Six ans plus tard.
Je passais entre les bancs en bois de l'église tout en remettant correctement chaque fleurs et chaque ruban qui, pour moi n'étaient pas correctement placés. Je fis tout ça jusqu'à l'autel et me retournai pour admirer mon chef d'œuvre. J'étais assez fière de moi. Les fleurs étaient fièrement dressées au milieu de l'allée menant à l'autel et les nœuds que j'avais eus un mal de chien à faire, les entouraient parfaitement. Tout avait l'air en ordre et pourtant je ne pus m'empêcher d'être nerveuse à l'idée que quelque chose ne soit pas à sa place ou se casse la figure pendant la cérémonie. Je m'étais donné tant de mal pour faire de cette église une merveille.
La déco n'avait jamais été mon truc, j'étais plus la photographe et la musicienne, que la décoratrice d'intérieur. Même si je devais avouer que j'avais pris un grand plaisir à organiser cette cérémonie, du moins je m'étais plus occupée de la décoration de l'église et de la salle de réception. J'avais voulu relever ce défi parce que j'adorai ça et puis c'était aussi parce qu'Harry avait parié que je n'allais pas m'en sortir. Je savais que c'était du travail de s'occuper d'un événement pareil, mais après tout je m'étais occupée de chose bien plus pire que ça dans ma vie. Ce n'était pas quelques fleurs et quelques rubans qui me faisaient peur. Et puis surtout je voulais gagner ce pari.
Je soufflai un bout coup et me retournai pour arranger encore une fois les fleurs de l'autel. Un cri perçant et aiguë me fit sursauter et me regardai par dessus mon épaule. Je ne connaissais que trop bien l'auteur et me préparai à le voir débarquer comme une flèche. Et ça ne manqua pas. Une petite petite tête brune passa en courant au loin et tourna dans l'allée pour se diriger vers moi. Je souris et descendis les deux marches pour m'accroupir. Il se jeta dans mes bras et me serra très fort contre lui espérant sûrement que ça pourrait le sauver.
- Dylan Christopher Styles ! Hurla son père.
Dylan gloussa dans mon cou et commença à sautiller sur place sachant ce qui l'attendait sûrement. Harry apparut à son tour et traversa l'allée pendant que je me relevai en entraînant notre fils dans mes bras. Celui-ci ne cessa de tourner la tête en direction de son père et de glousser de plus en plus fort en voyant que celui-ci approchait. Lorsque Harry posa ses grandes mains sur les flans de Dylan celui-ci ce mit à crier et il éclata d'un rire sonore alors que son père le tira vers lui pour l'arracher de mes bras. Il l'allongea dans ses bras et avec un bruit de monstre lui dévora le ventre, ce qui ne fit qu'accentuer le rire de notre fils.
- Hé tous les deux, doucement on est dans une église quand même. Grondai-je sans pouvoir m'empêcher de sourire.- C'est lui qui a commencé.- C'est toi ! Gloussa Dylan en se redressant pour s'accrocher au cou d'Harry.- Faites doucement.- Oui Maman. Dit Harry en souriant, puis il se pencha pour m'embrasser sur les lèvres. Tu t'en sors ?- Oui tout est prêt, mais je ne peux pas m'empêcher d'être nerveuse.- C'est normal. Il me sourit. Tu as fait du bon travail, je suis fier de toi et je crois que tu as gagné ton pari. Il me lança un sourire coquin.- Ou la, attends ça n'est pas encore terminé.- De toute façon que tu gagnes ou que je gagne, toi et moi on va quand même b... Il se stoppa en regardant Dylan qui lui sourit dévoilant les mêmes fossettes que son père. Enfin bref tu m'as compris.- Tu penses qu'à ça.- C'est normal, ça fait trois ans qu'on est pas tranquille tous les deux. On aurait dû le laisser à la maternité. Je ris en lui donnant un coup dans l'épaule.- Tu parles, tu aurais tué quiconque se serait mis sur ton chemin pour aller le chercher.- C'est mon fils c'est normal.- Oui mais tu le surprotège trop.- C'est même pas vrai !- Harry tu a faillit casser la gueule à un mec parce qu'il l'a éternuer trop fort et réveiller le petit.- C'était un connard, non mais attends c'est quoi ce genre de personne qui éternue à te faire trembler les murs ? Je ris.- T'es pas croyable. Il sourit.- Bon tu devrais aller enfiler ta robe, les invités vont pas tarder à arriver.- Oui j'y vais.- À toute à l'heure mon ange. Il m'embrassa. Fais un bisou à maman.
