Chapitre 15

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Je me réveillai le lendemain en m'étirant de tout mon long et en poussant un profond soupir. J'ouvris doucement mes yeux pour m'habituer à la lumière et souris en sentant le moelleux du matelas. C'était divin d'avoir dormi dans ce lit, j'avais vraiment eu l'impression d'avoir dormi sur un nuage. En plus de ça les draps étaient doux comme de la soie et les coussins aussi douillet que le matelas, si je pouvais, je ne le quitterais jamais. Mais je souvins que je n'étais pas chez moi et je dus me résigner à me lever. Je grognai en me passant une main dans les cheveux et m'assis sur le lit, avant de lever les bras au dessus de ma tête pour faire craquer mon dos. Je regardai autour de moi cette chambre vraiment très grande, puis la porte s'ouvrit laissant apparaître Harry avec un plateau à la main.
 
Je le regardai traverser la chambre, torse nu avec un short de sport blanc qui lui tombait divinement bien sur les hanches. J'avisai la ligne V qui dépassait de son short, puis remontai le long de ses muscles dessinés à la perfection, puis à son visage rieur et provocateur. L'enfoiré, il l'avait fait exprès. Il posa la plateau près de moi et s'assit sur le lit avec un sourire triomphant collé sur les lèvres. Je regardai le déjeuné qu'il m'avait préparé puis lui en gardant un visage neutre. Je ne voulais pas qu'il sache à quel point il pouvait me déstabiliser habillé de la sorte.
 
- Bonjour princesse.
- Salut. Lui répondis-je platement, ce qui le fit sourire. J'aurais très bien pu venir manger en bas comme tout le monde.
- Oui je sais, mais j'ai le droit de te chouchouter un peu non ?
- Je sais ce que tu essais de faire Harry. Il sourit de plus belle.
- Et ça marche ?
- Pas du tout. Tu es partis en voulant me laisser prendre les choses en mains et devenir plus forte ? Et bien félicitation tu as réussis. Son sourire s'estompa un peu. J'ai des choses plus importantes à régler que de jouer à qui va céder le premier.
 
Je repoussai la couverture et me levai du lit pour aller fouiller dans mon sac d'affaire, en répriment un sourire. J'avais légèrement menti, parce que le voir là tout sourire près de moi, me donnait juste envie de lui sauter dessus et de l'embrasser pendant des heures. Mais il avait voulu parier avec moi et je n'allais pas lui facilité la tache. Certes je commençai déjà à lui pardonner, parce que ce qu'il avait fait en venant ici était vraiment adorable. Mais je lui en voulais toujours un peu de m'avoir mise à l'écart, il me disait souvent que nous formions un équipe tous les deux et depuis que Simon s'était évadé j'avais l'impression qu'il faisait bande à part. Et ça me blessait légèrement.
 
Je récupérai des affaires propres, quand ses mains vinrent se poser sur taille. Il posa le menton sur mon épaule et resta comme ça, sans rien dire. Je soupirai et serrai mes vêtements contre moi, attendant patiemment qu'il se décide à parler. Mais pour le moment, je profitai simplement de le sentir là, près de moi. Son souffle claqua sur mon cou et je fermai les yeux en respirant son parfum. Il était là, enfin. Je me retins de toute mes forces pour ne pas me retourner et me jeter sur lui comme une nympho en manque de sexe. Et puis je devais gagner ce pari aussi, mais pas avant de l'avoir torturé un peu.
 
Je me dégageai à contre cœur et retournai vers le lit. Je posai mes affaires sur le lit et en faisant comme s'il n'était pas là, je retirai les vêtements avec lesquels j'avais dormi. J'entendis un hoquet de surprise, alors que je venais de retirer mon haut et que bien sûr, je n'avais pas de soutien-gorge, vu que je détestai dormir avec. Je fis glisser mon leggins sur mes jambes et le retirai. J'osai jeter un coup d'œil vers lui, lorsque j'attrapai mon soutien-gorge propre et vis ses prunelles vertes enflammées de désir et sa lèvre coincé entre ses dents. Je le regardai de haut en bas, avant bien sûr de m'arrêter sur la bosse qui s'était formée dans son short. Je lui lançai mon sourire le plus provocateur avant de m'habiller.
 
- Tu l'as fait exprès ?
- De quoi tu parles ? Fis-je comme si je n'avais pas deviné.
- Tu sais très bien de quoi je parle ! Je souris.
- Oh tu parles de ça ? Dis-je en désignant mon corps à moité vêtu. Mais mon chéri, ce n'est pas toi qui a dit que tous les coups étaient permis ? Il ouvrit la bouche, puis la referma.
- Salope !
- Oui, mais tu aimes ça pas vrai ? Souris-je en le défiant du regard.
 
Il s'approcha mais je levai une main pour le stopper.
 
- Tutut, si tu fais un pas de plus tu perds ! Il sourit et se pencha pour que son visage soit tout proche du mien.
- Bien joué ma belle, tu m'as eus. Mais n'oublie pas, le jeu ne fait que commencer et quand j'aurais gagné, tu me supplieras de te baiser. Un frisson d'excitation me parcourut.
 
Harry 0 - Andréa 1.
 
- Tu es bien trop sûr de toi mon cœur, fais gaffe à ne pas te laisser prendre à ton propre jeu. C'est toi qui va me supplier Harry et je prendrais mon pied comme jamais.
- T'es vraiment trop bonne quand tu parles comme ça, tu le sais ? Tu sais aussi que ça me donne envie de te faire des tas de choses, du moment que tu cries mon nom ? Je souris.
- C'est toi qui va crier le mien. Que tu le veuilles ou non, c'est moi qui mène le jeu.
- Peut-être que je te laisse volontairement le contrôle parce que j'aime ton côté dominatrice. Je souris.
- Alors tu n'es pas au bout de tes surprises, parce que tu vas souffrir. Il grogna.
- Profite bien bébé, parce que quand je t'aurais de nouveau toute entière, c'est toi qui va souffrir et dans le bon sens du terme. Et tu en redemanderas encore et encore.
- J'ai hâte de voir ça alors. Soufflai-je et il déglutit avant de passer sa langue sur ses lèvres.
 
Je lus dans ses yeux, ses intentions, il allait craquer et je n'attendais que ça. Il commença à lever doucement les bras et à se rapprocher quand son téléphone sonna, brisant notre petite bulle. Il grogna de frustration et se recula en grommelant. Il était légèrement irrité par cette interruption et je devais dire que moi aussi. Je le voulais tellement que ça m'en faisait mal, mais pour rien au monde je ne craquerai la premier. J'avais encore une fierté à respecter. Il attrapa son téléphone et répondit brusquement, puis il se radoucit un peu. En entendant sa conversation, je devinai sans mal à qui il parlait. Sûrement un des trois garçons restés à Londres, d'ailleurs je me demandai bien pourquoi ils avaient mit aussi longtemps à appeler. Le moteur de la Audi était facile à reconnaître et j'étais certaine qu'ils m'avaient entendu partir. À moins qu'ils n'aient appelé hier soir sans que je sois au courant.
 
Harry discuta quelques instants avec son interlocuteur puis me tendit le téléphone. Je fronçai les sourcils et le pris, puis je le mis contre mon oreille pour voir ce que l'on me voulait. Si c'était un des garçons, j'allais passer un sale quart d'heure, mais peu importe, j'étais majeure et vacciné et jusqu'à preuve du contraire, je faisais encore ce que je voulais.
 
- Allô ?
- Je vais botter ton petit cul quand tu rentreras ! Menaça la voix de Louis derrière le téléphone, je ne pus réprimer un gloussement. Ça te fait rire en plus !
- Oh ça va Louis, j'ai encore le droit d'aller et de faire ce que je veux.
- C'était débile !
- Pas plus que de me laisser sans nouvelles. Et je disais ça aussi pour Harry. Tu savais que je finirais par l'apprendre un jour ou l'autre, le mieux était au moins de me dire qu'il allait bien.
- J'avais promis.
- Et tu avais aussi promis de ne jamais me trahir il me semble. Il soupira et moi aussi.Comment vont mes grands-parents ?
- Ça va ils nous bichonne, surtout Victoria. Je souris, c'était bien elle. Et de ton côté ?
- J'ai pas fini de lui faire payer. Dis-je en regardant Harry dans les yeux. Mais je suis contente de l'avoir retrouvé et de voir qu'il va bien. Louis rit et Harry me lança un regard pleins de tendresse.
- Du nouveau ?
- Tyler, le père d'Harry connaissait mes parents. Mais tu le savais je suppose ?
- Non pas du tout ! Je savais même pas que vous étiez chez son père ! On savait juste que Liam et lui étaient sur Blackburn !
- Et ben voilà qui est fait.
- L'enfoiré !
- N'est-ce pas ?
- Il aurait pu nous le dire !
- C'est ce que je me dis depuis hier, mais ça ne s'applique pas qu'à lui.
- Je suis désolé, c'est ça que tu veux entendre.
- Parfaitement et je veux que tu rampes à mes pieds aussi, juste pour la forme. Il éclata de rire.
- Désolé sœurette, la seule personne devant qui j'ai envie de me mettre à genoux, c'est ta cousine pour lui faire des choses...
- Ça va, ça va j'ai compris épargne-moi les détails je t'en prie. Il rit.
- Plus sérieusement, on est vraiment désolé, mais une promesse est une promesse, chez nous on a pas le droit de la briser. Mais les garçons et moi on est vraiment sincère quand on te dit qu'on aurait voulu te le dire des centaines de fois. On ne pouvait pas, du moins pas tant qu'il ne nous aurait donné son feu vert.
- C'est oublié.
- Je suis pas convaincu là.
- Pourtant c'est sincère, mais attendez-vous au retour de bâton. Il rit et je l'imitai.
- Tu lui a montré la liste ?
- Non pas encore, j'avais autre chose à penser quand je suis arrivée.
- Montre-lui, il pourrait d'aider.
- Oui je le ferais.
- Bien. J'entendis une voix étouffé derrière lui. Ta cousine t'embrasse.
- Oui moi aussi.
 
Après d'autres banalités échangées, nous finissons par raccrocher, sans qu'il ne m'eut glissé de faire bien attention à moi et que lui et les garçons se tiennent prêt si je les appelais. Je me croyais plus rancunière que ça, mais comment leurs en vouloir ? Ils sont mes meilleurs amis, les seuls que j'avais et depuis le début ne pensaient qu'à me protéger. Et malgré tout ce que j'avais pu leurs dire, ils étaient prêt à intervenir au moindre de mes appels. C'était en partie pour ça que je les aimais autant, en dehors du fait qu'ils étaient tous simplement géniaux. Je ne pourrais jamais, jamais rester bien longtemps fâché contre eux, ça m'étais carrément impossible.
 
Je rendis le téléphone à Harry, puis m'assis sur le lit et je commençai à grignoter le petit déjeuné qu'il m'avait apporté. Il s'assit face à moi après avoir rangé son téléphone et me regarda manger sans rien dire. Je le regardai de haut en bas en mangeant une fraise d'un air indifférent alors qu'au fond de moi des milliers de papillons se déchaînèrent, tout excités de sentir de regard sur moi. J'attrapai un toast tartiné de Nutella, comme je les aimais, et croquai en accrochant mon regard au sien. Je voulais lui demander pourquoi il me fixait comme ça, mais je me retins sachant qu'il aurait toujours une réplique coquine en stock et qu'il allait sûrement me la sortir, pour essayer de me faire perdre mes moyens. C'était un démon.
 
Il se déplaça sur le lit pour se rapprocher de moi, je fronçai légèrement les sourcils, me demandant ce qu'il voulait mais je ne dis toujours rien. Je le laissai faire. Un léger sourire étira ses magnifiques lèvres roses et charnues. Mes yeux se fixèrent sur elle et je me figeai instantanément alors que j'allais de nouveau croquer dans le toast. Le bout de sa langue sortis d'entre ses lèvres et il les lécha, ce qui me fit frisonner. Il s'approcha encore et d'un mouvement brusque, se pencha et croqua dans mon toast avant de s'enfuir au plus vite.
 
Je regardai, incrédule, son grand corps disparaître par le porte secoué d'un rire moqueur. Il venait de m'avoir en beauté. Harry 1 - Andréa 1. Mais la partie était loin d'être terminé. Un sourire mesquin étira mes lèvres alors que je reposai le toast et mon cerveau se mit à tourner à tout vitesse afin de trouver ma prochaine attaque. Je commençai à aimer de plus en plus ce jeu, surtout si c'était moi qui gagnait, mais ça ce n'était qu'une question de temps, parce que j'allais faire en sorte qu'il s'en morde les doigts au point de finir par jeter l'éponge et me laisser gagner. Nous adorions les défis et celui-ci était de taille, parce que nous savions tous les deux que nous tenions sur un fil et qu'il était très facile de nous faire craquer, même si nous faisions en sorte de résister au maximum.
 
Harry était fort, très très fort et il ne flanchait pas souvent, sauf quand cela me concernait, mais cette fois c'était moi qui avais lancé le défi et la donne changeait. Mais je comptais mettre le paquet et obtenir ce que je voulais. Soit lui nu dans mon lit, essoufflé et transpirant, mais surtout vulnérable alors que nos deux corps se retrouveraient enfin. Je secouai la tête pour m'ôter toutes ses pensées salaces de la tête et je ne pus m'empêcher de rougir toute seule. Cela m'arrivait de fantasmer sur Harry et je m'étonnai à chaque fois de voir à quel point je pouvais avoir des pensées aussi cru. Et j'avais découvert ce côté de moi quand il était entré dans ma vie. Décidément il m'avait bien chamboulé l'existence, mais je ne regrettai rien et je le referai sans hésiter.
 
Lorsque je finis enfin de déjeuner, je descendis avec le plateau que je laissai dans la cuisine, puis je passai dans le salon. Harry releva les yeux et me sourit d'un air moqueur, mais je l'ignorai complètement et adressa mon plus beau sourire à la personne assise près de lui. Je me penchai et déposa un gros et bruyant baisé sur la jour de Liam avant de m'asseoir près de lui, toujours en ignorant l'objet de mes fantasmes à côté qui souriait comme un imbécile. Il savait que le jeu n'était pas terminé et que je préparai quelque chose, le pire dans tout ça, c'était que même s'il savait qu'il allait s'en mordre les doigts, il attendait avec impatience ma prochaine attaque.
 
Je me concentrai sur la télé, du moins j'essayai car les garçons avaient vraiment choisit un programme des plus ennuyant, surtout pour une fille. Au bout d'une vingtaines de minutes j'en avais déjà assez, de regarder des mecs parler de moteur de voiture et tout ce qu'il se rapportait à ça, surtout que les garçons près de moi, ne pouvaient s'empêcher de faire des commentaires. Et bien sûr, je ne comprenais strictement rien. Mais que pouvais-je faire dans une maison que je ne connaissais pas ? Pourtant piqué de curiosité, je me levai du canapé et sortis par la baie vitrée du salon pour rejoindre le jardin. Enfin si je pouvais appeler ça comme ça. Je dirais plutôt l'immense étendu de terre. Une petite clôture blanche séparait le jardin avec piscine et barbecue, pour laisser place au terrain où gambadaient des chevaux.
 
Je descendis les marches, contournai la piscine qui me faisait un peu envie, puis j'ouvris le petit portail pour me diriger vers les chevaux. J'adorai ces bêtes là, mais je devais avouer que , quand je ne les connaissais pas elle me faisait un peu peur. Je me hissai sur la clôture faite de poutre de bois assez épaisse pour supporter mon poids. Je regardai les chevaux brouter et parfois se rouler dans la terre et ça me fit sourire. Je me souvins vaguement faire du cheval avec ma mère au chalet de Norham. D'ailleurs en regardant de plus près, l'un des chevaux de Tyler ressemblait étrangement au mien. Celui que mon père m'avait acheté pour mes six ans, qui d'ailleurs lui aussi n'était un bébé à cette époque. Mais il m'avait marqué parce qu'il était d'un noir d'ébène avec un tache blanche au milieu des yeux. Ce qui à l'époque lui avait le nom d'Oréo.
 
Prise de nostalgie, je me redressai et apportai mes doigts à ma bouche pour siffle. Mon père avait commencé à dresser mon cheval et comme les deux autres (le sien et celui de ma mère), il sifflait d'une façon bien spéciale pour les faire venir à nous. Et il m'avait aussi appris à le faire pour pouvoir faire venir mon cheval vers moi. Le pur-sang redressa la tête et les oreilles avant de regarder droit vers moi. Mes yeux s'écarquillèrent, prêt à sortir des orifices quand je vis la tache blanche au milieu de ses yeux.
 
- Oréo !!
 
Le cheval se mit à trottiner vers moi et je bondis de la barrière pour courir vers lui. Je n'arrivai pas à croire que c'était bien lui, mon cheval à moi ici chez le père de mon petit copain, qui à la base n'était pas censé se connaître. Je me pendis au coup du cheval et sanglotai en le serrant très fort contre moi. Je pris son immense tête entre mes mains pour le caresser et il me renifla tout le visage avant de me donner un petit coup de tête en signe d'affection. Nous avions tellement grandit tous les deux que je me demandai s'il m'avait lui aussi reconnu.
 
Je me reculai de quelques pas, essayai les larmes sur mes joues. Je levai les mains à hauteur de mon visage comme des pinces de crabes puis je sautillai d'un pied à l'autre en tournant sur moi-même. Parce que lorsqu'on à six ça nous amuse de faire ce genre de chose et surtout de l'apprendre à un cheval en plein dressage. Je me souvins comment mon père et ma mère riait lorsque je faisais ça et que je demandai au cheval de le reproduire en lui promettant des bonbons au caramel. Quand je lui refis face, Oréo commença à sautiller d'une pattes à l'autre en tournant sur lui même et je ne pus m'empêcher de sautiller comme une petite fille, en lançant un petit cri perçant. C'était bien lui et il se rappelait. Je m'avançai de nouveau vers lui et m'accrochai de nouveau à son cou.
 
- Ton père me les a confié après la mort de ta mère.
 
Je sursautai en entendant la voix grave de Tyler. Je me retournai vers lui et il me regarda avec bienveillance, avant de continuer à s'approcher. Il donna une tape amicale sur le flan d'Oréo avant de s'approcher de moi.
 
- Je savais qu'un jour tu viendrais me voir, donc je l'ai gardé tout ce temps pour toi.
- Comment ?
- Ton père me l'avait dit. Il savait qu'il était menacé depuis qu'il avait tué Derek et qu'un jour tu prendrais sa relève et que par conséquent tu viendrais chercher des réponses sur ta mère.
- Vous.. Vous savez où est ma mère ?
- Si Maggie n'a pas changé d'adresse entre temps oui je le sais. Mais normalement elle est obligée de me prévenir s'il y a un changement.
- Donc vous savez sûrement que...
- Que Simon est là bas ? Oui je le sais et c'est pour ça que j'ai empêché Harry d'y aller. Je le regardai en fronçant les sourcils. J'ai eus des retrouvailles assez violentes avec mon fils tu sais. Il sourit tristement. Il m'a collé un beigne la première qu'il m'a vu. Mais il a fait de gros effort pour se contenir par la suite, tout ça pour toi. J'ai attendu qu'il veuille bien m'écouter pour enfin lui dire la vérité et même s'il était sceptique il a bien voulu me faire confiance. Il me regarda avec des yeux brillants. Il est très amoureux de toi tu sais ? Il ne se passait pas une journée sans que ton nom ne sorte de sa bouche. Je souris.
- Je l'aime aussi vous savez, plus que tout.
- J'ai bien remarqué et après tout ce qu'il a vécu je suis content qu'il soit tombé sur toi. Je n'aurais pas pu rêver mieux pour mon fils. Tu as été élevée par des gens formidable et je sais d'emblée que tu l'es aussi. Il posa sa main sur mon épaule. Tu es très courageuse pour ton âge, mais aussi très forte. Son sourire s'agrandit d'amusement. Surtout qu'il en faut pour supporter un Styles. Je ris puis je souvins d'un truc.
- Attendez. Je sortis la liste de ma poche. Lyter Stelys !
- Oui c'est moi. Il sourit. C'était pour éviter qu'on me retrouve, mais ton père n'était pas vraiment doué pour les anagrammes. Grimaça-t-il et j'éclatai de rire.
- Il est plus fort en chasse au trésor.
- C'est vrai.
 
Je le regardai en souriant, puis je m'approchai de lui et le serrai dans mes bras. Il resta figé pendant quelques secondes, puis une fois sa surprise passé, il m'enlaça à son tour, posant son menton sur ma tête. Il me caressa doucement le dos avant de me relâcher et de faire un signe de tête pour me montrer quelque chose derrière moi. En tournant la tête j'aperçus Harry marcher vers nous les mains dans les poches d'un jeans qu'il avait du enfiler entre temps. Tyler me pinça doucement la joue et s'élança vers son fils. Lorsqu'il passa près de lui et lui donna une tape amicale sur l'épaule tout en regagnant la maison.
 
J'essuyai les reste de larmes sur mes joues et me retournai vers Oréo qui broutait l'herbe près de moi. Sans me toucher, Harry se posta tout près derrière moi. Il enfouit son nez dans mes cheveux pour me respirer et je ne pus m'empêcher de frisonner. Il posa ensuite sa joue sur le côté de ma tête sans rien dire. Parce qu'il devait savoir que j'avais plus besoin de sa présence, que de paroles rassurante. Je poussai un profond soupire et en fermant les yeux, je me reposai contre lui. Le pari n'était plus d'actualité pour le moment, je le savais et lui aussi. Nous nous permettions une trêve parce qu'elle était nécessaire. Ses bras s'enroulèrent autour de ma taille et il plongea son visage dans mon cou pour y déposer un long et doux baiser.
 
- C'est mon cheval, celui que mon père m'avait acheté quand j'avais six ans.
- Oréo ?
- Oui. Je souris. Ton père l'a gardé pour moi. Il ne dit rien pendant un petit moment.
- Il sait où est ta mère.
- Je sais, il vient de me le dire... Elle va bien ?
- Il a eut Maggie au téléphone la semaine dernière et oui elle se porte à merveille d'après Maggie. Il me contourna pour me faire face. Elle veille sur ta mère tu n'as pas à t'en faire. Elle est peut-être âgé mais crois-moi d'après Tyler c'est une vrai furie. Sourit-il à moitié.
- Je veux la voir, il faut que j'y aille.
- C'est compliqué Chérie. Il me caressa la joue. Sinon tu peux me croire que ta mère serait déjà près de toi. Le problème c'est qu'on ne sait pas encore si Simon à quelqu'un sur place pour surveiller les alentours. Je soupirai.
- Elle est où ? Demandai-je avec des yeux brillants. Il hésita un instant avant de me répondre.
- Yelverton. Je le dévisageai en fronçant les sourcils. C'est une petite ville dans le sud de l'Angleterre, bien à l'abri et en campagne. L'endroit rêvé.
 
Je soupirai et regardai au loin par dessus son épaule. J'en avais marre de tout ça, si je pouvais, j'irais directement retrouver ma mère et l'arracher à Simon. Bien sûr sans oublié de mettre une bonne raclée à celui-ci et le renvoyer derrière les barreaux aussi vite qu'il s'en était échapper. Mais je savais qu'on ne pouvait pas aller là-bas au hasard, il fallait d'abord établir un plan et je devinai qu'Harry et Liam s'en occupait déjà avec l'aide de Tyler. Il fallait juste qu'ils m'en parlent un peu plus afin que je puisse avoir un aperçus de la situation. Je me demandai s'il m'aurait appelé quand il aurait fallut aller chercher ma mère ou s'il aurait continuer à faire de sourd et revenir avec elle par la suite.
 
J'optai pour le deuxième hypothèse. Le connaissant, je savais qu'il m'aurait laissé à l'écart de tout ça, simplement pour me protéger. Je ne pouvais l'en aimer que davantage, mais j'aurais été quand même un peu en colère contre lui de m'avoir écarté. Maintenant que j'étais avec lui, j'espérais qu'il ne me laisserait plus jamais et que malgré le danger dans lequel nous nous fourrons, me garde toujours auprès de lui. Je voulais retrouver cette équipe que nous formions pendant la première année de notre rencontre et les deux ans qui se sont écroulés. Ma place était auprès de lui parce que je l'aimais, pour le meilleur et pour le pire, dans le bonheur comme dans le malheur et le danger. Il était ma moitié et nous devions tout partager ensemble.
 
Ses doigts sur ma joues me sortirent de mes songes et je plongeai mes yeux dans les siens emplit d'amour et de tendresse. Je pourrai pleurer de joie pour ce regard là. Il traça les contours de mon visage du bout de doigt, comme s'il avait peur de me briser en mille morceau s'il y allait trop fort. Il caressa mes lèvres, mon nez et mes yeux, avant de redescendre tout doucement. Ce n'était pas grand chose en soit, mais ces caresses avaient pour moi une profondeur que personne à part lui et moi pourrait comprendre. À travers ses doigts, il me faisait passer un message très clair, il m'aimait plus que la vie elle même et serait près à tout pour me garder près de lui saine et sauve. Je le savais car que je ressentais la même chose quand je le caressai de la sorte.
 
- Je t'aime. Dis-je en même temps que lui me dit « Je veux que tu rentres à Londres. »
 
Je fronçai les sourcils et comme s'il m'avait frappé, je reculai d'un pas. Il soupira en laissant retomber sa main, puis il la passa dans ses cheveux. Je voyais bien que cette décision lui coûtait, il était partagé et pourtant il avait aussi l'air sûr de vouloir me renvoyer à Londres. Prise de panique, je me mise à trembler de tous mes membres. Je commençai à secouer la tête avant que les mots ne puisse sortir de ma bouche. Non je ne pouvais pas mais surtout je ne voulais pas être encore une fois loin de lui, surtout que je venais de le retrouver. Il soupira de nouveau et tendit la main pour me toucher la joue. Je secouai encore la tête et je sentis mes yeux me piquer à cause des larmes.
 
- Non non non non. Dis-je la voix tremblante. Ne me demande pas ça s'il-te-plaît.
- Andréa...
- Non s'il-te-plaît Harry pas ça. Je lui sautais au cou. Je veux rester avec toi, dis-moi que je peux rester avec toi je t'en supplie, laisse-moi rester avec toi, je veux pas partir.
- Bébé écoute-moi.
- Non non. Je l'embrassai plusieurs fois sur les lèvres. T'as gagné, je te laisse gagner. Je l'embrassai encore. T'as gagné le pari, s'il-te-plaît je veux être avec toi, ne me laisse pas partir. Je l'embrassai et les larmes commencèrent à couler le long de mes joues. Je t'aime, je veux rester avec toi, j'ai besoin de toi, je peux pas me retrouver encore une fois sans toi.
- Chuuuut. Il me serra fort contre lui en me berçant. Chuut, c'est finit bébé, c'est finit. Je suis là. Il posa son front contre le mien en se pinçant les lèvres prit d'un combat intérieur. Tu vas rester avec moi d'accord ? S'il-te-plaît bébé arrête de pleurer, je ne supporte pas te rendre aussi malheureuse.
- Alors ne me demande pas de te quitter, je suis malheureuse sans toi, j'ai l'impression que ma vie n'a plus aucun sens s'il elle ne tourne pas autour de toi.
- Oh Andy mon amour. Il attrapa mon visage entre ses mains et m'embrassa plusieurs fois.C'est pareil pour moi. Il caressa mes joues pour essuyer mes larmes. Je ne te laisserais plus jamais d'accord ? Je hochai la tête. Plus jamais.
- Promets-le moi.
- Je te le promets. Il claqua un baiser sur mes lèvres. Je t'aime mon ange.
 
Je me surélevai sur la pointe des pieds et en passant mes doigts dans ses cheveux, je l'embrassai tendrement et gémis quand sa langue pénétra dans ma bouche à la recherche de la mienne. Il m'offrit un baiser à la fois remplit d'amour et de tendresse, mais aussi avide et sauvage. Ses bras m'encerclèrent si étroitement qu'il aurait pu m'étouffer d'un seul geste et je rêvai qu'il le fasse. Je rêvai qu'il m'étouffe de son amour et de tous les sentiments qu'il avait pour moi. Je ne rêvai que de me perdre en lui, qu'il m'avale tout entière, je voulais gravité autour de lui comme la terre autour du soleil. Parce qu'il était mon monde, mon soleil et mon étoile. L'ange tout droit descendu du ciel pour me protéger. Certes il était plutôt du côté des anges déchus et il avait voulu me tuer à un moment, mais il avait changé. Parfois j'avais l'impression de revivre en quelques points l'histoire de Patch et Nora de Hush hush, mon roman préféré. Mon histoire avec Harry était similaire à la leur, si l'on enlève le côté surnaturel et quelques autres détails.
 
Harry se sépara de mes lèvres la respiration aussi haletante que la mienne et un sourire satisfait peint sur le visage. Je souris à mon tour et le serrai plus fort. Il me repoussa un peu afin de pouvoir me regarder bien dans les yeux. Un nouveau sourire prit place sur ses lèvres alors qu'il empoigna mes fesses dans ses deux grandes mains et qu'il les malaxa un peu. Puis il les remonta et m'embrassa une dernière fois avant de se détacher complètement de moi. Il me sourit alors que je ne compris pas trop son changement d'attitude. Je voulus me rapprocher mais il leva la main pour m'en empêcher.
 
- Tu peux rester avec moi, mais à une seule condition. Je déglutis.
- Laquelle ?
- Le pari est toujours d'actualité et je compte bien le gagner.
- Mais.. Je fronçai les sourcils. Je t'ai dis que je te laissais gagner.
- Non c'était un moment de faiblesse ou disons plutôt une trêve. Quand je passerais la clôture la trêve sera rompu et tout redeviendra comme avant.
- C'est ridicule. Ris-je.
- Mais tu joues ?
- Et comment ! Je compte bien gagner. Il rit. Donc quand tu aurais franchit cette clôture je devrais te détester à nouveau.
- C'est ça et je devrais te rendre folle à nouveau. C'est tes derniers moment chérie.
 
Il ouvrit grandement ses bras tout en marchant à reculons se rapprochant de plus en plus de la barrière. Un large sourire prit place sur mon visage et je me mis à courir droit sur lui. Il me lança un sourire mesquin, referma ses bras et se retourna pour se mettre à courir. Je ris et accélérai pour le rattraper. Même si avec les entraînement j'étais à peu près aussi rapide que lui, je savais déjà qu'il se retenait pour que je le rattrape. Il tourna la tête vers moi avec un sourire radieux et quand il me vit aussi près de lui, il se retourna et je lui sautai dessus. Il perdit l'équilibre et nous nous retrouvâmes tous les deux allongés par terre mort de rire.
 
Il roula de façon à se retrouver par dessus moi, puis il attrapa mes poignets et les bloqua au dessus de ma tête. Il fonça sur moi et m'embrassa partout sur le visage, dans le cou et sur le dessus de la poitrine et il recommença au moins trois ou quatre fois. Je libérai mes mains et le poussai pour rouler par dessus lui et l'embrasser à mon tour afin de profiter à fond de cette trêve tant que je le pouvais encore. Il ne pouffa et mon cœur se gonfla d'amour quand je l'entendis rire comme ça. Il était tout simplement parfait et il était à moi corps et âme. Il nous fit encore rouler et m'embrassa passionnément avant de me regarder avec un sourire qui dévoila ses magnifiques fossettes. Je fondis sur place, il était magnifique.
 
- Tu es une petite diablesse tu le sais ? Je souris largement.
- Mais c'est pour ça que tu m'aimes non ?
- Je suis bien obligé, tu m'as ensorcelé. Je pouffai et lui donnai un petit coup. Je t'aime pour tout un tas de raisons Andy. Il me sourit. C'est d'ailleurs pour ça que je m'en vais sur le champs.
 
Il claqua un long et bruyant baiser sur mes lèvres et se releva pour partir en courant vers la barrière. Je m'allongeai sur le ventre pour le regarder sauter par dessus et se retourner vers moi en faisant un référence. Même d'ici je vis son sourire, puis il retourna dans la maison me laissant seule dans ce champs à rêver de lui et surtout de réaliser à quel point je pouvais l'aimer. Il aimait autant que moi ce petit jeu entre nous et même si maintenant je pourrais plus vite céder à ses avances, il n'en restait pas moi que je lui était reconnaissante de continuer de jouer avec moi. Parce que d'un côté ça me rassurer de voir qu'il était prêt à tout pour me faire penser à autre chose, mais aussi parce que c'était un truc entre nous.
 
Notre histoire avait commencé à peu près comme ça, il s'était lancé lui-même le défie de m'avoir et de voir combien de temps je pourrais lui résister. Et malgré ces trois années passé ensemble, il nous arrivait encore de jouer au chat et à la souris parce qu'au fond nous aimions ça, nous reconquérir. C'était comme ça que nous avons commencé et c'était comme ça que nous finirions.

Fight For This Love. Tome 2: RevengeHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin