Chapitre 3

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POINT DE VUE HARRY
 
Le lendemain de notre arrivée à Londres, j'avais envoyé un message aux garçons pour leurs dire de me retrouver un peu plus tard dans la matinée afin de faire le point, mais surtout de se préparer à une éventuelle attaque de Simon. Et je préférais que nous soyons seul pour parler de ça, les filles ne devaient en aucun cas être mêlées et surtout ne pas être au courant pour le moment. C'était assez dur pour moi de demander de l'aide étant donné que je m'étais toujours très bien débrouillé tout seul, mais j'ai appris à ne plus voir ma vie d'un point de vue solitaire. J'avais des amis, je devrais même dire des meilleurs amis, les plus formidable que personne ne pourrait avoir. Ils m'avaient aidés et prit soin d'Andréa quand je ne le pouvais pas et je leurs serais toujours reconnaissant pour ça.
 
Je leurs avais bien sûr dis que je leurs rendrais la pareille, mais ils m'avaient tous affirmés que ce n'était pas la peine, que j'en avais fais assez pour eux depuis que nous nous connaissions. Et c'était vrai, j'étais toujours là lorsqu'ils avaient le moindre problème et n'hésitais pas à me mouiller pour eux. Comme la fois où j'avais fais quarante-huit heures de garde à vue pour avoir couvert Zayn qui avait pratiquement battu à mort un mec qui avait osé giflé sa Alexandra. À l'époque, je me fichai un peu d'aller en taule, je n'avais rien à perdre et surtout personne ne serait affecté par mon absence. Heureusement les garçons avaient réussit à me faire sortir et j'ignorai toujours comment ils s'étaient débrouillés.
 
Depuis que j'étais avec Andréa, je m'étais rendu compte que demander de l'aide n'était pas signe de faiblesse et qu'au contraire, lorsque nous étions plusieurs et soudés comme nous l'étions, nous étions beaucoup plus fort que n'importe qui. La preuve, pendant presque un an j'avais réussi à échapper à Simon avec Andréa et par la suite, lorsque les garçons s'en sont mêlés, nous avions réussi à l'envoyer en prison. Du moins ils avaient réussi, moi j'étais derrière les barreaux, mais disons que ce n'était pas plus mal parce que Simon y était avec moi et il n'était pas dans leurs pattes. Nous étions une belle petite équipe et tous ensemble, nous pourrions une fois de plus venir à bout de mon cousin un peu cinglé sur les bords.
 
C'était pour ça qu'en arrivant à mon appartement vers onze heures, ils avaient déjà récoltés quelques informations qui pourraient nous aider. Nous pourrions être tranquille pour en parler car Andréa était retournée dans sa grande maison avec les filles, pour leurs montrer les photos de notre tour du monde. Bien que nous ayons décidé de vivre ici avant notre départ, elle n'avait pas apporté toutes ses affaires car elle ne voulait pas vendre sa maison. Je la comprenais un peu et sur ce coup là ça m'arrangeait bien, tout le nécessaire pour relier son appareil photo à l'ordinateur était resté chez elle.
 
Je déposai des bières fraîche sur la table et m'installai au bout de celle-ci pour pouvoir apercevoir tous mes amis. Nous commençâmes la conversation sur des banalités comme mon tour du monde avec Andréa et les villes que nous avions visités. Nous sirotions tranquillement nos bières en discutant de tout et de rien, jusqu'à ce que la conversation dérive enfin sur la cause de notre présence ici, sans les filles. Je finis ma bière et reposai la bouteille sur la table, puis je me laissai retomber sur ma chaise en croisant les bras sur ma poitrine.
 
- Bon on en a pas appris beaucoup en faite, il a pas de contact avec ses anciennes connaissances. Annonça Zayn en se grattant le menton. Il y a juste une chose.
- Laquelle ?
- Une fille est venue le voir plusieurs fois pendant qu'il était en taule.
- Une fille ? Qui ça ?
- Aucune idée, on sait juste qu'elle s'appelle Stacia King et qu'elle a environ la vingtaine.
- Vous avez fait des recherches sur elle ?
- Oui, on a fouillé partout. Intervient Louis. Aucune trace d'elle nulle part, surtout dans l'entourage de Simon. Donc on en a déduit que c'était une fausse identité.
- Et les caméras de surveillance de la prison ?
- Je suis sur le coup, mais ils ont un système en béton. Répondit Niall et je me tournai vers lui.
- Et ?
- C'est pas impossible, il va juste me falloir quelques jours et je sais pas combien encore. Je vais faire le plus rapidement possible.
- Je te fais confiance, c'est toi le meilleur.
- Non, le meilleur c'était Jacob. Dit-il pensif et ça nous cloua le bec pendant quelques secondes. Je vais y arriver, mais je sais pas dans combien de temps.
- Fait du mieux que tu peux. Lui dit Liam en souriant légèrement et en lui donnant une tape amicale sur le bras.
 
Nous étions tous proche de Jacob, mais je l'étais bien plus que les autres étant donné que c'était moi qu'il l'avait rencontré le premier, mais j'avais jusque là oublié que Niall aussi était assez proche de lui. Leur passion pour l'informatique les avait rapproché, au point de faire les quatre cent coups ensemble. Jacob avait pris Niall sous son aile et lui avait appris des tas de trucs et inversement. Lorsqu'ils se mettaient tous les deux sur l'ordinateur, il ne lâchait pas jusqu'à qu'ils aient enfin réussit à craquer un système hyper complexe. Je souris légèrement en les revoyant. Jacob nous manquait vraiment.
 
- Et pour le reste ? Fis-je en reprenant la conversation. On sait chez qui il a pu se réfugier ?
- Non, peut-être chez cette fille, il faut juste qu'on en apprenne plus sur elle avant de faire une descente.
- Il faut le faire le plus vite possible, je peux pas rester tranquillement chez moi en le sachant en liberté.
- Je sais Haz c'est pareil pour nous, on fait du mieux qu'on peut. Je soupirai et passai une main dans mes cheveux.
- Je sais désolé, j'essaie de ne pas le montrer mais cette histoire d'évasion me prends la tête. Avouai-je en me grattant le front. Je sais pas où il est, ce qu'il a en tête et ça m'énerve putain !
- On va le retrouver ne t'inquiète pas. Prends soin de ta copine et continue de rester fort pour elle, elle en a besoin. Si tu flanches, elle va perdre pied aussi. Me conseilla Louis et je le regardai sans rien dire. Elle dépends beaucoup de toi et si tu n'es pas derrière elle, ça va être trop dur à supporter.
- Il n'a pas tord. Renchérit Liam. Quand tu as disparu on a eu un peu de mal à la bouger, si Louis n'avait pas fait sa tête de con, elle n'y serait jamais arrivée. Puis après on lui a montré qu'on était derrière elle et après tout allait pour le mieux.
- Même si elle était souvent triste car elle pensait que tu étais mort.
- Je le sais tout ça et c'est justement parce que je veux lui éviter de revivre tout ça que ça me prends la tête.
 
Nous entendîmes la porte d'entrée s'ouvrir et le rire des filles retentir dans le couloir de l'entrée. En consultant ma montre, je remarquai qu'il était presque l'heure où l'inspecteur Hale devait débarquer. Décidément quand elle avait décidé un truc elle ne lâchait rien. Je lui avais pourtant dis de profiter un peu et que je m'occupai de tout, mais elle ne m'avait pas écouté, encore une fois. Et je ne devais surtout pas me plaindre, parce qu'au fond j'aurais fais pareil. Nous sommes si semblable et si différent à la fois, que nous nous complétions à merveille. C'était pour ça que je ne voulais plus qu'elle dans ma vie.
 
Une petite tête brune sortit en courant du couloir et se dirigea tout droit vers Zayn, qui le prit sans attendre. Cela me faisait un peu bizarre de voir Zayn papa, moi qui pensait que ça n'était pas pour lui, je devais avouer que pour le peu que j'avais vu, il ne se débrouillait pas trop mal. Il avait vraiment l'air heureux et ça me suffisait. Je n'aimais pas trop les enfants, à part peut-être ma petite cousine, Lux, mais je devais avouer que Jordan était vraiment mignon. Ce fut ensuite au tour de sa mère d'entrer dans le salon, elle se dirigea elle aussi vers Zayn et se mit contre lui. Une belle petite famille je devais l'avouer.
 
Je détournai les yeux lorsque Danielle entra à son tour pour se diriger vers Liam, puis se fut autour de Lydia et de Rachel. Et enfin la meilleure pour la fin, ma princesse entra enfin dans le salon. Son irrésistible sourire était un peu terne, mais comment lui en vouloir ? Elle s'inquiétait autant que moi, sûrement plus. Elle passa embrasser chacun de garçons sur la joue, avant de s'installer sur mes genoux. Elle claqua un baiser sur mes lèvres avant de se caler dans mes bras, à l'abri de tout, comme elle aimait le dire. J'étais tout aussi mieux lorsqu'elle y était. Je plongeai mon visage dans ses cheveux et humai son shampooing à la vanille, j'adorai son odeur, mais j'aimais par dessus tout sentir son petit corps chaud contre le mien.
 
Il est vrai que pendant un moment, j'avais peur de me lasser de cette situation, que tout ça ne me suffise plus et que je la laisse tomber. J'étais tellement imprévisible que je ne savais pas comment je pouvais réagir d'une minute à l'autre. Et puis il m'était arrivé de penser que peut-être la vie de couple n'était pas pour moi ou que nous allions vite tomber dans une routine lassante. Je m'étais trompé sur toute le ligne, cela faisait deux ans que nous étions ensemble, enfin normalement c'était trois, mais avec ce que nous avions vécu je ne voulais pas compter cette première année. Bien qu'elle restera gravé dans ma mémoire pour toujours, et ce n'était pas rapport à Simon, mais par rapport à tout nos moments ensemble. Quand elle avait commencé à me faire confiance, quand nous nous étions rapprochés jusqu'à nous mettre ensemble. Il y avait aussi le moment où je m'étais rendu compte que j'étais fou d'elle, mais le meilleur souvenir, c'était lorsqu'elle m'avait offert sa première fois. Et ce n'était pas pour avoir couché avec, enfin pas totalement, mais bien parce que c'était un acte précieux pour elle comme pour moi.
 
Mais malgré tout ça, pour moi notre vie à deux avait vraiment commencé lorsque nous nous étions enfin débarrassés de Simon. C'était pour cela que je préférais dire que cela ne faisait que deux ans. Bien que je ne regretterai jamais la première année. Mais les chiffres n'étaient qu'un détail banal, le plus important était que nous étions ensemble et heureux, mais surtout que j'étais toujours là avec elle. Il n'y avait pas de routine entre nous et chaque jour que dieu faisait, j'étais un peu plus amoureux d'elle. Jamais je ne pourrais me lasser ou la laisser tomber. Les garçons disaient qu'elle avait besoin de moi ? Mais j'avais aussi besoin d'elle, parce que grâce à elle, je ne me voyais pas comme un montre sans pitié et sans cœur. J'étais une personne normale, qui s'autorisait à aimer des gens sans être tabassé, en entendant dire que l'amour était pour les faibles. Alors que c'était tout le contraire, j'étais plus fort grâce à ça.
 
- Ça va ? Murmurai-je à son oreille et elle hocha la tête. Tu sais Hale ne va rien nous dire de plus que ce que l'on sait déjà, tu n'es pas obligée de rester.
- Je sais, mais je veux être là, ça me concerne aussi. Dit-elle en relevant la tête pour me regarder et je souris.
- Je sais mon ange, c'est pour toi que je dis ça. Répondis-je en lui caressant la joue et elle sourit. Comment s'est passé ton retour à la maison ?
- C'était bizarre.. J'ai fais le tour de toutes les pièces, ça m'avait manqué, j'ai ramené quelques trucs d'ailleurs. Elle sourit, mais son sourire retomba vite. Mais quand je repense que Simon a vécu là-bas, je ne me sens plus chez moi comme avant.
- Je comprends, ça passera avec le temps tu verras.
- Je me sens chez moi qu'avec toi de toute façon. Dit-elle et je souris. C'est toi mon chez moi.
- Je sais.
 
Elle entrelaça ses doigts aux miens et je souris en regardant nos mains, qui étaient faite l'une pour l'autre, comme nous. Elle se redressa et leva les bras au dessus de sa tête pour s'étirer, puis elle tourna la tête vers moi et se pencha pour se frotter à moi comme un chaton en manque d'affection. La sonnette nous tira de notre bulle et elle se redressa en attendant que Hale entre enfin. Étant la plus près d'entre nous, Danielle alla ouvrit la porte et revint quelques secondes plus tard avec l'inspecteur.
 
Il nous salua d'un signe de tête et s'installa sur la chaise que lui laissa Louis. Il braqua son regard sur la petite brune sur mes genoux, il l'a fixa en attendant qu'elle prenne la parole, pour lui dire quelque chose. Andréa se redressa et se positionna face à la table, de façon à ce que je ne vis plus que son dos et l'arrière de sa tête. Je me redressai à mon tour et la décalai un peu afin de pouvoir moi aussi regarder Hale correctement, même si je me doutais qu'il était venu pour elle. Elle m'avait qu'il connaissait son père et qu'il l'avait vu à elle lorsqu'elle n'était encore qu'un bébé. Il avait une dette envers Christopher et je devinai qu'il voulait lui rendre en s'occupant de sa fille, c'était sûrement la raison pour laquelle il la couvait d'un regard protecteur.
 
- Comment vas-tu ? Demanda-t-il en voyant qu'elle ne disait toujours rien.
- Ça pourrait aller mieux... Et vous ? Comment allez-vous ?
- Ça pourrait aller mieux. Reprit-il.
- Vous avez du nouveau ?
- Je pense que je suis au même point que vous.
- Comment a-t-il fait pour s'échapper ? Demanda Andréa d'une petite voix.
- Lors d'un transfert.
- Lors d'un transfert ? Répéta Niall.
- Oui, on le fait souvent pour équilibrer la population des prisons. Le fourgon s'est fait attaquer pendant le trajet par deux voitures, les quatre policiers chargés de surveiller le déplacement n'ont rien pu faire, ils étaient armées jusqu'aux dents. Ensuite ils ont prit Simon et sont vite parti. On pense qu'ils ont changés de voiture entre temps parce qu'on a pas pu retrouver leurs traces. Expliqua-t-il et Andréa se recroquevilla légèrement.
- Normalement il aurait dû y avoir plus de policiers que ça non ?
- Ils n'étaient que trois dans le fourgon et il est obligatoire d'avoir seulement un agent de plus que le nombre de prisonniers.
- Putain..
- Ils ont bien calculé leurs coups.
- Effectivement.
- Et on sait rien sur ces mecs qui l'ont sortit de là ? Demandai-je.
- Non, nous savons juste qu'ils étaient cinq par voiture, mais nous menons l'enquête.
- Ouais, sauf que ça suffira pas de mener l'enquête. Dit Zayn en se levant de sa chaise.
- Tu vas où ? Lui demanda Alex.
- Je vais essayer d'en apprendre un peu plus sur ces mecs.
- Je viens avec toi ! Dit Louis en se levant aussi, puis il se retourna vers nous. Vous restez ici, Niall commence à hacker le système de surveillance de la prison.
- Pas de problème !
- Je viens moi aussi. Dis-je en soulevant Andréa pour me lever.
- Oh non, toi et Liam vous restez ici.
- Et pourquoi ?
- Primo, parce que cette histoire te touche de beaucoup trop près et que tu risques de péter un câble. Secundo, parce que les deux seules personnes capable de te calmer reste ici et tertio parce que Zayn et moi on l'a décidé comme ça.
 
Avant que je ne puisse dire un seul autre mot, ils se pressèrent de quitter l'appartement. Je soufflai lourdement et me laissai retomber sur la chaise en passant un main dans mes cheveux. Je n'aimais pas vraiment être tenu à l'écart alors que c'était à moi de gérer les choses, s'ils n'étaient pas partis aussi vite, j'aurais insisté beaucoup plus. C'était d'ailleurs pour ça qu'ils étaient sortis de l'appartement sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit. Ils savaient que je serais moi aussi partis et qu'ils n'auraient rien pu dire. Je ne disais rien pour le moment, mais ils allaient m'entendre lorsqu'ils rentreront.
 
Je me levai de la chaise et sortis sur le balcon pour prendre l'air. Il valait mieux ça que de péter un câble contre des personnes qui n'ont rien à voir avec le pourquoi de ma colère. Je pris une profonde inspiration et posai mes avants bras sur la rambarde pour prendre appuie sur celle-ci. J'entendis la porte de la baie vitrée s'ouvrir et se refermer me signalant de la présence de quelqu'un avec moi. Mon meilleur ami s'appuya lui aussi contre la rambarde et regarda la vue sans dire un mot. Le fait qu'il soit là me fit du bien et pas seulement là avec moi sur ce balcon, mais là, derrière moi pour m'aider et me soutenir. Bien sûr j'étais heureux que les autres soient là aussi, c'étaient mes meilleurs amis et me savoir soutenu me fit du bien.
 
Mais avec Liam c'était différent, pour la simple et bonne raison qu'il a toujours était là. Lui seul peut me comprendre et savoir comment me calmer quand je deviens fou de rage. Il avait été là pour moi lorsque j'en avais le plus besoin, comme pendant la période où je me croyais au dessus de tout et que je prenais de la drogue. C'était lui qui m'avait sorti de là, même si pour ça nous avions du nous cogner dessus. Mais il ne m'en tenait pas rigueur, il savait que je n'étais pas dans mon état normal. Beaucoup n'aurait pas fait ne serait-ce que le quart de ce qu'il a fait pour moi. Je lui en serais reconnaissant toute ma vie.
 
- Et moi qui pensais que tu étais trop vieux pour partir bouder dans ton coin. Plaisanta-t-il et je souris légèrement.
- Crois-moi tu préfères que je sois sur ce balcon.
- C'est vrai. Sourit-il. J'ai pas vraiment envie de te mettre la raclée de ta vie. Je ris. Je sais que ça doit être dur pour toi d'être tenu à l'écart comme ça.
- Oh non tu sais pas.
- Non, mais j'essaie de me mettre à ta place. Ils font ça pour toi Harry, pour t'aider, pas pour te tenir à l'écart.
- Je sais, mais c'est à moi de me charger de tout ça. Répondis-je en me redressant. De quoi j'ai l'air maintenant ? À me planquer et laisser faire les autres à ma place ? J'ai jamais été du genre à me cacher Liam.
- On ne te demande pas de te cacher. Il se redressa lui aussi. On te connaît Harry, on sait très bien que si tu vas là bas et que tu n'obtiens pas ce que tu veux tu vas foncer dans le tas.
- Oui c'est normal.
- C'est normal quand tu es tout seul et que tu n'as rien à perdre. Tu n'es plus tout seul maintenant, je te rappelle qu'à l'intérieur y'à une fille qui est morte d'inquiétude. Je ne répondis pas. Je sais que tu veux faire ça pour elle, j'aurais sûrement réagit pareil et tu serais venu pour me dire la même chose. Tu dois penser pour deux maintenant.
- J'essaie mais parfois je me dis que je dois faire ça tout seul, juste pour la protéger.
- Je sais...
 
Je me retournai de nouveau vers la vue et attrapai la rambarde en soufflant. J'entendis Liam soupirer avant que la porte de la baie vitrée ne s'ouvre de nouveau. Mon meilleur ami me donna une tape sur l'épaule en m'annonçant qu'il nous laissait, puis il rentra à l'intérieur. La fine silhouette d'Andréa apparut près de moi et elle inspira un grand coup, comme je l'avais fais tout à l'heure. Elle posa sa tête sur mon épaule, du moins elle essaya vu sa petite taille et elle attrapa ma main dans la sienne. J'embrassai de dessus de sa tête avant de reposer la mienne contre la sienne.
 
Nous regardâmes la vue en silence, le fait d'être l'un contre l'autre comme ça nous suffisait amplement et nous n'avions pas besoin de parler. Sa seule présence me réconfortait et je savais que la mienne lui faisait le même effet. De mon pouce je caressai ses phalanges une par une, pendant que de son autre main, elle caressa mon bras en faisant de tendre va-et-vient avec le bout de ses doigts. Je la sentis un peu bouger et me redressai, elle releva la tête vers moi et me couva d'un regard des plus tendre que je n'ai jamais vu, à part peut-être celui de ma mère, mais ce n'était pas la même tendresse.
 
- Je sais que tu aurais aimé y aller, mais je suis contente que tu sois là. Me dit-elle avant de passer ses bras autour de ma taille. Je me sens plus rassuré quand tu es avec moi.
- Je sais mon ange, mais ça me tue de pouvoir rien faire et de rester cloîtré à l'appart comme ça. C'est à moi de régler cette histoire, j'ai pas pu il y a trois parce que j'étais en taule, mais cette fois je suis là et je comptes bien prendre ma revanche.
- J'ai peur pour toi Harry, pour eux aussi et je ne veux qu'ils vous arrive quelque chose.
- Il ne nous arrivera rien, ne t'en fais pas. Je lui embrassai le front. On sera prudent, c'est promis. Mais tu me laisses me charger de ça. Elle se recula pour me regarder. Je ne veux pas que tu t'en mêle.
- Mais pourquoi ?
- Parce que cette fois il n'y a plus de carnet, donc plus de raison pour que tu sois mêlée à tout ça. Andréa, j'ai besoin de savoir que tu vas me laisser faire et que tu sois en sécurité.Je pris son visage entre mes mains et posai mon front contre le sien. Promets-moi que tu resteras loin de ça.
- Ça ne me plaît pas Harry, tu te souviens ? Si tu sautes, je saute, c'est important entre nous cette phrase.
- Je ne l'ai pas oublié, mais je ne supporterais pas que tu vives encore un enfer à cause de lui... Si je te perds je sais pas ce que je vais faire, je serais perdu Andréa.
- Pour moi c'est pareil. Soupira-t-elle puis elle frotta son nez contre le mien avant de soupirer de nouveau. C'est promis, mais reviens-moi, ne m'abandonne jamais.
- Jamais, je te le promets.
 
Elle se suréleva sur la pointe des pieds et m'embrassa avec détresse. Je la serrai contre moi et lui rendis avidement son baiser. Elle s'accrocha à moi comme si sa vie en dépendait et j'aimais vraiment ça. J'aimais qu'elle ait besoin de moi, parce que moi j'avais besoin d'elle et plus que ce qu'elle ne le pensait.
 
**
 
POINT DE VUE EXTERNE
 
Assise sur le perron de la maison, Sarah profitait de la chaleur que ce mois de mai pouvait apporter. Il fallait dire que cela faisait un bien fou de voir enfin le printemps et bientôt l'été. Elle adorait ces deux saisons, premièrement pour voir les par terre des champs et des prairies couvert de fleurs, pour le chants de nombreux oiseaux qui batifolaient dans les arbres. Et l'été pour le plaisir de bronzer au bord de la piscine. De plus elle pouvait se le permettre, elle avait un corps que toute femme de son age rêverait d'avoir et dont peut on la chance de se le permettre.
 
Elle inspira un grand coup en fermant les yeux, profitant de la bonne odeur de la campagne qu'elle adorait. Elle ouvrit brusquement les yeux, lorsqu'elle entendit l'aspirateur retentir. Rien de tel pour casser l'ambiance, se dit-elle. Elle poussa un profond soupir, puis elle quitta le petit banc du perron pour contourner la maison et passer dans le jardin. Là elle tomba sur un Simon torse nu et transpirant en train de tondre le gazon. Elle n'eut pas de mal à deviner que cela était sûrement un coup de Maggie. Elle sourit en secouant la tête et prit place sur une chaise longue, pour admirer le beau jardin fraîchement tondu et la magnifique vue sur une forêt un peu plus loin.
 
Simon de son côté éteignit enfin le tondeuse et attrapa son t-shirt accroché à la ceinture de son jeans pour s'éponger le visage. S'il avait pu, il aurait volontiers envoyé balader cette Maggie et lui dire qu'elle pouvait aller se faire voir, elle et son jardin. Mais pour sa sécurité il devait se taire et faire tout ce qu'elle disait, enfin tout ce qu'il estimait correct. Il n'aimait pas du tout cette Maggie, mais s'il voulait être sûr de ne pas être retrouvé, il devait surtout pas faire de scandale. Il n'avait nulle part où aller et ici il y avait Sarah, c'était du gagnant-gagnant, alors il n'allait pas s'en plaindre.
 
Il alla ranger la tondeuse à gazon là où il l'avait trouvé et prit place sur une chaise longue près de Sarah. Elle releva les yeux vers lui avec un petit sourire, ce qui était rare car elle avait toujours un sourire radieux. Simon fronça les sourcils et en s'essuyant il pencha légèrement la tête sur le côté, comme pour lui demander ce qu'il se passait. Mais Sarah ne répondit pas et se contenta de le fixer un petit moment les yeux légèrement plissés, signe qu'elle était en pleine réflexion. Simon détestait être épié de cette façon, ça l'agaçait profondément, alors pour ne rien montrer il sourit et se cala contre la chaise.
 
- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-il innocemment.
-Tu es fils unique ?
- Oui, je te l'ai déjà dis. Pourquoi cette question ?
- Non pour rien. Soupira-t-elle en détournant le regard.
- Dis-moi. Insista Simon en lui prenant le menton entre ses doigts pour qu'elle le regarde.
- C'est juste que.... Elle souffla. J'arrête pas de voir une petite fille dans mes rêves. Le plus bizarre c'est que j'ai plutôt l'impression que c'est un souvenir qu'un vrai rêve.
 
Si Simon était nerveux et mal à l'aise par rapport à cette révélation, il n'en laissa pas paraître. Il se contenta de soupirer et de détourner les yeux quelques secondes. Il se passa une main dans ses cheveux maintenant court et châtain avant de regarder Sarah dans les yeux. Il lui fit un léger sourire et replaça une mèche de ses cheveux.
 
- Une petite fille brune avec de grand yeux bleus.
- Oui c'est ça ! Dit-elle pleine d'espoir et Simon hocha la tête.
- Ce n'est pas ton enfant, à part moi tu n'as eu personne d'autre. Cette petite fille était en faite une petite orpheline que tu as récupérés à la maison pour quelques temps. Sarah fronça les sourcils avec incompréhension. Tu voulais lui donner un foyer étant donné qu'après ma naissance tu es devenue stérile.
 
Sarah écarquilla les yeux et instinctivement posa les mains sur son ventre, comme s'il venait de lui dire qu'il allait lui voler son bébé. Il feignit un soupir de compréhension et déposa une main rassurante sur son bras. Elle baissa la tête aux bord des larmes, mais pourtant aucune d'entre elles ne s'échappa de ses yeux. Elle refusait de pleurer, elle l'avait beaucoup trop fait depuis sa perte de mémoire. Elle voulait que plus rien ne puisse l'atteindre, elle ne s'attendait sûrement pas apprendre qu'elle ne pourrait plus jamais avoir d'enfant, mais cela ne l'empêcha pas de rester forte.
 
- Tu pensais l'adopter, mais au dernier moment une famille s'est décidé et ils l'ont pris. Tu as vraiment souffert, c'est pour ça que j'ai préféré ne rien te dire.
- Je comprends. Dit-elle essayant de garder une voix stable.
- Je suis désolé maman, je savais qu'apprendre ça de nouveau allait te faire souffrir.
- Ça va ne t'inquiète pas mon chéri, juste que je pensais vraiment avoir eu cette petite fille.
- Tu m'as à moi c'est déjà ça. Sourit-il et elle lui sourit en retour.
- Tu as raison, je t'ai à toi et c'est le plus important.
 
Elle déposa sa main sur la joue du châtain et lui caressa tendrement à l'aide de son pouce. Elle se leva de sa chaise longue quand Maggie l'appela sûrement pour un peu d'aide, elle déposa un baiser sur le front de son fils, puis elle le laissa là. Il l'a suivit du regard et lorsqu'elle disparut dans la maison, Simon se leva lui aussi de sa chaise longue et se rendit dans le cabanon où il avait, quelques minutes plus tôt, rangé la tondeuse à gazon.
 
Il prit soin de regarder dans les alentours et vers la maison afin que personne ne le surprenne, puis il entra dans le cabanon et s'y enferma. Il alluma la lumière et même si celle-ci était faible, il réussit à se diriger vers le font. Il tira sur la veille étagère, où était entreposé tout le nécessaire pour le jardinage et quelques outils. Il décrocha un téléphone, accroché derrière celle-ci par ses soins, et l'alluma. Il jeta un coup d'œil à sa montre et se prépara à recevoir son coup de fil quotidien, celui qui le tenait au courant des informations n'importe lesquelles, qui pourraient l'aider.
 
Même pas deux minutes après que le téléphone se soit allumé, il vibra dans sa main. Il sourit et fit glisser son doigt sur l'écran avant de ramener le smartphone à son oreille. Là, une douce voix féminine qu'il ne connaissait que trop bien retentit. Des tas de souvenirs d'elle et lui, lui revinrent et il ne pensa qu'à ce les rejouer réellement et pas que dans ses pensées. Il n'était peut-être pas amoureux d'elle, mais il l'appréciait, même si c'était en plus grande partie pour son corps et cette haine. Une qu'il connaissait car elle faisait partie de lui, la vengeance.
 
- Bonjour beauté, j'attendais ton appel avec impatience tu sais.
- J'imagine.
- Il faudrait que tu viennes bientôt par ici, j'ai quelques projets pour toi.
- Celui de me sauter par exemple.
- Évidemment, la pipe de la dernière fois ne pas suffit. Dit-il avec une voix plein de promesse pour son interlocutrice.
- J'essayerais de m'arranger, mais n'oublie ce que je veux en échange.
- Toujours la même chose ?
- Ça n'a pas changé depuis.
- Tu l'auras crois-moi.
- Tu m'as dis ça la dernière fois.
- Cette fois ce n'est pas pareil, j'ai quelques coups d'avance.
- Si tu le dis...
- Bon si tu fermais un peu ta petite bouche de suceuse ! Grogna-t-il en serrant les dents.Contente-toi de me dire ce que j'ai à savoir.
- Harry et Andréa sont à Londres et la police n'a toujours aucune piste.
- Tu peux répéter ?
- La police...
- Non ! La coupa-t-il sévèrement. Avant.
- Harry et Andréa sont de retour à Londres.
 
Ses yeux s'écarquillèrent, non sous l'effet de la surprise, mais plutôt en signe de contentement. Son regard se fit ensuite plus dur et des tas de plans envahirent ses pensées, il se disait que sa vengeance allait enfin pouvoir se mettre en place. Une fois de plus, il allait mener son combat contre eux, sauf que cette fois il n'aurait aucune pitié. Que cela soit pour lui, bien qu'il n'en n'est jamais eu, mais aussi pour elle. Il allait lui faire payer cher, très très cher. Il avait son arme secrète et il savait qu'avec ça, il allait l'atteindre de plein fouet. Andréa ne se douterait jamais de ce qu'il se tramera jusqu'à ce que Simon, ne se fasse un plaisir de l'utiliser contre elle.
 
Il se dit que cette fois était la bonne, il allait l'avoir dans tous les sens du terme. Mais avant de la tuer comme il pensait déjà le faire, il allait la faire souffrir. Il sera vengé et il pourra reprendre une vie normal loin de l'Angleterre. Il avait déjà tout en tête, tout était programmé, il ne manquait plus qu'à le mettre à exécution. Cette fois il allait taper là où cela faisait vraiment mal.
 
- Enfin une bonne nouvelle...

Fight For This Love. Tome 2: RevengeOnde as histórias ganham vida. Descobre agora