Chapitre 1

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Avec le bruit des vagues et la brise marine douce et chaude qui se faufila dans la chambre, je me réveillai en m'étirant dans ce grand lit moelleux et étrangement vide. Je fis papillonner mes yeux et je me surélevai sur mes coudes pour regarder autour de moi. Je poussai un long soupir et me laissai retomber à l'arrière, contre les gros oreillers pareil à des nuages. Un sourire se dessina sur mes lèvres en me remémorant le soirée d'hier.
 
Cela faisait presque deux ans maintenant que j'avais envoyé Simon derrière les barreaux et presque deux ans que je parcourais le monde avec Harry. Nous aurions pu finir notre tour du monde bien plus tôt, mais plus rien ne nous retenait et nous voulions profiter de notre liberté au maximum. Nous avions visités toutes les plus belles villes comme Rome ou Venise, nous sommes également allés à Sidney mais aussi à Los Angeles. Puis nous avons fait une escale dans les plus belles îles comme Hawaï ou Tahiti. Parfois nous restions une semaine ou deux selon la ville et si elle nous plaisait, des fois plus longtemps que ça.
 
Notre record était sûrement le mois que nous venions actuellement de terminée dans les Caraïbes. Nous avions loués une maison au bord de la mer et à part quelques voisins autour de nous, c'était calme et tout simplement magnifique. Je n'avais pas envie de repartir d'ici et Harry non plus. Mais je devais avouer que Londres me manquait un peu, malgré tout ce que j'avais vécu là-bas, cela restait tout de même la ville de mon enfance. Puis il y avait Rachel, ma cousine, qui me manquait aussi terriblement. Je lui envoyai des cartes postales de chaque ville où nous nous trouvions et à chaque fois qu'elle les recevait, elle m'appelait pour me dire à quel point elle était jalouse de moi. Elle répétait que j'avais de la chance de parcourir le monde et en plus de ça d'avoir un mec super canon à mes côtés. Sur ce point elle n'avait pas tout à fait tord.
 
Pourtant elle n'était pas vraiment à plaindre. Quand nous avons quittés l'Angleterre Harry et moi, je me souvenais que celui-ci m'avait dit qu'il avait confié ma maison à Louis. Or de mon côté j'avais déjà demandé à Rachel de s'en occuper, étant donné que j'avais définitivement emménagé dans l'appartement d'Harry. Elle était très discrète à ce sujet, mais lors de l'une de nos conversations téléphoniques, il me semblait avoir entendu ronronner la voix de Louis derrière, lui demandant de revenir au lit. Bien sûr ma cousine qui n'était pas d'une discrétion exemplaire s'était mise à tousser fortement, puis elle avait marmonné des excuses avant de raccrocher. Lorsque j'en avais parlé à Harry, il m'avait confirmé qu'il se passait bien un truc entre Louis et Rachel. Apparemment Louis était plus bavard à ce sujet que ma cousine. Mais peu importe, j'étais très heureuse pour eux ils méritaient aussi de goûter au bonheur.
 
Je m'étirai une nouvelle fois dans le grand lit, avant d'attraper le t-shirt d'Harry qui traînait par terre puis je l'enfilai. Je me levai du lit en tirant le t-shirt noir sur mon corps nu, puis je me dirigeai vers les immenses baie vitrées qui s'étendaient du sol au plafond. Je tirai légèrement le rideau pour regarder la plage de sable blanc et la mer d'un bleu si clair qu'il était presque transparent. Cette vue me faisait toujours sourire et je me sentais comme sur un nuage. Un peu plus loin, entre la maison voisine et la notre des voix attirèrent mon attention. Mes yeux se posèrent sur un groupe de personnes en train de jouer au volley-ball et plus particulièrement sur l'un d'entre eux. Dans son short de bain jaune, une casquette à l'envers noire et ses lunettes de soleil sur le nez, Harry jouait avec eux. Ou plutôt avec elles, car en regardant plus attentivement je vis qu'il n'y avait que des filles dans son équipe.
 
Cela ne devrait pas vraiment m'étonner. Depuis que nous étions arrivés ici, toutes les filles des maisons voisines n'avaient d'yeux que pour lui. Je ne pouvais pas les blâmer, Harry était à tomber avec des muscles saillant et son bronzage qui faisait ressortir ses beaux yeux vert. Je supposai que ça venait aussi de ses cheveux en bataille et ses tatouages qui lui donnait un côté badboy. Non, je ne pouvais pas les blâmer parce que je les comprenais il était difficile de lui résister. Seulement depuis ces deux dernières années ma jalousie avait considérablement décuplé et je ne supportai pas que ces filles trouvent un moyen quelconque de poser la main sur lui. Une main sur le bras, sur l'épaule ou même une qui lui sautait sur le dos après qu'ils aient marqué un point.
 
Quand une grande blonde pulpeuse s'accrocha à lui pour lui déposé un baiser sur la joue, ma patience explosa. Le fait qu'il l'ait vite repoussé ne me calma pas pour autant. J'avais confiance en Harry et je savais qu'il m'aimait, mais c'était en ces bimbos décolorés et refaite que je n'avais pas confiance. Je refermai le rideau et retirai le t-shirt d'Harry en me rendant dans la salle de bain. J'enfilai mon maillot de bain noir dont les contours était jaune fluo, ainsi que la bretelle qui passait autour de ma nuque pour tenir le haut. Je passai les doigts dans les cheveux pour les coiffer un peu.
 
Je sortis de la salle de bain prête pour aller piquer une tête dans la mer turquoise. Je sortis sur le terrasse en bois devant la baie vitré et descendis deux marches pour avoir enfin les pieds dans le sable tiède. Je poussai un soupir satisfait et marchai nonchalamment vers l'eau. J'étais loin d'avoir des formes aussi avantageuse que ses filles avec leurs bikini rikiki mais j'avais une seule et unique chose qu'elles n'auront jamais et qui me donnait un avantage considérable. J'avais toute l'attention du grand bouclé qu'elles essayaient désespérément d'avoir.
 
Il s'était figé lorsqu'en se retournant il m'avait aperçut. Un doux sourire naquit sur ses lèvres roses et il retira ses lunettes pour croiser mon regard. J'arquai un sourcil dans sa direction et lui lançai un regard de défie. Ses yeux s'assombrirent quand il comprit ce que j'étais en train de faire et son sourire se transforma en un sourire de prédateur. Je relevai la tête et détournai le regard en passant près de lui pour continuer ma route vers la mer. L'écho de son ricanement vibra dans mon ventre et je sus que j'avais réussi.
 
- Continuez sans moi.
- Mais Harry il va nous manquer un joueur ! Couina une des filles.
 
Lorsque je ne l'entendis pas répondre, je sus qu'il était déjà en train de m'emboîter le pas et mon sourire s'agrandit. Son torse chaud et légèrement transpirant se colla contre mon dos, pendant que ses mains s'accrochèrent à ma taille. Son souffle proche de mon oreille me fit frisonner, mais j'eus quand même la force de retirer ses mains et de m'éloigner. Je me retournai pour lui faire face et croisai les bras sur ma poitrine.
 
- Bonjour jolie demoiselle, tu as bien dormi ?
- Très bien merci, mais j'aurais sûrement mieux dormi si mon copain n'avait pas quitté le lit pour aller faire joujou avec les Barbies gonflable du coin. Répondis-je et il me lança un sourire en coin.
- Je vois... Il est pas très malin ton copain.
- Effectivement c'est un vrai crétin. Il rit et se rapprocha de moi.
- Comment je peux me faire pardonner ? Je fis moi aussi un pas à l'avant.
- Tes copines t'attendent. Répondis-je en lui tapotant la poitrine.
 
Je me retournai et repris la marche jusqu'à la mer. Je n'avais même pas fais une dizaine de pas, qu'il m'attrapa par la taille. Il me souleva comme si j'étais un poids plume et courut vers la mer avant de se jeter avec moi dans les vagues. Je remontai à la surface la première en riant et il sortit lui aussi quelques secondes après, juste devant moi. Il s'approcha jusqu'à ce que mon visage se retrouve à quelques centimètres à peine du sien. Ses mains glissèrent le long de mon corps jusqu'à mes fesses qu'il prit à pleine main et son nez caressa doucement le mien, puis il se baissa légèrement et plaqua ses lèvres contre les miennes. Il m'embrassa avidement comme si nous nous étions pas vu depuis des mois tout en nous enfonçant un peu plus dans l'eau. Les vagues étaient puissantes mais dans les bras d'Harry, elles me paraissaient complètement ridicule, surtout lorsqu'il me souleva et enroula mes jambes autour de sa taille.
 
- Tu es redoutable tu le sais ça ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles. Répondis-je en souriant et il sourit aussi.
- Bien sûr et ton petit numéro de provocatrice ?
- Tu préfères celui de pas touche il est à moi ?
- Non, j'aime quand tu me défis comme ça, ça m'excite. Dit-il en se mordant la lèvre.
- Il t'en faut pas beaucoup de toute façon. Souris-je en haussant un sourcil.
- C'est vrai, il suffit que je vois ton petit cul se balader pas loin de moi et pouf.
- Pouf ?
- Pouf. Fit-il en hochant la tête et je ris. Je ne veux que toi, tu devrais le savoir depuis le temps.
- Oh mais je le sais, mais supporte pas qu'elles tournent autour de toi c'est tout. Dis-je en hochant la tête vers les filles. Je les ai vu tout à l'heure et ça m'énerve qu'elles prennent n'importe quelles occasions pour poser la main sur toi. Il secoua la tête. Imagine un peu l'inverse. Tu veux qu'on essaie ?
- Non tu sais très bien que je serais capable d'en tuer un s'il pose la main sur toi.
- Tu vois ! Dis-je en lâchant son cou pour croiser les bras sur ma poitrine. Alors pourquoi moi je dois supporter ça ?
- Parce que j'ai fais exprès ? Sourit-il et je plissai les yeux. Non excuse-moi c'est vrai que j'aurais pas du, mais je voulais pas te réveiller après la nuit mouvementé qu'on a eu. Et comme j'avais plus sommeil et que je savais pas quoi faire, je suis sortis jouer au volley avec elles parce que j'avais rien d'autre à faire. Elles ne m'intéressent pas.
 
Je poussai un soupir résigné et il colla son front au mien en faisant une petite moue adorable et tout ce qui me restait de frustration s'évapora. Je ne pouvais pas lui en vouloir, il n'avait rien fait et je l'avais bien vue repousser cette fille, mais c'était après elles que j'en avais. Je ne supportai plus leurs façons de se cambrer et de bomber la poitrine quand il approchait, même si lui n'y faisait pas attention moi je le voyais.
 
Ses mains se posèrent sur mes hanches et de son pouce, il dessina les contours du tatouage que je m'étais fait à New-York. Il était situé sur mon aine gauche et il représentait un assortiment de ligne joliment dessiné qui ressemblaient à des tiges de fleurs et au milieu trônait un H dans une belle écriture calligraphique. Il adorait ce tatouage, premièrement parce que cela prouvait que j'étais sienne mais aussi parce qu'il disait que c'était super sexy.
 
- La prochaine fois, je te promet de rester et de te réveiller pour te faire l'amour encore une fois. Murmura-t-il avec un air conspirateur.
 
J'éclatai de rire et repassai mes bras autour de son cou en l'étreignant fortement. Il marcha encore dans l'eau jusqu'à ce que celle-ci nous arrive aux épaules et regarda autour de lui avant de revenir à mon visage. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire malicieux et il tira doucement sur le bas de mon maillot.
 
- Non Harry ! Grondai-je en attrapant ses poignets.
 
Il ricana avant de m'attraper par les hanches et de me jeter à l'eau. Lorsque j'émergeai il avait disparut et je poussai un petit cri, quand je le sentis attraper mes cuisses afin de me refaire tomber. Je remontai de nouveau à la surface et nageai un pour m'éloigner de lui. Quand il remonta aussi à la surface, je me jetai sur lui et appuyai sur ses épaules pour le faire replonger. Ses bras encerclèrent ma taille et je criai à nouveau quand ses dents s'attaquèrent à mes côtes.
 
En se redressant, il me fit basculer sur son épaule et commença à sortir de l'eau. Quand il fut sur le sable, je commençai à gigoter pour descendre et marcher toute seule, mais il me donna une petite claque sur la cuisse et resserra son bras autour de mes jambes.
 
- Connard.
 
Il gloussa et se baissa ramasser sa casquette et ses lunettes laissés là alors qu'il me courait après. Nous passâmes ensuite devant nos voisins et voisines qui jouèrent encore au volley, il gravit les deux marches et entra dans la maison. Il referma porte et rideaux derrière nous, puis il me reposa à terre. Sa main glissa sur ma nuque et me rapprocha de lui pour m'embrasser tendrement.
 
- Si on allait prendre un douche et on allait manger après ? Je meurs de faim. Dit-il en caressant mon tatouage du bout des doigts.
- D'accord, moi aussi j'ai faim.
 
Il me sourit et entrelaça nos doigts avant de me conduire dans la salle de bain avec lui. Nous laissâmes rapidement tomber nos maillots de bain et nous nous engouffrâmes sous l'eau chaude de la douche. Je soupirai de bien être quand je fus sous le jet, mais aussi à cause des mains d'Harry qui s'emmêlèrent dans mes cheveux pour masser doucement ma tête. C'était devenu notre petite routine, nous ne prenions plus nos douches l'un sans l'autre et à chaque fois il me bichonnait comme si j'étais le bijou le plus précieux du monde. J'aimais vraiment ces moments d'intimité avec lui, je me sentais aimé, forte et surtout comme la plus belle fille du monde.
 
Je sentis la main d'Harry se figer et je rouvris les yeux en fronçant les sourcils. Je me retournai doucement dans ses bras et le regardai dans les yeux. Il me dévisagea un long moment les lèvres pincés et avec une drôle d'expression sur le visage, de la perplexité peut-être. Je penchai légèrement la tête sur le côté et posai ma main sur son torse, je remontai légèrement les doigts, jusqu'à dessiner les contours de son hirondelle gauche puis sur le tatouage du dessous. Celui qui représentait deux ailes d'ange qui se refermaient sur la lettre A. Il l'avait lui aussi fait à New-York et c'était le signe qu'il m'appartenait.
 
- Qu'est-ce qu'il y'a ? T'as l'air ailleurs.
- C'est rien. Dit-il en secouant la tête comme pour se sortir de ses pensées.
- Tu es sûr ? Il me regarda.
- Je viens juste de réaliser que ça fait deux ans maintenant qu'on est ensemble.
- Et alors ? Répondis-je en riant un peu. C'est quelque chose de mal ?
- Non, bien sûr que non. C'est juste que... Je ne me suis jamais imaginé vivre vraiment avec quelqu'un et je dois t'avouer qu'au début, j'avais peur de me lasser de toi et de partir en te faisant souffrir. Je lui souris tendrement et lui passai la main dans ses cheveux mouillés.
- Mais tu es toujours là.
- Ça me fait bizarre quand je réalise tout ça et tout ce que je ressens pour toi. Je sais que ça va paraître complètement fleur bleu et qu'après ça mon ego va sûrement en prendre un coup mais, je peux pas vivre sans toi. Jamais je pourrais me lasser de tout ce qu'on est en train de vivre. Il prit ma main et la porta à ses lèvres. Je vois pas ma vie sans toi. En voulant te sauver, c'est toi qui m'a finalement sauvé.
- T'as décidé de me faire pleurer c'est ça ? Lui dis-je la voix enrouée par l'émotion.
- Non bébé, juste qu'en deux ans je t'ai jamais dit ce que je ressentais vraiment. Un simple je t'aime n'est pas suffisant. Tu mérites tellement mieux et pourtant je ne te laisserais jamais partir. Je t'ai dans la peau Andréa, je sais pas si tu réalises ce que ça veut dire pour moi.
 
Je l'attirai doucement à moi et l'embrassai avec tout l'amour que je pouvais mettre. Je ne savais pas quoi répondre à tout ça, il m'avait laissé sans voix. C'est vrai qu'il avait du mal à parler de ses sentiments et même s'il avait plus de facilité à me dire qu'il m'aimait, ça s'arrêtait là. Je n'avais pas droit aux belles déclarations à l'eau de roses et je n'en avais pas vraiment besoin, il me le prouvait assez comme ça. Toutes ses attentions, toutes ses caresses et ses baisers mais aussi de temps à autre les cadeaux qu'il m'offrait parce que ça lui faisait plaisir me suffisait amplement. Mais le plus beau des cadeaux qu'il m'ait offert c'était son cœur et ça, ça valait les plus belles des déclarations.
 
Il me repoussa doucement pour caresser mon visage avec ses pouces. Il frotta doucement son nez contre le mien avec un sourire en coin, puis il claqua plusieurs fois ses lèvres sur les miennes avant de se redresser pour me regarder.
 
- Tu sais, Commençai-je en caressant ses épaules. J'ai pas besoin de déclarations, même si ça m'a fait plaisir de l'entendre, je sais que tu m'aimes et c'est l'important.
- Hmmm.. Bon et si pour rééquilibrer un peu les choses par rapport à ma virilité qui en a prit un coup, on pourrait baiser comme des bêtes contre le mur.
 
J'éclatai d'un rire sonore qui résonna contre les parois de la douche auquel le rire d'Harry se joignit. C'était comme ça que nous vivions notre vie maintenant, dans la joie, l'amour et le rire.
 
**
 
- Harry... Gémis-je dans un soupir.
- Non y'à pas de Harry qui tienne, on avait dit qu'on le ferait au moins une ou deux heures par jour.
- Non pas du tout, on avait dit qu'on le ferait que quand il ferait pas beau.
- Ça fait une semaine voire deux qui fait beau tous les jours, alors on le fait aujourd'hui. Je soufflai. Aller ramène ton petit cul de déesses par ici.
- J'ai pas envie de m'entraîner aujourd'hui. Dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.
- Aller ou je viens te chercher par les cheveux !
- T'oserais pas !
 
Il me regarda par dessus son épaule en arquant un sourcil avec un regard qui voulait dire « Tu veux parier ». Je roulai des yeux et me résignai à me lever du lit pour le suivre. Même si nous étions tranquille depuis près de deux ans maintenant, Harry tenait à ce que je continue de m'entraîner et apprenne à me battre correctement. Maintenant j'étais aussi forte que lui et je savais me battre comme une pro, enfin presque comme une pro. Certes je n'avais pas autant de force qu'un homme et si un jour je me prenais un coup je le sentirais passer à coup sûr. Mais je savais me défendre correctement et j'étais presque sûre que je pourrais battre n'importe qui.
 
Je devais avouer que les entraînements étaient bénéfique et que j'avais en avait besoin, ne serais-ce que pour rester en forme et ne pas perdre tout ce que j'avais acquis avant. Mais aujourd'hui j'avais juste envie de profiter du soleil, comme je le faisais depuis une semaine. J'avais toujours réussi à le faire changer d'avis et toujours repousser au lendemain, mais il n'avait pas l'air de vouloir céder cette fois et j'étais donc résignée à une séance d'entraînement aujourd'hui.
 
En passant dans le salon, où il avait tiré les meubles sur le côté pour faire de l'espace, je jetai un coup d'œil par le fenêtre et soupirai un voyant les vagues turquoise et le sable blanc. Je tournai la tête vers Harry, qui était torse nu avec un short de sport noir. Comme d'habitude c'était une vrai œuvre d'art à lui tout seul. Je relevai les yeux vers son visage et m'arrêtai dans mon élan. À force de l'avoir contemplé pendant presque trois ans, je savais ce que voulait dire cette expression.
 
Il s'avança nonchalamment vers moi et je reculai doucement, son visage était fermé et menaçant. C'était toujours l'expression qu'il utilisait pendant les combats et les entraînements. Et ça voulait aussi dire que j'allais passé un mauvais quart d'heure. Je ne savais pas encore par quoi il allait commençait, parce qu'il faisait toujours tout pour me surprendre, alors je devais anticiper ses mouvements et ses intentions mais c'était toujours très compliqué avec lui. Il ne laissait jamais rien paraître et c'était très difficile à deviner.
 
Alors cette fois et pour une fois, j'avais décidé de le surprendre moi-même. D'habitude je le laissais toujours attaquer en premier, mais pas aujourd'hui. Dès qu'il fut à bonne distance je lui lançai un sourire mesquin et levai mon pied pour l'écraser contre son torse et le repousser. Il vacilla à l'arrière en haletant un peu et releva les yeux vers moi, il se reprit vite et fonça sur moi. Je réussi à éviter le poing qu'il dirigea vers moi et envoyai le mien vers son visage, mais il le stoppa avec son bras.
 
- Tu te venges c'est ça ? Me dit-il avec un petit sourire.
 
Je le repoussai et envoyai mon pied vers ses côtes, mais il attrapa mon mollet et me rapprocha brusquement de lui.
 
- Peut-être bien.
 
Je voulus lui envoyer un coup dans l'estomac mais il m'attrapa par le poignet, puis il mit un coup sur mon pied, sur lequel je tenais l'équilibre et je me retrouvai par terre.
 
- Je pensais t'avoir appris à ne pas te laisser distraire ! Tu me déçois Andréa, tu n'es pas aussi forte et doué que je le pensais.
 
Il haussa les épaules et se tourna pour partir, mais j'envoyai mes pieds vers les siens et les entremêlai. Il tomba à terre et avant qu'il ne puisse bouger où se relever je grimpai sur lui et m'assis juste en bas de son dos. J'attrapai une poignée de ses cheveux en bataille et tirai à l'arrière tout en me penchant, jusqu'à que ma bouche touche son oreille.
 
- Et toi depuis le temps, tu ne sais pas qu'il ne faut jamais tourner le dos à son adversaire.
 
Un sourire prit place sur ses lèvres et il nous fit basculer sur le côté. Je me remis vite sur pied et me repositionnai correctement. Il se leva lui aussi et me regarda avec un sourire avant de revenir à la charge. Je parai ses attaques du mieux que je pouvais et en donnai autant que lui. Comme à chaque entraînement, je sentais mon cœur s'accélérer et l'adrénaline traverser mes veines. J'adorai cette sensation parce que je me sentais puissante et invincible, même si je savais qu'Harry se retenait un peu pour ne pas me faire mal, mais ça ne l'empêchait pas de temps à autre de frapper un peu fort. Je savais que c'était pour me mettre en condition.
 
J'aimais qu'il fasse attention à moi comme ça et qu'il ne voulait surtout pas me faire mal, mais j'aimais encore plus qu'il ne me ménage pas. Comme ça je me sentais à sa hauteur et égale à lui, nous étions au même point et nous nous battions à arme égale. Mais je lui étais reconnaissante qu'il se retienne quelque fois et même quand il y allait un peu plus fort, je savais qu'il n'était pas au maximum de sa force. Si il y mettait toute sa force, je serais déjà moitié morte sur le tapis.
 
Je l'attrapai par les épaules pour le faire tomber en donnant un coup dans ses pieds, mais il gigota pour m'en empêcher et en même temps, il tentait lui aussi de me mettre à terre. À force de nous battre comme ça, nous finîmes tous les deux par tomber à terre, lui sur le dos et moi sur lui. Nous partîmes à rire et ses bras s'enroulèrent autour de moi et il m'embrassa sur le front. Je me redressai légèrement pour le regarder et embrassai tendrement ses lèvres.
 
- Pourquoi j'ai l'impression que tout nos entraînement finissent comme ça ?
- Parce que tu es une folle du sexe obsédée par mon corps ?
 
J'éclatai de rire et lui donnait un petit coup dans l'estomac qui le fit haleter puis rire. Un coup à la porte nous fit nous redresser, Harry roula sur le côté de façon à ce que je me retrouve coincé sous lui, il claqua un baiser sur mes lèvres avant de se lever et aller ouvrir. Je me relevai à mon tour et m'étirai de tout mon long, je m'approchai un peu de l'entrée puis je roulai des yeux en attendant la voix agaçante de la Barbie blonde de ce matin.
 
- Tu devrais venir ça serait cool.
- Je sais pas trop je vais voir.
- On va tous se retrouver sur la plage, il y aura un grand feux avec à manger et à boire. Je suis sûre que tu pourrais t'amuser. Je l'imaginai sourire en lui disant ça.
- Je vais voir avec ma copine. Répondit-il en insistant sur le « ma copine » et je souris.
- Oh.. Oui.. Bien sûr. Fit-elle légèrement déçu. Mais si elle veut pas venir, ne te prive pas toi.
- Écoute... Euuh.. Dit-il après quelques secondes.
- Cassie.
- Ouais Cassie, j'avais promis à Andréa d'être poli et gentil mais là ça commence vraiment à me taper sur les nerfs.
 
Je savais que j'aurais du intervenir à ce moment là, mais à moi aussi elle et ses copines me tapaient sur les nerfs et je voulais juste savourer de l'entendre l'envoyer balader. Premièrement parce que je ne les aimais pas du tout, mais aussi parce que c'était agaçant de les voir tourner autour d'Harry alors qu'il était avec moi. Elles se foutaient complètement de savoir qu'il était en couple ou pas, elles voulaient juste se le faire. C'était pour ça qu'au lieu d'intervenir, je m'étais appuyée contre le mur et passai un peu la tête pour regarder et j'avais juste attendu qu'il lui dise enfin d'aller se faire voir.
 
- Je ne suis pas intéressé par tes gros seins en plastique et tout ce qui est refait chez toi. Je te rappelle que j'ai une copine, ce qui veut dire que je ne suis pas libre et que mettre ton cul et tes seins sous mes yeux comme ça ne sert à rien. Donc toi et tes copines vous allez faire vos numéros de pétasses siliconé à d'autres, parce que moi j'en ai rien à faire. Ma copine me suffit amplement et elle au moins elle a la chance d'être belle et intelligente à la fois, ce qui n'est pas ton cas. Je gloussai doucement et Harry tourna la tête vers moi.Maintenant si tu permets j'ai mieux à faire.
 
Il lui claqua la porte au nez sans lui laisser le temps de réagir ou de répondre quoi que ce soit. Je m'adossai contre l'encadrement de la porte et il se posta devant moi en souriant.
 
- Ses gros seins hein ? Lui dis-je et il gloussa.
- Je suis désolé bébé mais oui j'étais bien obligé de les remarquer, t'as vu la taille des trucs ou pas ? Même un aveugle les auraient vu. J'éclatai de rire et il me prit dans ses bras.Je sais que je t'avais promis de rester aimable, mais j'ai pas pu m'en empêcher.
- T'as bien fait, elles commençaient à m'agacer à moi aussi.
- Il faudra qu'on m'explique un jour, le but de venir draguer un mec en couple.
- Tu draguais pas les filles en couple toi ?
- Si, mais moi je suis un connard c'est pas pareil. Je ris. Non sérieusement c'est vrai non ? Je comprends pas, elles ont bien vu que j'étais avec toi non ?
- Ouais, mais tu passes pas vraiment inaperçu. Il fronça les sourcils.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- C'est simple. Je passais mes bras autour de son cou. Tu es tout simplement le mec le plus sexy que j'ai jamais vu. Il éclata de rire. Je suis sérieuse, t'es vraiment irrésistible. Je crois que si j'avais été à leurs places, j'aurais fais pareil. Il secoua la tête.
- Non toi t'as plus de classe que ça. Je souris.
- C'est vrai que je ne m'y serais pas prit comme ça, mais j'aurais quand même essayé de me rapprocher de toi.
- Tu parles ! La première fois que je suis venu te parler tu m'as envoyé boulet. Je ris.
- En même temps à ce moment ma vie commençait à se compliquer.
- C'est vrai, mais ça m'a beaucoup plut. Jamais aucune fille ne m'avait dit non. Soit elles avaient peur, soit elles étaient folles de moi. Dit-il en souriant. Mais toi tu étais un vrai défie.
- J'ai fais tout ça pour t'attirer dans mes filets. Lui dis-je et il rit doucement.
- Et ça a marché, je suis complètement à toi.
 
Il frotta son nez contre le mien avant de déposer ses douces lèvres contre les miennes. Il me souleva et me porta jusqu'au salon, où il se laissa tomber sur le canapé. Il caressa mes cuisses et je me blottis aux creux de ses bras, le seul endroit où je me sentais bien et en sécurité.
 
- Tu m'en veux pas de lui avoir parlé comme ça alors ?
- Non.
- Tant mieux parce que t'avais pas à m'en vouloir alors que tu as fais pareil. Je fronçai les sourcils et me redressai pour le regarder.
- Que j'ai fais pareil ?
- Oui. Sourit-il. En Australie, quand ce mec te tournait autour.
- Comment tu es au courant ?
- Tu es partie aux toilettes et il t'a suivis, alors j'ai voulus lui démolir le portrait. Mais je t'ai entendu le remettre à sa place. Sourit-il en caressant mes bras. Avec le vent que tu lui a mis, je me demande comment il a fait pour pas se cacher sous un lit et pleurer comme une merde. Rit-il et je ris avec lui.
- Il m'avait vraiment énervé.
- J'ai remarqué et c'était super sexy. J'étais fier de toi aussi.
- C'était rien. Je haussai les épaules. Je voulais vraiment lui faire comprendre que j'étais à toi.
- On forme une bonne équipe je trouve.
- La meilleure. Je l'embrassai tendrement et me blottis à nouveau dans ses bras.
 
Et c'était vrai, nous étions la meilleure équipe qu'il soit. Nous étions à la fois amant et les meilleurs amis du monde. Nous avions notre petite bulle à nous et nous étions heureux comme ça, jamais je ne voudrais changer quoi que ce soit. Certains auraient pu penser que nous nous lasserions l'un de l'autre, qu'avec le temps la passion et l'amour que nous ressentions l'un pour l'autre s'évanouirait. Mais pas du tout, au contraire ils se sont intensifiés et les sentiments sont beaucoup plus profond.
 
Je comprenais maintenant l'amour inconditionnel de mes parents, parce que maintenant j'avais aussi le mien. Même après la mort de ma mère, mon père ne s'est jamais remarié et n'avait jamais fréquenté d'autres femmes. Il lui était resté fidèle et son amour pour elle ne s'était jamais éteint, même si l'au delà les séparaient. Maintenant ils sont réunis et peuvent s'aimer éternellement. Et je savais que si je devais perdre Harry, jamais je ne pourrais aimer un autre homme. Je pensais l'avoir perdu il y a deux ans de cela et même à ce moment, je savais que plus jamais je ne voudrais personne dans ma vie.
 
Parce que mon amour pour lui était pur, intense, inconditionnel mais surtout éternel. Rien ne pourrait éteindre la flamme qui brûle entre nous. Je ne savais pas si lui aussi pensait la même chose que moi à ce sujet, mais c'était ce que je ressentais. Je le serrais un peu plus fort à cette pensée et un sourire prit place sur mes lèvres.
 
- Moi aussi Andréa.
 
Je relevais la tête et lui lançai un regard pleins d'incompréhension. Il me sourit et déposa un baiser sur mon nez avant de se replacer.
 
- Tout ce que tu étais en train de penser, c'est pareil pour moi.
- Comment tu peux savoir à quoi je pense ?
- Je te connais par cœur maintenant mon ange. Je sais quand quelques choses te tracasse, quand tu es triste, ou comme maintenant quand tu penses à nous. J'arrive même à savoir quand tu fantasme sur mon corps de rêve.
- T'es bête ! Ris-je et me replaçai contre lui. Puisque tu es si fort, à quoi je pense maintenant.
- Tu penses à tout ce que tu pourrais me faire avec ta délicieuse petite bouche, si tu vois ce que je veux dire. J'éclatais de rire et me redressai pour m'asseoir à califourchon sur lui. Non mais t'es vraiment doué en plus.
- Arrête. Ris-je en me cachant le visage avec mes mains.
- Hééé. Il attrapa mes poignets et me regarda. On est entre nous, t'as pas à être gêné. Je souris. Bon et sinon tu veux aller à cette fête sur la plage ce soir ?
- Oh non pas question !
- Bon j'irais sans toi, Barbie m'a dit que je ne devais pas me priver parce que tu ne viens pas. Rit-il et je plissai les yeux.
- Fais ça et je te prive de sexe pendant un an.
- Oooooh oui c'est ça ! S'écria-t-il. Tu craqueras avant moi !
- Ça c'est ce que tu crois.
- Tu aimes ça autant que moi petit coeur. Il passa ses mains sous mon t-shirt. Et même plus que moi, tu résisteras pas.
- Plus que toi c'est impossible.
- C'est vrai, mais tu es aussi accro à mon corps que je le suis du tien. Il caressa mes côtes.Tu ne peux pas t'empêcher de me toucher ou de me faire l'amour. Il frôla ma mâchoire avec ses lèvres. Le simple fait de t'imaginer nue sous moi me fait bander alors imagine un peu.Je frissonnai. Tu vois, tu peux pas t'en empêcher.
- Harry.. Gémis-je en me penchant vers lui pour frôler ses lèvres. En faite non !
 
Je me levai et sans un regard, je tournai les talons et partis dans la chambre en gloussant. Je l'entendis jurer et à peine quelques secondes après ça, je sentis son bras s'enrouler autour de ma taille et il me jeta sur le lit. Je ris en essayant de me débattre pour lui échapper, mais il me bloqua en s'asseyant sur moi et en ramenant mes poignets au dessus de ma tête. Ses yeux noirs de désir mais aussi d'amusement me scrutèrent longuement avant qu'il ne plonge sa tête dans mon cou. Il embrassa chaque centimètres de ma peau tout en remontant jusqu'à mon oreille.
 
- Vilaine fille, c'est pas gentil ce que tu as fais tu le sais ?
- J'ai jamais prétendu que j'étais sage. Souris-je à son oreille.
- Tu me rends fou putain. Grogna-t-il à mon oreille. On peut baiser sauvagement maintenant ?
- T'es pas croyable. Ris-je. T'es obligé de parler comme ça ?
- Fait ta petite coincé. Je le sentis sourire contre ma peau. Tu aimes quand je te parles comme ça quand on fait l'amour comme des fous.
- Oui, mais il me semble que là tu parles tu parles mais tu agis toujours pas.
- Ah tu veux jouer ? Me dit-il en se redressant. Je vais te prendre si fort que tu vas avoir du mal à marcher pendant deux semaines.
- Des promesses, toujours des promesses. Soupirai-je pour l'embêter.
 
Il lâcha mes poignets et attrapa le revers de mon débardeur et me le retira en quelques secondes. Il revint sur moi et ses lèvres déposèrent de tas de baisers avide sur tout mon corps. Il attrapa ma lèvre inférieure entre ses dents et la suçota avant de m'embrasser profondément. J'attrapai ses cheveux dans mon poing ce qui le fit gémir, puis ses mains se baladèrent partout sur moi. Ses doigts passèrent sous l'élastique de mon corps et il commença à le tirer vers le bas, quand son téléphone sonna et nous interrompit.
 
- C'est une blague !
 
Il frappa ses paumes sur le matelas et je gloussai alors qu'il se relevait, il me lança un regard méchant qui me fit encore plus rire. Il attrapa son téléphone et roula des yeux en voyant le nom qui s'affichait sur l'écran, il fit glisser son doigt et mit le téléphone à l'oreille.
 
- Zayn tu tombes mal là, j'allais me faire Andy et sauvagement en plus.
 
J'ouvris la bouche et je lui lançai un coussin qu'il rattrapa en riant. Mais son rire s'éteignit vite après ce que Zayn venait sûrement de lui dire. Je me redressai sur le lit et croisai mes jambes en tailleurs en le regardant,, j'attrapai mon débardeur et l'enfilai sans le lâcher des yeux. Il me lança un regard qui ne me rassura vraiment pas avant d'attraper l'arrête de son nez.
 
- T'es sûr ? [...] Putain c'est pas vrai. Il baissa la tête et se gratta le front. [...] Ouais [...] Non mais on va rentrer de suite [...] Au caraïbes, mais même on prend l'avion dès demain matin[...] D'accord, à plus.
 
Il raccrocha et passa ses deux mains sur son visage, avant de les enfouir dans ses cheveux et de tirer dessus. Je le regardai pas vraiment rassuré et attendis qu'il prenne la parole, mais il semblait complètement ailleurs. Il serra et desserra ses poings plusieurs fois signe qu'il était soit énervé soit anxieux. Ses mâchoires étaient contractées au maximum et je ne saurais dire ce que son regard laisser transparaître. Je déglutis et me levai doucement avant de me planter devant lui. Il me regarda droit dans les yeux et poussa un long et profond soupir.
 
- Qu'est-ce qu'il y'a ?
- C'est Simon... Ma respiration se coupa à ce simple prénom. Il s'est évadé de prison il y a trois jours.

Fight For This Love. Tome 2: RevengeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant