Chapitre 10

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- Vous avez des pistes ? Demandai-je en m'asseyant au bureau de l'inspecteur Hale.
 
Il contourna son bureau après avoir refermé la porte de son bureau, puis il prit place face à moi et, comme à son habitude se gratta le menton en m'étudiant attentivement. J'avais remarqué qu'il faisait souvent ça lorsqu'il réfléchissait à un problème épineux ou alors lorsqu'il devait prendre une décision importante. Il finit par sortir un dossier de son tiroir et le posa face à lui, il l'ouvrit et relut rapidement quelques lignes avant de lever la tête vers moi.
 
- J'ai cherché partout, mais tous me disent la même chose. Ta mère est mort sur le coup.
- Mais c'est impossible, quelqu'un doit bien avoir entendu et vu quelque chose. Je suis pas folle elle est vivante.
- Je sais et je te crois, mais si ton père s'est assuré que personne ne parle on ne trouvera rien de plus. Me dit-il et je soupirai en prenant ma tête entre mes mains. Et de ton côté ?
- Toujours rien non plus. Répondis-je en relevant la tête vers lui. Smith cherche un peu partout aussi mais pour le moment on a rien.
- Quand ton père voulait faire taire quelqu'un en général il y arrivait et jamais personne ne le trahissait. Je doute que quelqu'un se manifeste maintenant, même si il est décédé, mais essayons de garder espoir.
- Au plus les jours passent au plus je me dis que je ne la retrouverai jamais ou si un jour je la revois elle sera au côté de Simon et mal en point...
- Il ne faut pas penser à ça. Il se leva de son fauteuil et vint s'asseoir sur la chaise près de moi. On va la retrouver saine et sauve, je te le promets. Il prit mes mains dans les siennes. On va y arriver, ne perd pas espoir.
- Merci. Soupirai-je en lui souriant et il hocha la tête.
- Des nouvelles de Styles ?
 
Je soupirai de nouveau et secouai la tête. Cela faisait presque deux semaines qu'il était parti je ne savais où et il n'avait même pas prit la peine de me téléphoner ou de m'envoyer un sms. Pourtant moi je n'arrêtai pas, tous les jours à chaque moment que j'avais, je lui envoyé un texto mais qui restait toujours sans réponse. J'essayai de ne pas m'inquiéter et je me disais que si il lui était arrivé quelque chose à lui ou Liam, nous aurions sûrement été prévenue. Mais même malgré ça, je me faisais toujours autant de soucis. Je ne comprenais pas pourquoi il ne m'avait pas au moins dit où il allait et si c'était dangereux. Mais comme il avait dit qu'il ne voulait pas me voir là bas, je me doutais bien que c'était dangereux. Pourtant j'aurais voulus qu'il m'emmène avec lui.
 
L'inspecteur Hale passa tendrement sa main sur ma joue et je relevai les yeux vers lui en lui souriant timidement. Il passa son bras sur mes épaules et m'attira contre lui, d'abord surprise je me raidis quelques secondes, avant de me laisser aller et de poser la tête sur son épaule. Il avait à peut près la même carrure que mon père et si je fermai les yeux, je pouvais presque croire que j'étais dans ses bras. J'adorai vraiment Hale, depuis qu'il m'avait aidé pour faire sortir Harry de prison, il avait toujours été présent pour moi. Souvent pendant mon tour du monde, il m'appelait pour prendre des nouvelles d'Harry et moi. Comme un père ferait avec sa fille. Il était vraiment adorable et surtout, toujours prêt à tout pour m'aider.
 
Il risquait sa carrière et sa vie pour moi et jamais je ne saurais comment l'en remercier, même s'il m'avait dit que ce n'était pas nécessaire vu qu'il était très proche de mes parents. Je savais qu'il devait beaucoup à mon père et que sa façon de le remercier correctement était de m'aider, mais j'avais à mon tour une dette envers lui. Je ne savais pas encore comment, mais j'allais lui rendre la pareille un jour où l'autre. Je relevai la tête vers lui en souriant puis me rassise correctement.
 
- Je peux vous poser une question ? Lui demandai-je en le regardant.
- Dis-moi.
- Comment vous vous appelez ? Il éclata de rire et je ris avec lui. C'est vrai je vous appelle toujours inspecteur Hale.
- Peter, je m'appelle Peter Hale.
- Peter. Répétai-je en souriant et il me sourit. Merci pour tout ce que vous faite pour moi.
- Ne me remercie pas, je le fais de bon cœur. Je souris. Je vais continuer mes recherches. Dit-il en se levant. Je vais essayer de voir si je trouve une faille dans le dossier, toi par contre je te demande d'être extrêmement prudente avec Smith.
- Ne vous en faite pas, je suis toujours accompagné d'un des garçons quand je vais le voir.
- Très bien, mais n'oublie pas ce que je t'ai dis. Si jamais il te menace ou un truc dans le genre, appelle-moi directement et je me chargerais de lui.
- Ce n'est pas contre les règles de votre travail ? Demandai-je en souriant.
- Ça fait longtemps que je contourne certaines règles, un peu plus ou un peu moins. Répondit-il en haussant les épaules et en me souriant. Appelle-moi.
- Oui je le ferais.
- Bien, on se revoit la semaine prochaine pour faire de nouveau de point. Il se rassit à son bureau.
- Même jour, même heure ? Je me levai de ma chaise.
- Même jour, même heure. Répondit-il en souriant.
 
J'enfilai ma veste et récupérai mon sac, je fis le tour du bureau pour le serrer de nouveau dans mes bras, puis je me dirigeai vers la porte.
 
- Andréa ? Je me retournai vers lui.
- Oui ?
- Tu devrais appeler tes grands-parents.
- Pourquoi ? Je fronçai les sourcils.
- Essaie de savoir si eux étaient au courant de quelque chose, peut-être que ton père s'est aussi à eux sur ce sujet. Je ne répondis pas. On ne doit négliger aucune piste, il faut chercher partout.
- Je le ferais merci.
 
Je lui lançai un dernier sourire et sortis de son bureau en refermant la porte derrière moi. Je restai quelques secondes sans bouger perdu dans mes pensées, avant de me diriger vers la sortie du commissariat. Je sortis mes clés de mon sac puis je déverrouillai ma voiture et grimpai à l'intérieur. Je bouclai ma ceinture et me reposai contre le siège tout en réfléchissant. Serait-ce possible que mes grands-parents soient aussi courant ? Si mon père s'était confié à eux à propos du carnet, peut-être qu'ils en savent plus que ce qu'ils veulent bien me faire croire. Et si j'avais raison, cela voulait dire que l'ont m'avait encore mentit à propos de ma mère.
 
Je serrais le volant entre mes doigts et démarrai ma Audi R8, celle qu'Harry m'avait acheté avec son argent le jour où nous avons prit l'avion. Je fis gronder le moteur avant de faire marche arrière pour sortir de ma place de parking, puis je quittai le commissariat rapidement. J'attrapai mon téléphone qui était dans mon sac et composai le numéro d'Aaron. Je branchai le kit main libre de la voiture et la tonalité se fit entendre dans les haut-parleurs. Je tapai du doigt sur mon volant tout en zigzaguant entre les voitures pour rentrer chez moi.
 
- Allô ?
- Je vais à Bristol, tu veux m'accompagner ou j'y vais seule ?
- Tu vas faire quoi là bas ?
- Tu veux venir ou pas ?
- Oui.
- Bon j'arrive dans cinq minutes, tiens toi prêt parce qu'on part directement.
- Je serais prêt à de suite.
 
Il raccrocha. Je déconnectai le kit main libre et jetai mon téléphone sur le siège passager. Je jetai un coup d'œil dans mon rétroviseur intérieur et me déportai pour doubler à toute vitesse les voitures. J'aurais tellement voulu qu'Harry soit là pour m'accompagner lui, parce que je savais que je n'allais pas supporter ce que j'allais apprendre. Je me souvenais que la dernière fois que je l'avais vu, ma grand-mère m'avait dit quelque chose de bizarre. Et en y repensant je me demandai si cela n'avait pas un rapport avec ma mère. Mais à l'époque je ne m'étais doutée de rien parce que pour moi c'était évident que ma mère était morte. J'étais même allé à son enterrement.
 
Mais maintenant que je savais la vérité, que je savais qu'elle était toujours vivante, j'interprétai les choses autrement. Chaque parole dite ou écrite avait un tout autre sens à présent que j'en savais un peu plus. Alors lorsque je repensai que ma grand-mère m'avait dit qu'elle savait beaucoup de chose qui allait changé ma vie, je me dis tout de suite qu'elle savait pour ma mère. Et la seule façon de le savoir était d'aller lui demander moi-même. Bien que je savais déjà ce qu'elle allait me répondre, mais je voulais l'entendre de sa bouche.
 
Je m'engageai dans ma rue et freinai devant ma grande maison. Je klaxonnai plusieurs fois et attendit Aaron en tapotant mon volant. J'essayai de rester calme, mais comment pouvais-je l'être en sachant que personne n'avait été capable de me regarder en face pour me dire la vérité sur ma mère ? Comment je pouvais être calme quand ils m'ont eux aussi vu pleurer toutes les larmes de mon corps quand ma mère me manquait beaucoup trop. Je pressai de nouveau le klaxon et Aaron sortit enfin de la maison. Il trottina rapidement vers moi et monta dans la voiture.
 
Je ne lui laissai même pas le temps de boucler sa ceinture, une fois qu'il eut refermé la porte derrière lui, je passai la première et démarrai à toute vitesse. Au plus vite nous arriverions là bas et au plus j'en apprendrai et si l'envie de prends, plus vite je partirai et je reviendrai à Londres. Je ne savais pas encore si j'allais supporté de les voir encore après ça, comme je n'avais pas supporter de voir Harry. Alors même si je devais prendre le volant en plein milieu de la nuit, je savais que j'étais capable de le faire.
 
- Tu veux pas ralentir un peu ?
- Non je suis pressée.
- Tu vas me dire pourquoi on va là bas ?
- Je vais chez mes grands-parents.
- Pour ? Je soufflai fortement.
- Je crois qu'ils sont au courant pour ma mère, j'ai besoin d'en avoir le cœur net.
- C'est le flic qui t'a dit ça ?
- Si on veut, il m'a juste suggéré de les appeler au cas où. Je regardai dans le rétroviseur et doublai une autre voiture.
- Je vois... Par contre je ne pense pas qu'il t'ai demandé de te tuer sur la route. Je tournai la tête vers lui. Regarde ta route. Dit-il en posant son doigt sur ma joue pour me faire tourner la tête. Et ralentis un peu, ce n'est jamais bon de conduire si vite lorsqu'on est en colère.
- Ça me détends.
- Tu veux que je prenne le volant à ta place ?
- Non ça va. Soupirai-je. Je veux juste arriver le plus vite possible.
 
Je l'entendis soupirer mais je n'y prêtai plus attention, j'allumai le poste radio et mis un peu de musique histoire de me détendre un peu, bien que je savais que rien de pourrait atténuer ma colère. Pourtant je voulais essayer de me calmer et de les comprendre, mais je n'y arrivai pas, du moins pour le moment. C'était au dessus de mes forces. Je sentais que j'étais à la limite d'exploser et c'est ce que j'aurais fait si j'aurais été seule. Mais j'en avais marre que s'apitoie sur mon sort, qu'on ait pitié de moi parce que je craque beaucoup trop souvent. Alors je me mordis les lèvres pour me contenir même si c'était loin d'être bon pour la suite.
 
Comme si il l'avait senti, Aaron prit ma main qui était sur le levier de vitesse et la serra doucement pour me montrer qu'il était là. Je soupirai doucement parce que j'étais contente qu'il soit là près de moi, seule je ne savais pas comment j'aurais fait. Je serrais à mon tour sa main et la lâchai pour pouvoir prendre un virage serré, qui m'engageait dans l'autoroute. Dans un peu moins de deux heures, j'aurais enfin le réponse à mes questions.
 
**
 
De la voiture je regardai longuement la maison qui se dressait devant moi avec la boule au ventre. Cela faisait un moment que je n'étais pas venue ici et en plus de ça sans Harry. Je soufflai et regardai mon téléphone qui s'obstinait à ne pas vouloir sonner. À ce moment, je lui en voulais de m'avoir laissé seule et de ne pas être à mes côtés, comme il l'était toujours. Et c'était justement ça le problème, je me reposai trop souvent sur lui et je lui reprochai par la suite. Il m'avait laissé ma chance et je devais lui prouver que j'étais capable de me débrouiller dans lui.
 
Certes j'avais demandé à Aaron de m'accompagner mais ce n'était pas pareil. Je ne me reposai pas sur lui comme je le faisais avec Harry. Aaron était là pour me soutenir, parce que j'allais en avoir besoin, je ne pensais pas pouvoir rester seule. Le fait de l'avoir prés de moi me rassurait et ça m'aiderait aussi par la suite. Je passai une main dans mes cheveux et débouclai ma ceinture, puis j'ouvris la portière pour sortir. Aaron fit de même et vint se placer près de moi lorsque je verrouillai la voiture et me plaçai devant.
 
- Tu es sûre que tu veux faire ça ?
- J'ai besoin de cette confrontation, je veux qu'ils m'avouent qu'ils m'ont menti eux aussi.
- Et tu es sûre qu'ils sont au courant ? Je tournai la tête vers lui.
- Presque. Répondis-je et il soupira.
- Bon allons-y, mais pense que c'est la seule famille qui te reste, ne gâche pas tout pour ça.
- Ce n'est pas juste pour ça Aaron, mets-toi deux minutes à ma place. Je... J'ai l'impression que toute ma vie a été construite sur un mensonge, tout le monde, toutes les personnes que j'aime, m'ont menti pendant tout ce temps. C'est pas juste ça.
- Je comprends, du moins j'essaie, mais c'est tes grands-parents. Et puis ils ont sûrement une bonne raison d'avoir fait ça. Andréa. Dit-il en m'attrapant par les épaules. Si c'était la volonté de ton père, tu ne peux pas aller à l'encontre de ça et eux non plus. Je soupirai.
- Andréa ?
 
Je me retournai et aperçu mon grand-père qui revenait apparemment des courses à la supérette pas très loin, étant donné les sacs en plastique qu'il tenait. Je le regardai s'approcher sans rien dire alors que son regard passait d'Aaron à moi inlassablement. Il devait sûrement se demander où était Harry et je devais avouer que j'aimerais bien le savoir aussi. Il déposa les sacs à ses pieds, une fois qu'il fut devant nous, et me prit dans ses bras. Je me raidis sur le champs et pourtant me forçai à lui rendre son étreinte. Il se recula pour mon sourire mais quand il vit mon expression le perdit bien vite, puis il regarda de nouveau Aaron.
 
- Qui est-ce ?
- Un ami.
- Je suis Aaron enchanté. Lui répondit-il en lui serrant la main.
- Steffen. Il lui serra la main en retour et se retourna vers moi. Je suppose que tu n'es pas ici par simple visite de courtoisie.
- En effet je suis là pour des réponses.
- Entrons.
 
Il reprit ses sacs et partit le premier vers la maison. Je tournai la tête vers Aaron avant de commencer à le suivre. Nous rentrâmes dans la maison et ma grand-mère apparut à son tour tout sourire, elle me prit dans ses bras et comme avec mon grand-père je me forçai à lui rendre son étreinte. Avant qu'elle ne dise quelque chose, je passai dans le salon et prit place sur le canapé à attendre. Aaron me rejoignit après s'être présenté et vint s'asseoir à côté de moi. Je me sentis un peu mal à l'aise étant donné qu'à chaque fois que je venais ici, Harry m'accompagnait.
 
Mon grand-père prit place sur son fauteuil et ma grand-mère entre avec un plateau de boisson. Elle s'assit elle aussi sur un fauteuil et croisa ses mains sur ses genoux, un léger sourire sur les lèvres. Elle avait l'air un peu mal à l'aise et perdit son sourire quand Aaron posa sa main sur la mienne qui était déposée sur mon genoux. Je savais qu'elle adorait Harry, elle me le répétait assez lorsque je l'avais au téléphone et le fait de voir Aaron aussi proche n'avait pas l'air de lui plaire. Elle fronça les sourcils et me regarda en interrogeant du regard. Elle se posait des questions et je comprenais parfaitement, elle devait se demandait pourquoi Harry n'était pas là et pourquoi Aaron me prenait la main comme ça.
 
- Tu... Harry... Il n'est pas avec toi ? Fit-elle gênée.
- Non il avait d'autres affaires à régler. Répondis-je et elle parut soulagé.
- Quelles affaires ? Demanda mon grand-père.
- J'aimerais bien le savoir... Mais moi je suis là pour ça.
 
Je me levai et sortis de ma poche la photo de ma mère en compagnie de Simon. Je la posai sur la table et la fit glisser face à eux. Ils plissèrent tous les deux les yeux pour mieux regarder et quand ils la reconnurent enfin, je les vis pâlir chacun leur tour. Je me rassis et les regardai attentivement. Ils échangèrent plusieurs regards, toujours aussi pâle puis me regardèrent de nouveau.
 
- Andréa écoute... Commença mon grand-père.
- Alors vous saviez. Le coupai-je froidement. Je le savais. Je passai mes deux mains dans mes cheveux. J'ai espérai jusqu'au dernier moment, que vous ne soyez pas au courant, mais vous aussi vous m'avez menti pendant toutes ses années. Ils ne répondirent pas. Ça vous a fait plaisir de me voir pleurer c'est ça ? Vous deviez bien vous foutre de moi par derrière.
- Andréa... Fit Aaron en me pressant la main.
- Je te permets pas ! Nous sommes tout de même tes grands-parents, alors un peu de respect sous mon toit s'il-te-plaît !
- Vous m'avez menti ! Répliquai-je loin d'être intimidé par lui comme avant.
- Ma chérie nous n'avions pas le choix..
- Alors jamais vous ne me l'auriez dit, tout ça à cause d'une promesse, vous m'auriez caché ma propre mère ?
- Si c'était prévu.
- Nous devions te le dire, ton père nous a fait promettre d'attendre un ou deux ans après l'histoire du carnet pour te le dire.
- Et vous voyez le résultat ? Dis-je en montrant la photo. Elle est avec Simon maintenant parce qu'il m'a devancé.
- On ne pouvait pas le savoir. Nous étions normalement les seuls au courant.
- Elle est où ?
- Nous ne le savons pas, ton père n'a pas voulu nous le dire au cas où.
- Et je suis censé faire comment pour le retrouver alors !? M'emportai-je en levant les bras.
- Andréa ! Gronda mon père et je me reposai contre le canapé frémissante de colère.
- On va la retrouver ne t'inquiète pas. Fit Aaron pour essayer de me calmer. Je suis sûr que s'ils savaient quelque chose, tes grands-parents feraient tout pour t'aider. Mais tu vois bien qu'ils en savent autant que toi.
- Donne-lui la lettre Steffen.
- Une lettre ?
- De ton père, nous devions te la donner le jour où nous devions t'annoncer que ta mère était toujours en vie.
 
Mon grand-père se leva de son fauteuil et s'éclipsa du salon. Je me frottai le front en soupirant et en m'obligeant à me calmer. Je savais qu'ils n'avaient pas le choix et que mon père pouvait se montrer très convaincant, mais je ne supportai pas qu'on m'ait menti. Même si avec eux je m'y attendais, l'entendre et le voir était toujours aussi dur. Je ne supportai plus les secrets et les surprises comme ça. Je pensais qu'avec la fin du carnet, niveau secret de famille et mystère, j'allais être enfin tranquille. Mais je voyais bien que non. Mon père avait encore ses secrets et je ne savais pas si je les apprendrai tous un jour ou bien s'il allait, à chaque fois, me les apprendre petit à petit.
 
Je relevai la tête lorsque mon grand-père revint dans le salon avec la lettre, qui me tendit et que je pris rapidement. Mon nom était écrit dessus avec la belle écriture de mon père et pourtant à ce moment je n'avais aucune envie de l'ouvrir. Je voulais d'abord me calmer un peu et surtout être seule, me couper du monde et juste lire les explications de mon père. Si je devais craquer, je voulais que personne ne me voit. C'était entre mon père et moi. Mais je savais déjà que si Harry aurait été, j'aurais accepté qu'il reste, parce que lui seul savait comment m'apaiser vraiment. De plus il m'avait vu dans des états bien plus pire et face à lui je pouvais me permettre d'être vulnérable, parce qu'il était le filet de sécurité chaque fois que je chutais.
 
Je pouvais presque l'entendre me dire toutes les douces paroles qu'il me disait quand il voulait me calmer ou me rassurer. J'avais l'impression que malgré l'endroit où il se trouvait, nous étions toujours comme connecté et qu'il était toujours près de moi quoi qu'il arrive. C'était loin d'être aussi efficace que le chaleur de ses bras et la douceur de sa voix dans mon oreille, mais cela marchait quand même un peu. Je soupirai et me levai du canapé en disant que j'avais besoin d'être un peu seule, ce qu'ils comprirent parfaitement, même si Aaron était un peu réticent à me laisser seule. De toute façon il n'avait pas le choix.
 
Je montai les marches et entrai dans la chambre que j'occupai à chaque fois avec Harry, lorsque je venais ici. Je refermai derrière moi et m'assis sur le lit en regardant la lettre sur mes genoux. Je sortis mon téléphone de ma poche et sans réfléchir je composai le numéro d'Harry. Les tonalités se succédèrent jusqu'à ce que je puisse entendre le son de sa voix sur son répondeur.
 
- Salut.. C'est moi. Soupirai-je après avoir entendu le bip. Je... Je suis à Bristol chez mes grands-parents, eux aussi été au courant pour ma mère... Je me calai contre la tête de lit. Mon père m'a laissé une lettre sûrement pour tout m'expliquer, mais j'ai pas le courage de l'ouvrir. J'aimerais tellement que tu sois avec moi... Je sais que je fais ma chieuse parfois, mais je me rend compte à quel point j'ai besoin de toi. Je fis une pause. En plus, je sais même pas où tu es et si tu vas bien parce que tu ne prends même pas la peine de m'envoyer un message pour me rassurer... Enfin bref, ça te dérange si je reste au téléphone avec toi pendant que je lis la lettre ? J'attendis comme si il allait répondre. Non, je sais que ça ne t'aurait pas dérangé.
 
Je calai mon téléphone entre mon oreille et mon épaule et ouvris la lettre. Je la dépliai et découvrit la belle écriture de mon père, qui m'avait quand même bien manqué pendant ces deux ans. Je m'enfonçai dans mes oreillers et tins la lettre bien face à moi. Je déglutis et fermai les yeux pour trouver le courage. J'essayai de m'imaginer la voix d'Harry me disant que tout irait bien et qu'il était là, qu'il serait toujours là et que je pouvais lâcher prise. Je rouvris les yeux et commençai à lire à voix haute la lettre de mon père.
 
« Ma chère Andréa,
 
J'imagine que cette lettre ne te fera pas autant plaisir que les autres. Tu dois beaucoup m'en vouloir ainsi qu'à tes grands-parents, mais ils n'y sont pour rien. Tout était de ma faute, tu dois t'en doutais, mais c'est moi qui leurs ai demandé de ne rien te dire encore. Je voulais d'abord que tu te remette un peu de l'épisode du carnet, qui je sais, était très éprouvant pour toi. Cela n'a pas du être facile et je sais que si tu lis cette lettre, c'est que tu t'en ai sortis plus que bien. Sache que je suis très fier de toi, je savais que tu allais y arriver.
 
Parlons maintenant du pourquoi tu lis cette lettre. Ta mère, ma belle et merveilleuse Sarah. Je sais que te cacher ceci n'était pas très honnête de ma part et crois-moi te voir souffrir de son absence, me faisait moi aussi souffrir. À chaque larmes que tu versais, mon cœur saignait et je m'en voulais de plus en plus. Au plus tu grandissais et au plus je voulais te dire la vérité, mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas prendre ce risque. Il fallait que je le garde aussi secret que possible, pour éviter que l'on essaie de t'atteindre par rapport à elle... »
 
- Ouais ben ça c'est trop tard... Soupirai-je avant de rependre la lecture.
 
« ... Maintenant que tout ça est finit, vous allez pouvoir vous retrouver tranquillement. Tu t'imagines bien que je ne peux pas te dire exactement où elle se trouve dans cette lettre, je reste sur mes gardes et on ne sait jamais qui peut la lire avant toi. Pour t'aider, tu peux faire appel à un très fidèle ami, il est très fiable et tu peux te reposer sur lui, j'ai une grande confiance en lui. C'est l'inspecteur Peter Hale, tu n'aura qu'à lui dire ton nom et il saura qui tu es. Il peut t'aider, bien que je ne lui ai jamais rien dit sur ta mère. Mais dans le cadre de tes recherches, il sera sûrement le mieux placé pour t'aider.
 
Chercher à l'hôpital ne servira à rien, j'ai tout fais pour la sortir de là avant. Je l'ai ensuite placé dans une maison de repos loin de Londres et à l'abri. Une infirmière; que j'ai personnellement choisit, s'est occupée d'elle pendant son séjour là bas et même après. Elle s'appelle 7 2 6 6 13 1, 24 2 17 3 1 5 6. Toi seule peut savoir décoder ceci. Quand tu aurais trouvé son nom, fait les recherches nécessaire, mais attention, elle ne saura pas facile à retrouver.
 
Je dois aussi t'avertir, ta mère a quand même subit d'énorme choc par rapport à son accident et malheureusement elle a perdu la mémoire. Elle ne se souviendra pas de toi. Cela risque d'être dur pour toi au début, mais je sais que tu peux arriver à ramener parmi nous. Tu es sa petite fille, sa petite princesse comme elle aimait le dire. Toi seule peut lui faire retrouver la mémoire. Cela prendra sûrement du temps, beaucoup de temps, mais tu peux le faire. J'ai foi en toi et en ton amour pour elle. Et avec cette force que tu as maintenant en toi, tu pourrais déplacer des montagnes.
 
Je regrette juste de ne pas être avec vous et vous retrouvez comme avant, enfin presque. Mais de là haut, je veille sur vous et je serais toujours près de vous, jusqu'à ce que nous nous retrouvions tous les trois. Le plus tard possible j'espère. Je tiens de nouveau à m'excuser auprès de toi, mais je ne pouvais pas prendre le risque que l'on t'enlève ta mère une nouvelle fois. J'ai préféré la faire passer pour morte afin de la protéger. Je sais que ce n'était pas la meilleure solution, mais au moins ça a marché. Elle risque de m'en vouloir aussi, mais j'ai fais ça uniquement pour vous et pour que vous ayez une vie paisible et loin des erreurs que j'ai pus faire.
 
Je veux que vous sachiez autant l'une que l'autre, que je vous aime plus que tout au monde et que mon amour pour vous est éternel. J'espère que vous pourrez me pardonner un jour et surtout que vous comprendrez que je n'avais pas d'autres choix. Je sais que vous me remercierez un jour, mais en attendant je suis profondément désolé.
 
À toi ma petite Andy, retrouve ta mère et reprenez la vie, là où vous l'avez laissé par ma faute. Je t'aime tellement mon petit ange, tu as été la plus belle chose qui me soit arrivé après ta mère. J'ai fais de mon mieux pour toi et j'espère que cela à suffira. Pardonne-moi ma chérie, pour tout, pour t'avoir fait subir tout ça. Je m'en voudrais toujours, même si je sais que j'avais mes raisons. J'aurais du plus te protéger, mais à cause de mes affaires je n'ai pas su le faire correctement. Mais sache que je t'aime plus que tout au monde.
 
À toi ma belle Sarah, ma femme, prends soin de notre petit trésor et toi aussi pardonne-moi pour tout ça. Je sais que si tu avais été consciente, tu aurais toi-même prit cette décision. Tu es si courageuse. Je te remercierais jamais assez d'avoir partagé ma vie, de m'avoir supporté toutes ses années et de m'avoir donné une petite fille extraordinaire. Je me suis battus pour toi et jamais je ne regretterais. Je t'aime bien plus que cela n'est permis et même dans l'au delà, je serais le seul qui puisse t'aimer autant.
 
Prenez soin l'une de l'autre, je ne serais jamais bien loin.
 
                                                                                                                                       Je t'aime, Papa »
 
Comme je l'avais prévu, je dus essuyer les larmes qui ont coulées toutes seules sur mes joues. Je n'aurais pas pu les retenir, parce que c'était comme ça à chaque fois que je lisais les mots de mon père. Je comprenais pourquoi il avait fait ça, mais je ne pouvais m'empêcher de lui en vouloir quand même un peu. J'espérais juste que maintenant, j'arriverai à retrouver ma mère comme il l'espérait. Pourtant je me battrai jusqu'à mon dernier souffle pour l'arracher des griffes de Simon. Je relus rapidement la lettre et souris en voyant le nom de Peter Hale apparaître, je savais déjà que je pouvais lui faire confiance. Et il m'aidait déjà beaucoup.
 
Je soupirai et recalai bien mon téléphone contre mon oreille.
 
- Je sais plus quoi faire Harry. Soufflai-je en passant ma main sur ma joue. Je suis complètement perdu et il me donne pas beaucoup d'information... J'aimerais que tu sois là. Je reniflai puis regardai de nouveau la lettre. Je pensai que j'en avais fini avec les mystères, les codes et tout ça, mais on dirait que je suis repartis pour un nouveau tour du pays. Et cette fois je serais seule... Appelle-moi s'il-te-plaît, j'ai besoin de savoir que tu vas bien. Ne me laisse pas sans nouvelle.. Je soupirai. Bon je te laisse, j'ai besoin de parler à mes grands-parents. Je t'aime. Soufflai-je avant de raccrocher.
 
Je repris la lettre et me penchai vers la table de chevet afin de chercher un stylo, mais il n'y en avait pas. Je soufflai et me levai du lit avant de sortir de la chambre et de descendre les escalier en vitesse. Je passai dans l'entrée et attrapai un stylo, je me mise dans un endroit éclairé et déchiffrai le nom que mon père m'avait laissé. J'aurais pensé qu'après deux ans, j'aurais perdu la main, mais les lettres correspondante aux chiffres me vinrent naturellement. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, j'avais trouvé le nom de cette infirmière.
 
- Maggie Valberg.
- Qui est-ce ? Demanda mon grand-père qui était à l'encadrement du salon.
- Tu m'as fais peur. Répondis-je après avoir sursauté. C'est l'infirmière que papa à engagé spécialement pour s'occuper de maman. Il hocha la tête.
- Ma chérie..
- Je sais. Le coupai-je. Il m'a dit dans sa lettre de ne pas vous en vouloir, qu'ils vous avez fait promettre. Ma grand-mère apparut avec Aaron. J'ai juste horreur qu'on me mente sur des choses aussi grave.
- On est tellement désolé ma chérie. Dit ma grand-mère d'une voix tremblante en se jetant dans mes bras. J'aurais tellement voulu que ça se passe autrement. Pleura-t-elle doucement.
- Vicky. Gronda mon grand-père en roulant des yeux.
- Je sais, c'est pas de votre faute.
- Est-ce que tu pourras nous pardonner un jour ? Demanda-t-elle en me regardant.
- C'est déjà fais.
- Si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle-nous d'accord ?
- Ça va aller, je veux pas vous mêler à ça. Je retrouverai maman, peu importe ce qu'il en coûte.
- Tu vas encore te mettre en danger c'est ça ?
- Est-ce que j'ai le choix mamie ? On parle de Simon, qui sait ce qu'il a derrière la tête. Elle regarda mon grand-père.
- Tu penses pouvoir gérer ça toute seule ?
- Qui a dit que je serais seule ?
- Ton ami. Il pointa Aaron du doigt. Il nous a dit qu'Harry t'avait abandonné à ton propre sort du jour au lendemain et que tu devrais te débrouiller seule.
- Aaron aime bien exagérer. Je le fusillai du regard.
- Et c'est vrai ?
- Harry avait des choses bien plus importante à régler et il ne veut juste pas me mêler à tout ça. Mais je suis loin d'être seule, j'ai des amis formidable sur qui je peux compter.
- Ils feront le poids ?
- C'est des amis d'Harry papi, ils feront plus que bien l'affaire. Surtout que c'est grâce à eux que j'ai pus finir le carnet.
- Je peux avoir confiance ?
- Une confiance aveugle.
- Alors bonne chance et fais attention à toi.
- Steffen c'est dangereux ! S'écria ma grand-mère en bonne maman poule.
- C'est bien pour ça que je lui dis de faire attention à elle. Il regarda ma grand-mère. Tu ne pourras pas l'empêcher de faire ce qu'elle veut Victoria, surtout si c'est pour retrouver Sarah. Souhaite lui bonne chance et soutient là. Elle me regarda.
- Tu feras bien attention à toi.
- Ne t'en fais pas.
- Je t'aime tellement. Elle me prit dans ses bras.
- Moi aussi mamie, moi aussi je t'aime. Je lui souris en la relâchant. On doit y aller, j'ai beaucoup à faire. Dis-je en montrant la lettre.
- Bien sûr vas-y, nous viendrons bientôt te rendre visite. Je hochai la tête.
 
Je les pris bien fort dans mes bras en leurs promettant une nouvelle fois de faire attention à moi et de les appeler régulièrement pour leurs donner des nouvelles. Je repliai la lettre et la rangeai dans ma poche avec la photo de ma mère, que mon grand-père me rendit et mon téléphone. J'embrassai une dernière fois mes grands-parents, puis je sortis de la maison avec Aaron sur les talons. Je déverrouillai la voiture et montai à l'intérieur. Je boucla ma ceinture et une fois installé, je démarrai l'Audi.
 
Je fis un signe de la main à mes grands-parents qui attendaient sur le pas de porte, puis je sortis de l'allée et me dirigeai vers la sortie du quartier. Une fois que nous fûmes assez loin et hors de vue, je pilai un bon coup de frein. Aaron fut projeté en avant et heureusement qu'il avait bouclé sa ceinture, sinon il aurait traversé le pare brise. Je me retournai sur mon siège de façon à lui faire bien face et le fusillai du regard. Il grimaça légèrement et tourna la tête vers moi.
 
- Mais ça va pas ? Qu'est-ce qui te prends ?
- Refais encore un truc comme ça et ça va mal allé pour toi Aaron, je plaisante pas.
- Je n'ai fais que dire la vérité Andréa ! Ose me dire qu'il ne t'a pas lâchement abandonné pour faire je ne sais quoi ailleurs.
- Ce qu'Harry fait ne te regarde pas, tu n'avais aucun droit de balancer ça comme ça à mes grands-parents ! Ils s'inquiètent déjà assez, ils avaient pas besoin que tu en rajoute. Il soupira.
- Je suis désolé, mais ils m'ont posés des questions et je ne me voyais pas leurs mentir c'est tout. Il soupira de nouveau. Tu as raison, je n'aurais jamais du leurs dire tout ça. Il n'en reste pas moins qu'Harry t'a abandonné.
- Tsss. Je secouai la tête.
- Est-ce que tu sais où il est ? Ce qu'il fait ? Est-ce qu'il t'appelle ? Je ne répondis pas. S'il t'aimait vraiment, il serait auprès de toi en ce moment Andréa.
- Tu ne sais pas tout ce qu'il a fait pour moi...
- Peut-être pas, mais depuis que je suis ici, je vois tout ce qu'il ne fait pas pour toi. Il passa une main dans ses cheveux. Je veux pas que tu sois déçu et que tu finisses par souffrir. C'est ce que font se genre de mec en général. Ils te promettent mont et merveille pour au final t'abandonner comme si tu étais une simple fille de passage.
- Ce n'est pas le genre d'Harry.
- Alors pourquoi il ne t'appelle pas ? Je fronçai les sourcils en une question silencieuse. Je te vois vérifier ton téléphone toutes les deux minutes, je ne suis pas bête. J'aimerais me tromper, mais au plus les jours passent, au plus je sens qu'il est parti pour de bon et j'essaie juste de te faire ouvrir les yeux.
- Il reviendra je le sais. Je me replaçai face au volant.
- J'espère pour toi que tu ne te trompes pas.
 
Je ne répondis pas et enclenchai la première, pour partir. Je savais que je ne me trompai pas, Harry ne me faisait jamais de promesse en l'air. Il était droit pour ça et faisait toujours en sorte d'honoré les promesses qu'il faisait. J'avais confiance en lui et je savais que jamais il ne pourrait m'abandonner. S'il avait vraiment voulu le faire, il me l'aurait lui-même avouer en face. De plus c'était moi qui l'avait quitté et non l'inverse. Non s'il était partit c'était pour une autre raison que je me promis de découvrir rapidement. Et les seuls qui pourraient m'aider se trouvaient en ce moment même à Londres.
 
Mais avant de m'occuper de ça, j'irais directement voir Peter et lui faire part de mes découvertes et s'il me le conseille, j'en parlerais aussi à Smith afin qu'il puisse lui aussi m'aider dans mes recherches. Je n'avais aucune confiance en Smith et je me méfiai un peu de lui, je ne le sentais pas très clair et en même temps c'était normal. C'était pour ça qu'avant de lui révéler des choses importantes, je demandai toujours l'avis de Peter ou des garçons. J'attrapai mon téléphone et cherchai le numéro de Zayn dans mon répertoire.
 
- Je peux savoir ce que tu fous Bristol ? Fit-il en répondant.
- Tu m'espionnes maintenant.
- Je m'assure que tu n'es pas dans la merde c'est pas pareil. Je souris. Je t'ai cherché partout, je te rappelle qu'on avait rendez-vous toi et moi aujourd'hui.
- Je sais excuse-moi je devais me rendre d'urgence à Bristol.
- Pour ?
- Des réponses et j'ai du nouveau en ce qui concerne ma mère.
- Oui moi aussi, c'est pour ça que je voulais te voir. J'ai trouvé le nom d'une infirmière qui s'occupait apparemment de ta mère.
- Maggie Valberg ?
- Exact, tu l'as connais ?
- Non mais mon père m'en a parlé dans sa lettre. Tu sais où elle est ?
- Aucune idée, elle s'est comme volatilisé.
- Bien sûr. Soupirai-je en me grattant le front. Mon père m'a dit que ça ne sera pas simple de la retrouver.
- Tu comptes faire quoi ?
- Chercher encore et encore.
- Avec Smith ?
- J'en sais rien, d'abord je veux parler à Hale, après on envisagera.
- Tu veux que je t'accompagne ?
- Oui merci, je dépose Aaron et je te rejoins là bas. Je devrais y être dans une ou deux heures.
- Très bien, je serais là.
- Zayn ?
- Hmm ?
- Tu as des nouvelles d'Harry ? Il ne répondit pas de suite et soupira.
- Non aucune. Je me mordis la lèvre.
- À toute à l'heure.
 
Je raccrochai et reposai mon téléphone, je sentis le regard d'Aaron pesait sur moi, mais je me forçai à l'ignorer. Il ne pouvait pas avoir raison, surtout qu'Harry était parti avec Liam. S'il avait décidé de tout quitter, il serait parti seul. Non il y avait autre chose. Aaron avait tord, Harry n'était pas ce genre de garçons et il en prendra conscience quand Harry reviendra. J'espérais de mon cœur avoir raison..

Fight For This Love. Tome 2: RevengeWhere stories live. Discover now