Chapitre 11

4.3K 194 15
                                    

Assise sur un banc je profitai du soleil français en attendant qu'Harry revienne. Il était parti je ne savais où et m'avait demandé de l'attendre ici, sur le pont des arts. Je regardai les couples essayer de trouver une place pour leur cadenas et baissai les yeux vers celui que je tenais dans les mains. Je ris doucement en imaginant la tête d'Harry quand je lui demanderai de l'accrocher avec moi. Il trouvait ça tellement niais et sans intérêt, il disait que nous n'avions pas besoin d'un cadenas pour se faire la promesse de s'aimer pour toujours.
 
Mais moi je trouvai ça super romantique et même si nous n'avions pas besoin de ça, je tenais quand même à le faire. Et puis nous ne pouvions pas passer sur ce pont sans laissé un trace de notre passage. En me débrouillant comme je pouvais, j'avais même réussi à demander un marqueur à un couple, pour inscrire nos initiales sur le cadenas. Je tournai la tête et au loin je le vis approcher, se différenciant par sa taille dominante et son charisme. Il dégageait un aura indescriptible, une de c'est chose que l'on n'arrive pas à définir. Il était tout simplement époustouflant comme à son habitude.
 
Ses lèvres se retroussèrent légèrement quand il braqua son regard sur moi et je ne pouvais plus détourner les yeux. Bien que je ne pouvais ignorer les gens qui se retournaient sur son passage, je plongeai dans son regard émeraude emplit d'amour et de tendresse. Ce n'est que lorsqu'il fut tout prêt que je remarquai les deux cornets de glace à la vanille dans ses mains. Mon parfum préféré et le sien aussi, du moins c'était ce qu'il voulait me faire croire. Je savais très bien qu'il choisissait la vanille, simplement pour me faire plaisir parce que lui préférait normalement la fraise. Je ne comprendrais jamais pourquoi il faisait ça.
 
Je me levai du banc sur lequel j'étais assise et il me tendit mon cornet en se penchant pour m'embrasser. Il s'assit sur le banc près de moi et je fis de même en commençant mon cornet. J'avais toujours le cadenas dans la main et je me forçai à ne pas sourire, pour ne pas qu'il devine que je cachai un truc. Il attrapa mes jambes et les déposa sur ses cuisses tout en me rapprochant un peu plus de lui.
 
- Quelle destination de rêve souhaitez-vous par la suite mademoiselle Fuller ?
- J'ai pas encore choisis. Répondis-je en souriant. Peut-être l'Espagne. Je léchai mon cornet et il regarda ma bouche.
- Et pourquoi pas dans les étoiles ? Il passa sa langue entre mes lèvres et m'embrassa.
- J'y suis déjà grâce à toi. Souris-je en le regardant et il me sourit.
- Excellente réponse.
- Tu aimerais aller où toi ? Lui demandai-je en mangeant ma glace.
- N'importe où, du moment que tu es heureuse la destination m'est égale.
- Tu es bien romantique aujourd'hui. Plaisantai-je en lui donnant un petit coup d'épaule.
- C'est à cause d'eux là ! Dit-il en tendant le bras vers les couples. Ils sont tellement niais et ridicule qu'ils déteignent sur moi. Regarde comme ils ont l'air cons.
- Arrête. Ris-je en me mettant contre lui. Imagine qu'il comprenne l'anglais, la honte.
- J'en ai rien à faire d'eux, s'ils sont pas content c'est pareil je leur pisse au cul. Dit-il et j'éclatai de rire. Enfin bref, tiens.
 
Il se tortilla et sortis de sa poche un cadenas avec nos initiales dessus. J'étouffais un éclat de rire derrière ma main, ce qui le fit sourire. Je relevai les yeux vers lui et il haussa les épaules l'air de dire « Et ouais moi aussi je suis niais ». Je secouai la tête et ouvris ma main pour lui montrer que moi aussi j'en avais pris un. Il éclata d'un rire sonore et coinça sa glace entre ses cuisses, puis il attrapa mon visage entre ses mains et claqua plusieurs baisers sur mes lèvres.
 
- Je t'aime tu sais.
- Attends on a pas encore celé nos vies. Dit-il en montrant les cadenas et je lui tapai sur l'épaule en riant.
- Ce que t'es bête.
- Tu sais déjà où tu veux l'accrocher ?
- Non. Répondis-je en regardant le pont. Il n'y a plus vraiment de place.
- Il y a toujours de la place pour nous mon cœur.
 
Il récupéra sa glace et me tendit la main en se levant. Je lui pris et il m'entraîna avec lui vers les grillages remplit de cadenas. Il le regarda un moment avant de se pencher un peu. Il me donna son cornet et me pris le cadenas, qu'il entremêla avec le sien pour qu'ils soient accrochés ensemble. Il se pencha de nouveau et je regardai ce qu'il faisait.
 
- Arrête qu'est-ce que tu fais ?
- Je l'accroche carrément à la barrière.
- Mais t'as pas le droit de faire ça ? Il releva la tête vers moi.
- Je n'ai vu aucune interdiction et je fais ce que je veux. Il me fit un clin d'œil et continua.Putain c'est la merde par contre.
- Fait attention de pas tomber quand même.
- C'est pas comme si c'était la première fois que ça m'arrivait. Sourit-il et je lui lançai un regard noir. Ça va je plaisante. Il roula des yeux.
- Tes plaisanteries laisse à désirer. Il sourit.
- Voilà. Il se redressa et me montra les deux clés. Prête à les jeter à l'eau.
- Oui. Souris-je et je pris les clés avec lui.
- Je sais qu'on a pas besoin de ce rituel débile et complètement inutile, mais je tenais à te dire que je te fais la promesse de ne jamais t'abandonner, de toujours être là quand tu as besoin de moi et de t'aimer de tout les fibres de mon être, jusqu'à mon dernier souffle. On a eu des débuts difficiles, vraiment difficile, mais toi et moi c'était une évidence. Je t'ai fais mienne dès la première fois où j'ai posé les yeux sur toi.
- Je t'aime. Lui dis-je la voix enrouée par l'émotion. Je ne cesserais jamais de t'aimer.
- Promis ?
- Je te le promets.
 
Il sourit et se pencha pour déposer ses douces lèvres sur les miennes et en même temps, nous ouvrîmes la main et laissâmes tomber les clés dans l'eau.
 


- Andréa ! Hé ho ! Il soupira et me bouscula doucement.
- Quoi ?
- T'es encore dans la lune. Je me frottais le visage.
- Désolée... On en été où ? Il roula des yeux.
- J'étais en train de te dire ce qu'on avait trouvé sur Maggie Valberg. Je hochai la tête. Alors elle est veuve, son mari est mort il y a cinq ans. Elle a trois enfant qui vivent tous à Manchester. Par contre impossible de trouver où elle habite.
- On trouvera pas, du moins pas sans en baver d'abord. C'est mon père qu'il l'a caché.
- Alors toi tu peux peut-être arriver à trouver, comme tu dis c'est ton père. Essaie de réfléchir comme lui.
- Il y a tellement que j'ignore encore sur l'étendu des biens de mon père... Il ne m'a pas tout dis, qui sait ce que je pourrais découvrir demain.
- Il avait pas un avocat ?
- Si mais je l'ai envoyé en taule.
- Ta une vie de merde en faite. Zayn qui passait derrière lui, lui mit un claque derrière la tête.
- Abruti.
- Ça va elle sait que je rigole avec elle, enfoiré !
- Il y a tellement d'amour entre vous. Me moquai-je en souriant légèrement.
- Et encore tu les a pas vu avec Harry.
 
Je poussai un profond soupir et il se prit lui aussi une claque derrière la tête de la part de Zayn. Cela faisait trois semaines maintenant qu'il avait déserté avec Liam et aucun d'entre nous n'avait de nouvelles que ce soit de l'un ou de l'autre. C'était le silence radio. Je m'étais tellement énervé sur mon téléphone que j'avais faillit le balancer par la fenêtre comme si s'était de sa faute. Je me levai de ma chaise et contournai le comptoir de l'appartement d'Harry pour aller me servir un verre d'eau.
 
Je ne savais pas si c'était une bonne idée de me retrouver ici, mais j'avais tenus à ce que nous nous entretenions ici. Ma maison était bien trop occupé et je ne voulais pas mêler Rachel et Aaron à ça, même si parfois lui s'imposait de lui-même parce qu'il voulait m'aider. Depuis la semaine dernière, lorsque nous étions rentrés de chez mes grands-parents, il n'avait plus parlé d'Harry et je lui en étais reconnaissante. Il était toujours là quand il fallait et savait quand il devait intervenir ou pas. Il avait changé de comportement du jour ou lendemain. Il n'essayait plus de s'imposait quand il n'était pas le bienvenue seulement pour me « protéger » et attendait que je fasse appel à lui.
 
Parfois il prenait par à la conversation, mais c'était toujours pour me donne de bons conseils et ça m'aidait beaucoup. Au plus les jours passait, au plus j'étais contente qu'il soit là et que lui ne m'ait pas abandonné. Chaque jour il me prouvait qu'il était là et qu'il le resterait jusqu'à ce que je n'ai plus besoin de lui. Avec lui je pouvais lâcher prise et ne plus penser à cette affaire. Les garçons et lui étaient à présent mon seul repère. Sans eux j'aurais été perdu.
 
Je revins m'asseoir à table dans un silence complet et passai mes deux mains dans mes cheveux en soufflant. Niall se leva de sa chaise et fit un tour de la table pour se retrouver derrière moi, il passa ses bras autour de mon cou et cala sa joue contre la mienne en nous berçant doucement. Je souris légèrement et attrapai ses bras pour les caresser doucement, je me reposai un peu à l'arrière pour me mettre un peu contre lui.
 
- Je suis désolé.
- C'est rien t'inquiète pas. Il claqua un bisou sur ma joue. Bon on se remet au travail ?
- C'est comme ça que j'aime t'entendre parler !
- Ton père avait peut-être gardé des documents dans son bureau ou sa chambre non ? Il y a peut-être quelque chose sur cette Maggie.
- Je te rappelle que Simon a habité cette maison pendant un moment, il a dut faire le tour déjà.
- Ah ouais merde, putain ça fait chier ça bordel.
- Et ben vous voyez, moi je pense qu'il aurait pas prit le risque de laisser des informations aussi importante chez lui. Lança Zayn en se frottant le menton puis il me regarda. Qu'est-ce que tu en penses ?
- Et il les aurait mit où ?
- Je sais pas demande lui. Dit-il en hochant la tête vers moi.
- Un coffre peut-être ?
- Qu'il aurait pu caché là bas ?
- Non ça serait risqué de le... Je me stoppai dans ma phrase et réfléchis un instant. À moins que...
- Que quoi ?
- Qu'il l'ait tellement bien caché que personne ne pourrait le trouver.
- Personne, à part toi. Me dit-il d'un air complice et je souris.
- Et il est caché où ? Je souris.
- On y va ?
 
**
 
Je rentrai dans chez moi suivis des garçons et nous fûmes accueillit par Aaron en compagnie de Peter. Il se leva en me voyant et vint me rejoindre dans le hall. Je le regardai en fronçant les sourcils pendant qu'il saluait les garçons un par un. Depuis que nous travaillons tous ensemble leurs relations s'étaient nettement amélioré et ils avaient oubliés les différents qu'ils avaient il y avait deux ans de ça, quand nous avons fait sortir Harry de prison. J'étais drôlement contente qu'ils s'entendent mieux. Peter se plaça devant moi et me prit brièvement dans ses bras.
 
- Je voulais te voir.
- Pourquoi qu'est-ce qui se passe ?
- Ethan Miller est à l'hôpital.
- Quoi !? Mais comment ? Il va bien ?
- Il va s'en sortir. Je poussai un soupir de soulagement et me retournai pour poser ma tête contre le torse de Zayn qui était derrière moi. Il est gravement blessé, mais il est en voie de guérison. Il a demandé à vous voir.
- Que s'est-il passé ? Demanda Louis et je me retournai pour regarder Peter.
- Il était sur les traces de Simon, il avait apparemment une piste sérieuse et il s'est fait surprendre. Je n'en sais pas plus, il ne veut parler qu'à vous.
- On peut aller le voir quand ?
- Normalement il est interdit de visite pendant trois jours parce qu'il lui faut du repos...
- Mais ?
- C'est moi qui m'occupe de l'enquête.
- Alors on y va !
- Et ce qu'on était venu chercher ?
- On s'en occupera après.
 
Nous sortîmes de la maison et montâmes vite en voiture. Aaron s'était faufiler et il avait prit place près de moi dans la voiture de Peter. Il attrapa ma main et la serra doucement alors que je m'inquiétai pour Ethan. Je ne l'avais pas revus depuis la dernière fois qu'il était venu à l'appartement. C'était aussi le jour où j'avais découvert que ma mère était en vie. Il nous avait dit qu'il voulait nous aider à retrouver Simon et il était parti faire des recherches de son côtés. Ce qui était une mauvaise idée vu qu'il se retrouvait maintenant à l'hôpital, mais il avait refusé qu'un des garçons l'accompagne.
 
Il nous avait dit qu'il avait encore quelques contacts et qu'il fallait qu'il soit seul au risque de se mettre en danger à lui et au garçon qu'il l'aurait accompagné. Mais maintenant c'était lui qui était en danger, parce que s'il était vraiment sur la piste de Simon et que celui-ci en ait eu vent, il n'allait pas le laisser s'en tirer comme ça. Surtout si Ethan avait appris des choses importante sur l'endroit où il se trouvait. Il fallait que je pense à demander à Peter de le mettre sous surveillance renforcé, je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose alors qu'il ne faisait ça que nous aider. De plus il n'était vraiment pas obligé de le faire, il était venu de lui-même nous proposer son aide, du moins il ne nous avait pas trop laissé le choix. Il voulait le faire.
 
Nous arrivâmes à l'hôpital vingt minutes après et nous ne dûmes pas à attendre avant d'aller le voir. Grâce à Peter, nous passâmes directement dans les urgences sans passer par l'accueil. Ça avait des avantages d'avoir une insigne de police. Il nous fit traverser plusieurs couloir avant que je n'aperçoive un policier en uniforme monter la garde devant une chambre. Je souris en voyant que Peter n'avait pas fait les choses à moitié. Il savait que s'était risqué de le laisser seul et sans surveillance. C'était d'ailleurs pour ça qu'il était si compétant dans son travail.
 
Le policier le salua et nous ouvrit la porte après que Peter lui ait signifié que nous étions tous avec lui. Ethan releva la tête lorsqu'il nous vit et essaya de se redresser en grimaçant. Niall se plaça vite près de lui et l'aida un peu tout en essayant de ne pas lui faire mal. Ethan nous regarda tour à tour et regarda Peter avec méfiance. Celui-ci se recula un peu pour nous laisser discuter, mais restait tout de même dans la pièce pour lui aussi écouter ce qu'il avait a dire. Je me plaçai près d'Ethan et lui souris avec tendresse en posant la main sur son bras. Il me sourit faiblement et jeta encore un coup d'œil à Peter.
 
- Tu peux y aller, il est avec nous. Il me regarda. J'ai confiance en lui.
- Raconte nous ce qui t'es arrivé. Lui demanda Louis en s'asseyant sur la chaise.
 
Tous prirent place, Niall et Zayn assit sur le lit de chaque côté. Voyant que je tournai en rond pour trouver une place, Louis passa un bras autour de ma taille et m'assit sur lui. Loin d'être gêné, je pris place correctement et attendis qu'Ethan nous raconte. Être assise sur Louis était loin d'être gênant pour moi, parce que je savais ce qu'il ressentait pour moi et il savait ce que moi je ressentais pour lui. C'était comme un frère et puis je savais qu'il en pinçait beaucoup pour Rachel. J'aurais aussi très bien pu m'asseoir sur Niall ou Zayn, parce que eux aussi étaient des frères pour moi. En revanche, je crois que si ça avait était Aaron, je me serais relevé de suite. Je suppose que c'était plus par rapport à Harry qu'autre chose, même s'il n'était pas avec nous, je me serais sentis obligée de le faire pour lui.
 
Mais Louis était Louis et notre relation était platonique. Harry avait confiance en lui et n'aurait sûrement rien dit. Enfin je supposais, parce qu'avec lui il fallait s'attendre à tout. Il était si imprévisible parfois, que je n'arrivais pas tout le temps à le suivre. Comme je n'avais pas compris pourquoi il était parti aussi précipitamment et ne me donnait pas de nouvelles. Je secouai la tête pour arrêter de penser à ça et regardai Ethan qui nous disait qu'il était retourné dans les quartiers sombre de Londres pour pêcher des infos.
 
- J'ai réussi à savoir comment il avait fait pour s'échapper, mais je ne sais pas qui l'a aidé. Enfin bref on m'a donné quelques noms et j'ai fais des recherches.
- Et ?
- J'ai commencer à suivre cette piste, mais au plus j'avançai au plus j'avais l'impression de tourner en rond. Puis j'ai vu cette fille dans la rue, je ne me souviens plus son nom, mais je conduisais souvent Simon chez elle.
- Lara ?
- Oui c'est ça ! Du coup je l'ai suivis pendant un moment et je savais qu'elle savait où se trouvait Simon. Je l'ai vu partir en plein milieu de la nuit dans une voiture noire, mais quand j'ai voulus les suivre je les ai perdu. Ils sont très malin. Alors j'ai continué à la surveiller. Et puis j'ai décidé d'aller fouiller son appartement pour en savoir plus.
- Et c'est là que ça a mal tourné ?
- Oui, je savais que j'allais en apprendre beaucoup en fouillant ici. J'ai commencé à pirater sa ligne téléphonique, son ordinateur et j'ai voulus placer des micros partout. Mais j'ai pas eu le temps quelqu'un est arrivé et voilà. Mais je suis presque certain d'avoir reconnu celui qui m'a agressé.
- Tu te souviens de lui ?
- Vaguement, mais je ne souviens plus où je l'ai vu.
- Tu pourrais faire une description précise ? Demanda Peter en s'avançant.
- Non, je ne pense pas.
- On revient à la case départ là. Dis-je en soupirant.
- Je suis vraiment désolé, mais chercher du côté de cette fille, je suis sûr qu'elle vous conduira jusqu'à lui. Elle sait quelque chose j'en suis persuadé.
- Il nous faudrait son adresse.
- Pas de problème.
 
Ethan nous donna la nouvelle adresse de Lara et après être sûr qu'il allait bien et qu'il nous avait tout dis, nous sortîmes de la chambre pour le laisser se reposer. Ces informations ne nous avaient pas beaucoup aidé à avancer, mais au moins nous avions une piste presque sûre. Moi aussi j'étais persuadé que Lara avait encore des contacts avec Simon et qu'elle savait où elle se trouvait. Il fallait qu'on la retrouve et que j'aille chez elle, bien que je ne pensais pas pouvoir me contrôler si je l'avais devant moi. Il valait mieux qu'un des garçons s'en charge, parce que je risquai de laisser exploser ma colère et ma frustration sur elle.
 
Nous sortîmes de l'hôpital et retrouvâmes Aaron qui nous avait attendu dehors. Nous montâmes en voiture et retournâmes chez moi. Comme à l'allée, je regardai par la fenêtre et ne prononçai pas un mot. Je ne savais pas comment nous allions faire avec cette histoire. Comme depuis le début, dès que nous avions une piste, soit elle ne nous menait à rien soit quelque chose se passait et nous retournions à la case départ. On aurait dit que quelqu'un sabotait nos plans, qu'il faisait tout pour nous éloigner de notre but. Je sentais que ça commençait vraiment à jouer sur mes nerfs et l'absence d'Harry n'arrangeait pas vraiment les choses.
 
D'ailleurs je commençai même à être de plus en plus en colère contre lui. J'attendais avec impatience son appel ou même qu'il revienne pour que je puisse lui voler dans les plumes. S'il croyait qu'il allait s'en tirer aussi facilement il se mettait le doigt dans l'œil. Je comptais bien lui faire comprendre à quel point ça avait été désagréable de rester sans nouvelle de lui. Il allait vraiment savoir de quel bois je me chauffais. Mais je suis presque certaine qu'avec un simple regard et un sourire, j'allais fondre sur lui et le prendre dans mes bras en le serrant si fort que je risquerais de étouffer. Parce que malgré ma colère, il me manquait terriblement et je n'aimais pas du tout la façon dont nous nous étions quittéq. On aurait presque cru des adieux. J'espérais que ce n'était vraiment qu'une impression.
 
Quand je rentrais chez moi, je me dirigeai directement dans le bureau de mon père suivit des garçons et de Peter. Ce que je cherchai était ici et si je ne me trompai pas, personne n'aurait jamais pu découvrir ce que renfermait ce bureau, même pas Simon s'il l'avait fouillé. À moins qu'il n'y soit tomber dessus par un pur hasard, ce qui aurait très bien pu arriver. Je leurs demandai de refermer la porte derrière eux et ouvris la fenêtre pour fermer les volets et je tirais les rideaux. Nous nous retrouvâmes dans le noir complet et personne ne dit un mot, me laissant faire ce que j'avais à faire. Je savais que mon père avait un esprit tordu, mais il était vraiment fan de tout ces trucs, tel que la chasse au trésor ou les pièces secrète dans une maison. Et j'allais encore leurs prouvé aujourd'hui.
 
J'allumai la lampe torche sur mon téléphone et m'éclairai pour pouvoir me déplaçait dans le bureau sans me prendre les pieds. Je me dirigeai vers la bibliothèque et attrapai une télécommande accroché contre le mur, celle qui était censé servir pour la climatisation. Je l'ouvris en deux pour en sortir une deuxième télécommande et appuyai sur un bouton. Là des néons phosphorescent bien dissimulé dans tout le bureau s'allumèrent nous éclairant enfin. Ils regardèrent tous la pièce un instant puis regardèrent le mur face a eux, où se dressait la forme d'un grand coffre avec un code à taper. Je me levai et me plaçai près d'eux en souriant. Près de moi j'entendis Niall marmonner puis il explosa.
 
- Excuse-moi de te dire ça Andréa, mais ton père était complètement barré ! Non mais attends c'est quoi ce bordel ?
 
Loin d'être vexé, je ris à sa frustration et parce qu'il disait vrai, mon père avait des idées un peu barrés, que je ne comprenais pas souvent, mais il était comme ça. Mais je ris surtout de voir que cela le frustré, il ne comprenait pas comment il pouvait avoir des idées comme ça, d'ailleurs il n'était pas le seul à être stupéfait. Tous fixèrent le mur avec incrédulité. Je me souvenais avoir eu la même réaction quand mon père m'avait montré ça. Il était tellement fier de sa nouvelle invention, qu'il avait été aussi excité qu'un gamin ouvrant ses cadeaux de Noël.
 
Je m'avançai vers le mur tapai le code dont je me souvenais et qui j'espérais serait toujours le même, en appuyant bien fort contre le mur. Le clavier était caché derrière la tapisserie, mais il fallait quand même appuyer bien fort. Un bip se fit entendre et l'épaisse bibliothèque s'ouvra en plein milieu, sur un petit carré de la taille d'un coffre. Le dessin sur le mur était en faite un leurre. J'entendis Niall grommelait et je ne pus m'empêchai de rire doucement. Je poussai la porte du coffre et demandai qu'on allume la lumière. Quand se fut fait, je découvrais enfin le contenue du coffre. Je tendis une main hésitante à l'intérieur et en ressortis un écrin. Quand je l'ouvris je plaquai une main sur ma bouche en reconnaissant le collier de ma mère, celui que j'aimais tant et qui avait soit disant disparut avec elle.
 
Je relevai la tête et découvris tout un tas d'autres boites contenant des bijoux. Ceux que je croyais qu'il avait mis dans le cercueil de ma mère. C'était du moins ce qu'il m'avait raconté. Puis tout en dessous, il y avait un dossier et mon ventre se serra. Si ce n'était pas ce que je pensais, nous serions au même point. Sans avancer et au contraire reculer de plusieurs case. Et j'en avais marre de revenir à la case départ. Je poussais les bijoux de ma mère et sortis le dossier du coffre. En laissant tout ouvert, je m'assis au bureau de mon père et immédiatement tous se regroupèrent autour de moi, sauf Aaron qui resta de l'autre côté du bureau.
 
Je poussai un profond soupire et ouvris le dossier où le nom de ma mère était inscrit. Je parcourais les papiers de son soit disant enterrement, son testament et d'autre papier officiel confirmant sa mort. Puis tout à la fin, une liste de nom. Je la lis rapidement et n'en reconnu aucun sauf un, le dernier. Maggie Valberg. Je me frottais les yeux et relis la liste en soupirant. Je ne la comprenais pas, il y avait juste ces noms et aucunes autres indications. Pas de numéro, pas d'adresse rien du tout. Je tournai la tête vers les garçons qui étaient aussi perdu que moi, ils se demandaient eux aussi qu'est-ce qu'on pourrait bien faire avec ça ? Seul Peter avait l'air pensif, je le sus à la façon qu'il avait de se gratter le menton, les yeux légèrement plisser. C'était pour ça que je m'adressai à lui en premier.
 
- Qu'est-ce que vous en pensez ?
- En général ce genre de liste n'est pas faite au hasard.
- Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
- Je parle de l'ordre de ces noms. D'après toi, pourquoi Maggie Valberg est la dernière de la liste ?
- Parce que c'est la dernière à avoir vu Sarah ?
- Exact, du coup ?
- C'est l'ordre dans lequel ils ont vu ma mère.
- Et ? Je le regardai la tête. Réfléchit comme ton père Andréa. Je regardai la liste.
- Si je trouve la première personne elle me conduira à la seconde...
- Et ainsi de suite jusqu'à Maggie ! S'exclama Niall et Peter sourit.
- Vous feriez de très bon enquêteur les enfants, je devrais peut-être vous embaucher.
- Non merci, j'ai horreur des flics. Fit Zayn avec dégoût et nous rîmes, même Peter rit.
- Vous pourriez..
- Bien sûr. Me coupa-t-il en devinant ma question. Recopie moi cette liste et je ferais mes recherches. Je lui souris.
- Est-ce qu'on demande l'aide de Smith ? Demanda Louis puis il me regarda. Il m'en envoyé un message, il te veut ce soir au club.
- Non mais pour qui il se prend ! M'emportai-je. Je ne dois y aller que le vendredi !
- Je sais, mais il te veut ce soir en échange d'un renseignement. Je soupirais.
- Allez-y, mais ne lui donnait que le premier nom. S'il peut le trouver avant nous ça sera mieux et nous avancerons plus vite. Conseilla Peter et Louis acquiesça.
- Fait nous une copie de la liste aussi, avec Niall on va essayer de les rechercher. Plus on est sur le coup, plus on a de chance de trouver rapidement. Je hochai la tête.
- On est sur la bonne voie, j'en suis sûr. Tu verras, on retrouvera bientôt ta mère.
- J'espère.
 
Je soupirai et notai la liste en trois exemplaire, je gardai l'orignal pour Louis et moi, car il était le seul qui restait tout le temps près de moi. Je donnais un exemplaire de la liste à chacun et ils sortirent tous du bureau de mon père pour commencer à se mettre au travail. Seul Aaron resta avec moi le temps que je remettais tout en place. Je refermai le coffre soigneusement en jetant un dernier coup d'œil aux bijoux de ma mère, puis j'éteignis les néons phosphorescent. Tout était redevenu comme avant. Je mis la liste dans la poche arrière de mon jeans et m'apprêtai à sortir quand Aaron me barra le passage.
 
- Est-ce que ça va ?
 
Je le regardai quelques secondes et tournai la tête pour regarder par terre. À quoi bon lui cacher alors qu'il avait déjà deviné. Je ne savais plus trop où j'en étais. Quand nous tournions en rond j'étais frustrée et maintenant que nous avions une piste j'avais peur. Que ferais-je lorsque je me retrouverai devant ma mère et qu'elle ne se souviendra pas de moi ? Comment supporterai-je qu'elle me repousse alors que je n'avais qu'une envie c'était la prendre dans mes bras ? Et la seule question que je me posai était, est-ce qu'Harry serait avec moi ce jour là ? Est-ce qu'il sera la pour me soutenir et me donner le réconfort dont j'avais besoin ?
 
Je ne le saurais que si il daignait répondre à mes appels ou me rappeler. Et comme je n'étais pas sûre qu'il le fasse bientôt, j'avais peur. Aaron me prit dans ses bras et caressa tendrement mes cheveux. Je passai mes bras autour de lui et le serrai fort en essayant de me contenir. Je devrais me réjouir de cette découverte et retrouvai l'espoir que j'étais en train de perdre, mais c'était tout le contraire. J'avais peur de ce que l'avenir allait me réserver, parce qu'il était bien décidé à s'acharner contre moi. Dans ma vie jamais rien ne se passait comme prévu et cette fois sera pareil, je devais m'attendre à tout.
 
- J'ai peur... Confiai-je doucement et son étreinte se resserra.
- J'imagine que ça ne doit pas être facile pour toi de gérer tout ça.
- Non pas du tout. J'ai l'habitude que tout foire dans ma vie et j'ai peur que cette fois ça soit la même chose. Il me caressa le dos. Je devrais être contente d'avoir enfin une piste sûre, mais ça me fait tellement peur que je n'arrive pas à m'en réjouir comme je le voudrais.
- Je suis sûr qu'une fois que tu l'auras retrouvé, tout ira pour le mien... Je serais avec toi si tu le souhaites.
- Ça serait trop dangereux Aaron. Lui dis-je en me reculant pour le regarder. Il y aura sûrement Simon.
- Peu importe, je suis près à courir le risque pour toi, si ma présence peu t'aider à te faire sentir mieux, je viendrais, quelque soit les risques. Il prit mon visage entre ses mains. Je ferais n'importe quoi pour t'aider, pour toi.
- Merci Aaron, je suis vraiment contente que tu sois là près de moi.
 
Il me sourit et je passai mes bras autour de son cou pour le serrer de nouveau dans mes bras. Il passa ses bras autour de ma taille pour me serrer un peu plus contre lui, puis je sentis sa tête descendre doucement et son souffle claqua contre mon cou. Je déglutis difficilement et me sentis soudain gêné. Je m'étais légèrement raidis, mais si il l'avait remarqué il n'en bougea pas de place pour autant. Ses lèvres rodèrent dangereusement au dessus de ma peu et en me raclant le gorge, je le repoussai doucement pour mettre fin à son étreinte. Je lui lançai un sourire gêné et remarquai pour la première fois l'intensité de son regard.
 
Je passai près de lui en me disant que non, il ne pouvait pas être amoureux de moi, c'était impossible et inconcevable. Je montai directement dans ma chambre et soufflai un bon coup une fois que j'eus refermé la porte derrière moi. Je passai mes deux mains sur mon visage et sortis mon téléphone de ma poche et cherchai le numéro d'Harry dans mon répertoire. Je savais qu'il n'allait pas répondre, mais je continuai d'espérer, parce que j'avais juste besoin d'entendre un peu sa voix. Je mis le téléphone à l'oreille et attendis patiemment. Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept... Je comptais les tonalités jusqu'à tomber sur sa messagerie. Je grognai et raccrochai rageusement en jetant mon téléphone sur mon lit.
 
- Connard !
 
Rien ne se passait comme prévu depuis mon retour à Londres et ça me faisait vraiment chier. J'aimerais retrouver la simplicité de ma vie, que la seule chose dont j'ai à me soucier était la prochaine destination de mon voyage à travers le monde, avec celui qui m'avait promis de ne jamais me quitter. Je me jetai à plat ventre sur mon lit en refoulant mes larmes et ma colère. Je devais prendre une décision maintenant parce que j'avais deux choix possible. Me morfondre parce qu'il m'avait abandonné et ne me répondait ou bien me reprendre et gérer la situation comme j'aurais du le faire avant.
 
Il voulait que je lui prouve de quoi j'étais capable, très bien mais il allait sûrement s'en mordre les doigts après, parce que je comptais bien lui faire payer son silence. Ma décision enfin prise, je me levai du lit et cherchai des affaires dans mon placard pour ce soir étant donné que j'allais au club. Je choisis une robe rouge, assez moulante qui m'arrivait au dessus des genoux avec des escarpins noir. Je plaçai tout sur mon lit et attrapai mon téléphone, je réfléchis quelques secondes puis tapait un message pour Harry.
 
De Andréa:
C'est maintenant que la vraie partie va commencer.
 
Il ne comprendrait sûrement pas, mais l'important était que moi je comprenne ce que cela signifie. À partir de ce soir, j'allais arrêter de l'appeler et de lui envoyé des messages en espérant qu'il me réponde. C'était finit de penser sans cesse ce qu'il ferait s'il était là et c'était finit de me dire que j'aimerais qu'il soit là. Il avait voulut partir et me laisser me débrouiller seule et c'était ce que j'allais faire. Et si il se décidait un jour à m'appeler, je ferais exactement comme lui, je ne prendrais pas la peine de répondre pour lui rendre la monnaie de sa pièce.
 
Terminé la petite Andréa qui dépendait de lui, il ne me laissait pas le choix, alors j'allais prendre mon envol comme une grande et prier pour ne pas me casser le figure alors que je volerais au dessus des nuages, seule.

Fight For This Love. Tome 2: RevengeWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu