix, Harry ne l'aurait jamais gardé avec lui. Je me levai et pris ma valises pour aller vers lui, il me sourit faiblement et me prit dans ses bras en me murmurant que comme toujours, qu'il serait là pour moi. Je hochai la tête et me reculai pour passer devant. Ils me suivirent et lorsque je descendis avec mes affaires, Harry se leva d'un bond du canapé et nous barra la route vers la porte d'entrée.
 
- Laisse-moi passer. Lui dis-je en essayant de paraître plus en colère que brisé.
- Où est-ce que tu vas ?
- Je m'en vais, ça ne ce voit pas ? Tu croyais quand même pas que j'allais rester sous le même toit que toi après ce que tu m'as fais ?
- Tu veux pas me laisser t'expliquer ?
- Non, je pars maintenant alors laisse-moi passer Harry.
- Tu peux pas partir Andréa. Il tendit la main vers moi mais Aaron la lui repoussa.
- Ne t'approche plus d'elle.
- Toi mêle-toi de tes affaires. Gronda sourdement Harry qui bouillonnait de colère.
- Je savais dès le début que tu n'étais pas digne de confiance. Répliqua Aaron sans se laisser démonter.
- Ferme ta putain de gueule avant que je ne te réduise en miette.
- Aaron on s'en va maintenant ! Je passai près d'Harry mais il me retint par le poignet. Lâche-moi ! Me débâtis-je en laissant tomber ma valise.
- Il est hors de question que tu franchisses cette porte avec lui !
- Tu n'es plus en droit de me dire ce que je dois faire, d'ailleurs tu ne l'as jamais été.
- Je ne te laisserais pas partir Andréa, tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça tu entends.
- Ne m'oblige pas à demander à Hale une injonction d'éloignement. Il fronça les sourcils surprit mais se reprit vite. Laisse-moi partir et surtout ne t'approche plus de moi.
 
Avant qu'il ne puisse répondre, Aaron me tira brusquement vers lui, ce qui me dégagea de sa prise. Harry, fou de rage, lui sauta dessus et l'attrapa par le col du t-shirt avant de le plaquer violemment contre le mur derrière lui. Liam se jeta rapidement sur Harry pour les séparer avec l'aide de Zayn, alors que celui-ci hurla à Alexandra de vite rejoindre leur appartement avec le petit Jordan, ce qu'elle fit sans se faire prier. Niall et Louis s'occupèrent de retenir Aaron qui voulait sauter au cou d'Harry. Une ribambelle de jurons et d'insultes sortirent de leurs bouches et je récupérai mes valises avant de planter entre les deux.
 
Je demandai à Niall et Louis de lâcher Aaron et à celui-ci de se calmer sur le champs. Il jeta un regard noir à Harry avant d'aller chercher ses affaires et de se diriger vers la porte pour m'attendre. Je regardai vers ma cousine qui prit sa veste et son sac, elle passa embrasser Louis, puis rejoignit Aaron devant la porte.
 
- Andréa je t'en prie... Fit la voix suppliante d'Harry.
 
J'inspirai profondément et tournai les talons pour rejoindre la porte.
 
- Andréa !! Andréaaaaa ! Hurla-t-il alors que Liam et Zayn le tenait toujours. Putain de merde mais lâchez-moi ! Andréa !
- Laisse-là partir Harry.
 
Je sortis de l'appartement en faisant mon possible pour ne pas m'effondrer une nouvelle fois. Je passai la première et entrai dans l'ascenseur dès que les portes s'ouvrirent. Je me plaçai dans un coin et quand je vis Aaron approcher de moi, comme si il allait me prendre dans ses bras, je levai une main pour faire barrière entre nous. Je n'avais pas vraiment envie de faire des câlins maintenant.
 
- Pas maintenant Aaron.
- Je sais que tu vas mal linda.
- Non tu ne sais rien du tout, juste laisse-moi.
- Comme tu veux. Soupira-t-il en s'éloignant un peu. Si tu as besoin je suis là.
 
Je ne répondis pas et reposai ma tête contre la paroi de l'ascenseur, me faisant violence pour ne pas remonter dans l'appartement où je me sentais plus chez moi qu'ailleurs. J'aimerais être en train de rêver, que tout ceci ne soit que dans ma tête, que mon Harry, celui en qui j'avais une confiance aveugle et à qui je portais un amour inconditionnel, ne m'avait pas trahit et mentit pendant trois ans. Mais c'était bien réel, je le savais à la douleur que je ressentais tout au fond de moi.
 
C'était décidé à partir de maintenant, je ne ferais plus jamais confiance à personne, plus jamais.
 
**
 
Le lendemain je me levai de mon lit avec pour but de ne pas me laisser abattre, surtout que j'avais beaucoup plus grave à régler. Je devais sortir ma mère des griffes de Simon et le plus tôt sera le mieux. Je ne savais pas encore comment j'allais faire, mais je devais y parvenir avant qu'il ne tente quelque chose. Le problème était que depuis le début de cette histoire, j'avais laissé les autres gérer pour moi et me laisser à l'écart. Ce qui ne m'arrangeait pas du tout, parce que je devais reprendre tout depuis le début et je ne savais pas du tout où chercher. Mais j'étais déterminée et je ne comptais pas abandonner, s'il le fallait, j'allais moi aussi m'allier avec Smith.
 
J'attachai mes cheveux en queue de cheval et passai dans la cuisine de ma grande maison. J'avais réélu domicile chez moi, avec Aaron et Rachel qui m'avait demandé si elle pouvait rester ici. Bien sûr j'avais accepté vu qu'elle avait emménagé ici il y a quelques mois de ça, je n'allais pas la mettre dehors. La maison était assez grande pour nous trois de toute façon. Je pris un petit truc à grignoter et sortis de la cuisine pour aller jusqu'au salon. J'étais contente de voir que Rachel n'avait rien touché à la maison, tout ou presque était à sa place, les photos étaient toujours accroché au mur. Je souris en voyant le visage rayonnant de ma mère et même si je savais déjà que c'était elle, je sortis la photo de ma poche arrière et les comparai. À part le fait qu'elle soit devenu brune elle n'avait pratiquement pas changé, elle était toujours aussi belle et rayonnante.
 
Je soufflai et rangeai la photo, quand la sonnette de la porte d'entrée retentit. Je déglutis espérant ne pas tomber nez à nez avec Harry, mais je savais que lui, n'aurait pas prit la peine de sonner et serait directement entré. J'ouvris la porte pour découvrir Louis qui me lança un petit sourire. Je le regardai quelques secondes avant de refermer la porte, mais il l'arrêta avec sa main et força pour la rouvrir. Je poussai un soupir d'agacement et croisai les bras sur ma poitrine en le fusillant du regard. Il me sourit et croisa lui aussi les bras sur sa poitrine.
 
- Que me vaut cet accueil glacial ? Je pourrais attrapé un rhume tu sais ?
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Te parler et voir ta cousine, mais en priorité c'est de te parler.
- Me parler de quoi au juste ?
- Hé, moi j'étais pas au courant pour ta mère d'accord ? Alors tu vas te calmer et m'écouter. Je suis là pour t'aider. Je ne répondis pas. Je peux entrer ?
 
Je le regardai quelques secondes, puis je me décalai pour le laisser passer. Je refermai la porte derrière lui et partis dans le salon avec lui sur les talons. Nous nous assîmes sur le canapé sans rien dire et je jouai avec mes doigts tout en me mordant les lèvres pour ne pas céder à la tentation de demander des nouvelles d'Harry. Je mentirai si je disais qu'il ne me manquait pas que je ne l'aimais plus. Parce que je l'aimais toujours, oh oui je l'aimais plus que tout au monde, mais il m'avait trahit et mentis. Il n'avait pas été honnête avec moi et m'avait caché quelque chose de beaucoup trop important pour être pardonné.
 
- Il a réduit l'appartement en miette après ton départ.
 
Il n'avait pas besoin de préciser, je savais qu'il parlait d'Harry. Je fermai fortement les yeux et pris une grande inspiration. Louis passa un bras sur mes épaules et me serra contre lui.
 
- Je vais pas rentrer Louis. Soupirai-je.
- Je sais ce n'est pas ce que je te demande, je comprends très bien ta réaction, on la comprends tous. D'ailleurs on a passé un sacré savon à Harry. Non, je ne te demanderai pas de rentrer, je voulais juste répondre à la question que tu n'osais pas me poser. Je relevai la tête vers lui.
- Il doit être super en colère.
- Oui, mais pas contre toi. Contre lui... Et peut-être contre Aaron aussi. Gloussa-t-il légèrement et je fis de même. En tout cas il va pas bien du tout.
- On peut parler d'autre chose s'il-te-plaît ? Il me sourit et hocha la tête.
- Bien sûr. Je me rassis correctement près de lui. Je voulais juste te dire qu'on va continuer nos recherches avec Smith, on va pas te laisser comme ça.
- Je veux vous aider.
- Andréa...
- Non Louis, c'est ma mère. Il soupira.
- Je sais... Harry va me tuer, il m'a fait promettre de surtout pas te laisser t'impliquer.
- Il n'a plus rien à dire maintenant, je fais ce que je veux.
- J'avais remarqué merci. Sourit-il en me poussant un peu. Pour le moment il n'y a pas grand chose à faire vu qu'on repart de zéro.
- Comment ça ?
- Et ben avant on cherchait qui avait pu faire évader Simon pour remonter jusqu'à lui, maintenant on doit chercher ta mère.
- Je pourrais demander à Hale de faire des recherches de son côté.
- J'allais justement te le proposer, lui peut avoir accès aux dossiers légalement, que pour nous ça risque d'être un peu plus dur.
- J'irais demain. Il me regarda sans rien dire pendant quelques secondes.
- On essaie de le retenir le plus qu'on peut, mais attends-toi à le voir débarquer chez toi dans les prochains jours.
- Louis...
- Je sais tu ne veux pas qu'on en parle, c'est juste pour te prévenir qu'il peut arriver à n'importe quel moment.
- Je ne veux pas le voir.
- Si tu crois qu'il s'en soucis, il veut te parler et te ramener. Je me levai du canapé.
- Je peux pas Louis, je veux dire c'est trop dur. Je me retournai vers lui. C'est trop grave ce qu'il m'a caché. Il se leva à son tour et se planta devant moi.
- Je le sais et à ta place j'aurais fais bien pire, mais donne lui au moins la chance de s'expliquer.
- Peut-être un jour, mais pas pour le moment.
 
Il hocha la tête et nous tournâmes la tête en même temps en voyant entrer Aaron dans le salon. Il regarda Louis d'une drôle de façon puis s'approcha et claqua un baiser sur ma joue. Je pouvais l'entendre penser d'ici sur la présence de Louis dans mon salon. Il devait penser qu'il était là pour me parler d'Harry et me pousser à lui pardonner. Aaron posa une main au bas de mon dos comme pour être sûr que je n'allais pas partir. Je soupirai et me dégageai pour aller m'asseoir sur le canapé. Il me lança un regard interrogateur et je secouai la tête pour lui signifier que tout allait bien.
 
Il s'assit lui aussi sur le canapé et je regardai Louis qui fit je ne savais quoi sur son téléphone. Il le rangea ensuite dans sa poche et releva les yeux pour me sourire légèrement. Il s'assit sur la table basse juste en face de moi.
 
- C'était Smith, il va encore nous confier du boulot.
- J'ai l'impression qu'il vous confie plus de boulot que ce qu'il vous aide.
- Détrompes-toi, il nous aide beaucoup.
- Je veux le rencontrer. Décidai-je sur un coup de tête.
- Hors de question que je t'emmène là bas !
- Tant pis. Répondis-je en haussant les épaules. Je trouverais un moyen d'y aller quand même.
- Andréa je te conseille de ne pas faire ça. Je me redressai pour me pencher un peu vers lui.
- Je ne me laisserais plus personne me dire ce que j'ai à faire ou non, c'est la vie de ma mère qui est en jeu.
- Et tu veux mettre la tienne en danger ?
- Si je peux la sauvé, oui je le ferais sans aucune hésitation.
- Je veux bien que tu t'impliques mais une chose est sûre Andréa, je ferais tout ce qui est mon possible pour te tenir loin de lui ou alors Harry le fera.
- Personne ne pourra m'empêcher de faire ce que je veux, surtout quand je suis déterminée comme ça, alors soit tu es avec moi, soit tu ne te mêle pas de ça.
- Andréa..
- Louis. Coupa ma cousine et nous nous retournâmes vers elle. Laisse-là faire. Elle entra dans le salon. De toute façon tu ne pourras pas l'en empêcher, alors aide-là.
- Harry va péter un câble.
- Je me fous d'Harry ce n'est plus son problème. Il nous regarda et soupira.
- Je suis désolé je ne peux pas.
- Tant pis, j'irais seule.
- Je t'accompagnerai. Répliqua Aaron sans hésitation et Louis arqua un sourcil vers lui.
- Tu sais magner les armes ? Tu sais te battre ?
- Euuuuh...
- C'est bien ce que je pensais. Il secoua la tête. Tu ne lui seras d'aucune utilité au contraire tu l'as ralentirais plus qu'autre chose.
- Alors accompagne-là toi et si Harry n'est pas content ben.... Tant pis.
 
Il nous regarda toutes les deux puis souffla avant de se lever et de faire les cents pas. Rachel s'assit près de moi et sans rien dire, nous le regardâmes marcher de long en large en marmonnant dans sa barbe. Puis il s'assit sur le fauteuil avant de se lever une nouvelle fois pour arpenter le salon, sûrement en train de mesurer le pour et le contre. Personne ne prononçait un seul mot et le seul bruit que l'on entendait, c'était ses marmonnements. Il se retourna vers moi et pointa un doigt sur moi.
 
- Je veux que tu me colles aux basques, que tu n'ouvres pas ta bouche et surtout que tu empêches Harry de m'étrangler. Je ris légèrement.
- Merci Louis.
- Je sais que je vais le regretter, mais je préfère ça au fait que tu y aille seule. Je passe te chercher ce soir à dix-huit heures. Tiens toi prête.
- Je le serais.
 
Il soupira et s'assit sur le fauteuil en se frottant les yeux avec son index et son pouce. Rachel se leva et partit s'asseoir sur lui pour le câliner un peu. Elle le regarda avec tant d'amour que j'eus un pincement au cœur en pensant que moi aussi, hier j'étais comme ça et que le soir même je regardai celui que j'aimais avec tant de haine que l'on aurait put se demander si un jour je l'avais aimé. Voir ma cousine et Louis comme ça me faisait très plaisir, mais au jour d'aujourd'hui j'avais juste du mal à supporter leur bonheur et leur amour naissant.
 
- Tu dors avec moi ce soir ? Lui demanda-t-elle.
- Je sais pas encore ma belle, ça dépend le boulot qu'il va nous donner. Elle soupira et il lui caressa le bas du dos. Je t'appelle de toute façon.
- Oui je sais, mais j'aime pas quand tu vas là bas, j'en dors pas de la nuit.
- Je vais essayer de rentrer, mais je ne te promets rien.
- Tu seras prudent ?
- Comme toujours. Il lui sourit.
- Tu feras attention à ma cousine hein !
- Oui bébé je ferais attention. Elle l'embrassa.
 
Au bord des larmes, je me levai du canapé et quittai le salon pour rejoindre la cuisine. Je posai mes deux mains à plat sur le plan de travail et soufflai un bon coup pour éviter de laisser tomber les larmes qui perlèrent au bord de mes yeux. Je secouai la tête et ouvris le frigo pour prendre le jus d'orange et m'en servir un verre que je bus d'un traite. Je pensais être assez forte pour supporter ma rupture avec Harry, mais je me trompai, si il y avait bien une chose qui me rendait faible, c'était l'absence d'Harry. Je ne savais pas encore comment j'allais gérer ça, mais je me trompai sur toute la ligne. À part le décès de mes parents, du moins celui de mon père, c'était la chose la plus dure que j'avais vécu. À part aussi le moment où je le croyais mort.
 
Je savais que j'allais le voir ce soir et je n'étais pas sûre d'être prête pour ça, de plus qu'il allait entrer dans un sombre colère en me voyant débarquer là bas. Mon petit volcan allait exploser et comme toujours, je ferais face à sa colère, mais ça ne sera plus comme avant. Je n'essayerais pas de l'apaiser comme je le faisais avant, non, cette fois je m'imposerai comme j'aurais du le faire avant et rien de ce qu'il pourra dire ou faire ne me fera changer d'avis. J'étais déterminée à demander à ce Smith de m'aider à retrouver ma mère, c'était peut-être complètement inconscient et irréfléchi, mais pour ma mère j'étais prête à tout. Même à le payer de ma vie.
 
**
 
À dix-huit heures pétante, Louis entra dans la maison sans même prendre la peine de frapper. Il passa dans le salon au moment où je me levais du canapé. Il me détailla de haut en bas un moment, évaluant sûrement ma tenue. J'avais décidé de mettre un pantalon noir avec un pull et des bottes qui m'arrivaient aux genoux de la même couleur. J'avais attaché mes cheveux en queue de cheval afin qui ne soit pas constamment devant mon visage.
 
- On dirait une espionne. Je souris légèrement.
- On y va ?
- C'est parti.
- Je viens avec vous. Il se leva du fauteuil où il était assis.
 
Je croisai le regard de Louis qui c'était assombri d'un coup. Il devait être assez sur les nerfs en pensant que j'allais venir avec lui et il ne voulait sûrement pas s'encombrer d'un poids. Il me lança un regard entendu et je me retournai vers Aaron, qui se tenait maintenant près de moi. Il attrapa ma main dans la sienne montrant qu'il était déterminé à ne pas me lâcher d'une semelle.
 
- Tu restes là.
- Hors de question que je la laisse y aller seule.
- Elle sera avec moi.
- Je préfère être là au cas où.
- Je saurais la défendre si c'est ça qui t'inquiète.
- Je n'ai pas confiance en toi.
- J'en ai rien à battre.
- Aaron tu restes là un point c'est tout, maintenant on y va. Ordonnai-je en voulant aller vers Louis mais il me serra plus fort la main, m'obligeant à m'arrêter.
- Laisse-moi venir Andréa, tu auras besoin de quelqu'un avec toi si jamais les choses tournaient mal. Qui te protégera pendant qu'il sera occupé ailleurs ?
- Je comprends maintenant pourquoi Harry voulait lui éclater la gueule. Fit Louis et Aaron lui lança un regard noir et moi je roulai des yeux en soupirant.
- Je peux très bien prendre soin de moi toute seule, merci.
- Tu ne feras jamais le poids face à des hommes Andréa, ils vont...
 
Agacé, je le fis basculer à terre sur le ventre et je lui coinçai les bras dans le dos, comme me l'avait apprit Harry. Il émit un petit grognement et Louis s'esclaffa sur le canapé. Il riait tellement fort qu'il me fit esquisser un sourire, alors que j'étais légèrement énervé et agacé par Aaron. Rachel entra dans le salon et regarda Louis en fronça les sourcils, avant d'écarquiller les yeux en me voyant assise sur Aaron à lui bloquer les bras dans le dos. Je me relevai et frottai mon jeans noir avant d'aller vers Louis.
 
- C'est assez pour toi ou il faut que je te montre encore de quoi je suis capable.
- Non ça va aller pour la démo. Fit-il en se relevant.
- Au putain c'était royal. Dit Louis maintenant calmé. Bon aller ne perdons pas de temps.Reprit-il en frappant dans ses mains.
- Andréa...
- Aaron j'ai dis non. Tu risques deux fois plus ta vie que moi là bas. Premièrement à cause de ce Smith et ces hommes et deuxièmement et sûrement la plus probable à cause d'Harry. J'aurais assez à gérer entre Smith, la colère d'Harry et le fait de le voir après ce qu'il m'a fait, j'ai pas envie d'en plus faire attention à ce que tu ne te fasses pas étrangler. Il ne répondit pas. Tu restes là un point c'est tout.
 
Sans lui laisser le temps de penser à répondre, j'empoignai le bras de Louis et le tirai derrière moi vers la porte d'entrée. Il eut juste le temps de faire un petit bisou à Rachel avant que nous fûmes dehors. Je lui lâchai le bras et marchai vers sa voiture et attendis qu'il l'ouvre. Une fois fait, nous montâmes et il démarra puis quitta ma maison pour le centre ville en premier lieu. Le calme et le sérieux étaient revenus, si bien que nous ne parlions ni l'un, ni l'autre. Et ce n'était que mieux comme ça, je n'avais pas très envie de parler et j'avais la tête ailleurs.
 
Je devais avouer que maintenant j'avais un peu peur de me retrouver devant Smith, surtout en sachant la réputation qu'il avait. Mais je ne me laisserais pas intimider et puis j'avais avec moi Louis et Harry, avec eux rien ne pourrait m'arriver. Mais bien entendu Smith n'était pas celui que je redoutai le plus, non c'était bien Harry. J'avais l'impression que cela faisait des années que je ne l'avais pas vu alors que nous nous étions quitté la veille au soir. Du moins je l'avais quitté, je doutais que lui était d'accord avec mon choix.
 
Alors que je m'attendais à aller du côté le plus sombre de Londres, Louis me surprit à tourner dans un quartier très chic où les maisons étaient bien plus grandes et luxueuses que la mienne et pourtant, j'habitais le quartier le plus riche de Londres. Mais celui-là avait l'air encore plus cher que le mien. Je me redressai un peu sur mon siège pour regarder autour de moi, encore surprise par le décor. Je ne pouvais pas croire que le QG de Smith soit ici. C'était tellement loin de ce que je m'étais imaginée, surtout quand Louis gara sa voiture devant la plus grande et belle maison du coin. Il s'arrêta devant le grand portail et composa un code et les grilles s'ouvrirent devant lui.
 
- Prête ? Je déglutis.
- Ouais.
- Je peux te ramener si tu veux tu sais ? Proposa-t-il mais je pris une grande inspiration.
- Non on y va.
 
Il me regarda quelques secondes avant de s'engager dans l'allée qui menait à la maison. Un tas de voitures étaient garées en plus du Range Rover d'Harry. Louis se gara juste à côté de celui-ci et arrêta le monteur, je regardai un dernière fois la maison, puis je descendis et attendis. Louis me rejoignit et attrapa mon bras pour me faire avancer et surtout me garder près de lui au cas où. Nous nous arrêtâmes devant une immense porte en bois où Louis frappa plusieurs coups, rapide et court, comme une sorte de code. La porte s'ouvrit sur un grand type super baraqué et pas commode du tout. Il jeta un bref coup d'œil à Louis avant de m'observer avec attention.
 
- Elle est avec moi.
 
Le gorille me regarda encore comme s'il pouvait lire en moi, puis se poussa pour nous laisser entrer. Je poussai un soupir de soulagement à peine audible et me laissai guider par Louis, qui savait apparemment où il allait. Il avait du venir un tas de fois ici et c'était tant mieux, parce que j'aurais pus me perdre dans cette endroit, tant il y avait de salles et de couloirs. Je me demandai si les hommes qui avaient ici, utilisaient un plan pour ne pas se perdre ici. Ou peut-être même un Gps. L'idée me donna envie de rire, mais je me mordis les lèvres pour me retenir.
 
Louis s'arrêta enfin devant une porte que je devinai être le bureau de Smith, puis il frappa deux fois avant d'entrer. Le bureau était très spacieux et décoré de façon très élaborer. Un grand bureau trônait au milieu de la pièce avec un grand fauteuil en cuir noir et deux chaises disposées devant celui-ci. D'ailleurs Harry était assit sur l'une d'entre elle, mais pas de Smith à l'horizon. Il se leva d'un bond dès qu'il me vit au côté de lui et approcha à grand pas.
 
- Qu'est-ce qu'elle fout là ? Gronda-t-il férocement en pointant Louis du doigt.
- J'ai pas eu le choix. Répondit Louis calmement.
- On a toujours le choix !
- Tu préfères la voir avec moi ou bien toute seule avec lui !
- Je la préfère chez elle.
- Vous pouvez arrêter de parler comme si j'étais pas là ! M'exclamai-je en levant les mains.Et toi ? Je pointai Harry du doigt. Tu n'as rien à dire, je fais ce que je veux.
 
Avant que je ne comprenne ce qui était en train de se passer, je me retrouvai balancé sur l'épaule d'Harry et il marcha jusqu'à la porte du bureau. Je martelai son dos de mes poings, ce qui bien sûr n'avaient aucun effet sur lui. Il continuait de marcher dans les couloirs, se dirigeant sûrement vers la sortie, alors que je lui hurlai de me lâcher.
 
- Que se passe-t-il ici ? Fit un grosse voix et Harry se stoppa. Qui est-ce ? Demanda-t-il en se penchant pour croiser mon regard.
- Excuse-nous une minute, nous avons un truc à régler.
- Mais c'est la jeune Fuller. Sourit-il en se redressant. Voyons Harry dépose-là à terre que nous fassions connaissance.
- N'y pense même pas Smith.
- Allons Harry ne soit pas si rabat-joie.
- J'ai la tête qui va exploser..
 
Harry me reposa finalement à terre et je secouai la tête avant de me retourner vers Smith. Il était loin d'être celui que je m'étais imaginée. Il devait avoir environ l'âge de mon père, les cheveux châtain et des yeux d'un bleu glacial. Je devais avouer qu'il était assez intimidant et que si j'étais venue seule, je me serais vite enfuit devant lui. Il me scruta de haut en bas avec un sourire en coin qui me mise mal-à-l'aise, mais je faisais en sorte de rester bien droite et ne pas paraître intimidé. Harry passa son bras puissant autour de ma taille et me colla contre son torse d'un geste possessif.
 
Smith ricana et nous demanda de bien vouloir le suivre. Quand il eut le dos tourné, je me dégageai des bras d'Harry et suivis Smith d'un pas déterminé. Louis était près de moi et Harry marcha derrière nous en silence. Je me fis violence pour ne pas me retourner et lui jeter un coup d'œil. C'était déjà assez éprouvant d'être aussi proche de lui, croiser son regard serait au dessus de mes forces. Alors je restai bien droite à fixer le dos de Smith, qui tourna dans son bureau, là où nous étions tout à l'heure.
 
Il s'assit sur son fauteuil en cuir et nous intima de faire de même. Je pris place sur une chaise, Louis sur l'autre et Harry resta debout entre nous, les bras croisés sur sa poitrine. Smith ouvra un tiroir de son bureau et en sortit un boîte de cigare. Le parfait cliché du mafieux. Je secouai la tête lorsqu'il m'en proposa un et les garçons refusèrent aussi. Il en sortit un pour lui et prit son temps à ranger la boite et allumer son cigare. Il recracha un épaisse fumer et nous regarda tour à tour avant de poser son regard sur moi.
 
- Que me vaut l'honneur de cette agréable et charmante visite ? Minauda-t-il et je le plissai légèrement les yeux avant de répondre.
- Je suis venue vous demandez de l'aide.
- De l'aide ?
- Elle en a pas besoin ! Répliqua Harry en colère.
- Oui. Fis-je en l'ignorant. Je veux retrouver ma mère.
- Je croyais qu'elle était morte il y a longtemps.
- Je le croyais aussi, apparemment elle a survécu et maintenant elle est dans les griffes de Simon.
- Encore lui hein... Je ne répondis pas et il se gratta le menton. Je ne fais rien gratuitement.
- Ça je le sais déjà.
- Laisse-là en dehors de ça, je m'en charge moi. En échange tu l'aides. Fit Harry derrière moi et mon cœur se serra.
- Tu sais ce que je veux n'est-ce pas. Dit Smith à Harry et je fronçai les sourcils.
- Oui je le sais.
- Si tu t'engages là-dedans, tu m'appartiendras entièrement et tu seras sous mes ordres.
- Je sais. Répondit-il avec détermination.
- Il est hors de question qu'il soit à votre service. M'écriai-je en me levant d'un bon de ma chaise.
- C'est à prendre où à laisser ma jolie. Dit-il et j'appuyai mes deux mains sur son bureau en le regardant bien droit dans les yeux.
- Bien, alors on se passera de vos services monsieur ! Le défiai-je du regard en me redressant.
 
Je tournai les talons et fis signe à Louis de me suivre, pendant que j'empoignai le bras d'Harry pour le forcer à venir avec nous. Bizarrement il se laissa faire et j'eus même l'impression qu'il s'était légèrement apaisé en sentant ma main sur son bras. Moi j'en avais des frissons partout et j'essayai de faire au mieux pour ignorer les sensations et les sentiments que j'éprouvai pour lui. Ce qui était assez facile quand je repensai qu'il m'avait caché pendant près de trois ans que ma mère était en vie. Alors même si je l'aimais toujours, j'avais toujours cette haine et cette rancœur envers lui et je n'étais pas sûre d'arriver à lui pardonner.
 
- Je vais vous aider ! Dit soudain Smith dans notre dos. Mais à une seule condition.
 
Nous nous retournâmes tous les trois pour le scruter, mais il ne regarda que moi, puis il me pointa du doigt.
 
- Je te veux toi.

Fight For This Love. Tome 2: RevengeWhere stories live. Discover now